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Ram Ouédraogo : « ... Le peuple a fait son choix... »

samedi 19 novembre 2005.

 
Ram Ouédraogo

La Commission électorale nationale indépendante a proclamé, le vendredi 18 novembre 2005, les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Le candidat Ram Ouédraogo du Rassemblement des écologistes du Burkina réagit, à chaud, dans les propos qui suivent, sur ces résultats.

Sidwaya Plus (S.P.) : La Commission électorale nationale indépendante vient de proclamer les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Quelle lecture faites-vous de ces résultats ?

Ram Ouédraogo (R.O.), candidat du Rassemblement des écologistes du Burkina (RDEB) : Je n’ai pas de réaction particulière. Mais je voudrais avant tout remercier tous ceux et toutes celles qui ont porté leur choix sur ma modeste personne et leur dire de rester mobilisés. Nous avons perdu une petite bataille, mais pas la guerre. Nous devons rester mobilisés car il y a d’autres batailles qui arrivent. Quelqu’un a dit que l’eau qui tombe goutte par goutte sur la roche finit par la transpercer. C’est toujours une question de temps. Pour les résultats du scrutin, le peuple a parlé. Je félicite celui qui a gagné et je demande au Tout-puissant de prendre soin du Burkina.

S.P. : En démocrate, vous acceptez donc les résultats ?

R.O. : Je laisse le soin à mon parti d’analyser le scrutin et de trouver les réponses justes à tous les problèmes qui ont été posés. Je m’en tiens au choix du peuple. Mais cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec le verdict des urnes et je répète encore une fois que Dieu sauve le Burkina. Ce n’est pas parce que quelqu’un a gagné que tous les problèmes sont résolus.

Le peuple a fait son choix et nous n’allons pas aller contre cette volonté même si cette victoire de Blaise Compaoré est une victoire entre guillemets.

S.P. : Mais avez-vous des leçons particulières à tirer par rapport à ce scrutin ?

R.O. : Il est trop tôt pour moi de vouloir en tirer des leçons. Laissez-nous le temps d’analyser le scrutin car il y a beaucoup de non-dits dans cette élection.

Pour l’instant, il faut respecter la volonté du peuple burkinabè. Mais ce que nous avons dit pendant la campagne, nous le répétons encore. C’est-à-dire qu’une longévité au pouvoir finit toujours par des catastrophes pour le pays. Mais si telle est la volonté des Burkinabè, tout ce qu’on peut faire c’est de demander à Dieu de protéger notre pays afin qu’il ne connaisse pas ce que les autres vivent.

S.P. : Il y a une autre échéance à l’horizon, c’est-à-dire les municipales en février 2006. Vous sentez-vous prêt pour à affronter cette échéance ?

R.O. : Il appartiendra à mon parti de répondre à cette question. Parce que, je l’ai déjà dit, il faut analyser ce scrutin présidentiel pour voir ce qui a marché et ce qui ne l’a pas été. Il est évident qu’un parti politique lutte pour la conquête du pouvoir et dans ce sens il doit participer à tous les scrutins. Mais il ne doit pas le faire à n’importe quel prix. Nous allons donc analyser le scrutin et décider de la conduite à tenir.

Propos recueillis par Etienne NASSA
Sidwaya

Voir notre dossier :
Présidentielle 2005