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Oumar Guiguemdé, directeur de campagne du PAREN : « Nous félicitons Blaise Compaoré »

lundi 21 novembre 2005.

 
Oumar Guiguemdé

Après la proclamation officielle provisoire des résultats du scrutin présidentiel du 13 novembre 2005, le directeur national de campagne du Parti de la Renaissance nationale (PAREN), Oumar Guiguemdé s’est ouvert à nos questions.

Sidwaya (S.) : Après la proclamation officielle des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 13 novembre 2005 où vous venez en troisième position avec un taux de 2,61% des voix, quelles sont vos impressions ?

Oumar Guiguemdé (O.M.) : Tout d’abord, je salue et félicite toute la presse entière pour le travail abattu lors de la couverture de la campagne électorale. Pour une première fois au Burkina Faso, nous devons reconnaître, en tant que partis d’opposition que la presse a fait un grand travail. Bien sûr, les insuffisances ne manquent pas, mais dans l’ensemble tout a été bien mené. Par ma voix, le PAREN adresse ses vives félicitations et ses encouragements à toute la presse entière.

La proclamation des résultats provisoires que nous venons de suivre ce soir (NDLR : vendredi 18 novembre 2005) avec la CENI nous donne un bon enseignement. Pendant toute la campagne électorale, le PAREN s’est évertué à faire prévaloir ses idées dans la cité de notre nation. De ce fait, les résultats électoraux sont expressifs. Les résultats témoignent du fait que le Burkina Faso nous a entendu. L’on ne vendait pas cher la peau de l’ours en ce qui nous concerne. Beaucoup tablait sur l’aspect forme de notre président (NDLR : Laurent Kilachiu Bado), en mettant en second plan le fond. Alors que dans le partage des idées, c’est le fond qui s’est exprimé pleinement.

A cet effet, nous félicitons le candidat Blaise Compaoré qui vient de remporter ces élections. Cependant, nous tenons à attirer son attention sur le fait que cette campagne électorale a permis à chacun des candidats de comprendre que le Burkina Faso a nécessairement besoin d’un changement en profondeur. Nous exhortons le candidat heureux à prendre en considération toutes les préoccupations de la majeure partie des Burkinabè.

N’empêche que les résultats soient tout de même critiquables.

S. : Sans haine, ni rancune pour l’élu ?

O.M. : Nous louons la démocratie qui fait son chemin au Burkina Faso. 80% de suffrage dans une démocratie laisse à réfléchir. Une démocratie normale habitée d’une transparence et d’une équité, dans un jeu d’égal combat pour ce qui est de la campagne, 80% dénote de certaines irrégularités et probablement de fraudes. Nous nous abstenons de crier à la fraude du fait qu’il nous faut des preuves tangibles et légales. L’écart entre le premier candidat et le deuxième donne matière à réfléchir.

Cependant, l’opposition, par le biais des résultats, a une carte électorale du Burkina Faso. Je suis à la fois fier et mécontent mais, ces résultats nous permettront de prendre la vraie température de l’échiquier politique. Nous devons chercher à nous unir pour une cause commune afin d’en arriver à l’alternance au Burkina Faso. Les résultats provisoires donnent un tableau de bord à l’opposition. Et sans haine, sans rancœur, chacun devrait comprendre et accepter sa position de sorte que, lorsque d’éventuels rapprochements viendraient à se dessiner, que l’on ne le fasse plus avec des considérations basses mais des considérations objectives.

Propos recueillis par Daouda Emile OUEDRAOGO

Sidwaya

Voir notre dossier :
Présidentielle 2005