Koudougou : Pas d’affluenceKoudougou, à l’instar des autres localités du pays, a vécu au rythme de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Pour prendre le pouls de l’élection, nous avons fait le tour de quelques bureaux de vote. A 5 h 55 mn, dans les écoles Burkina A et B où existent 4 bureaux de vote, les électeurs étaient déjà dans les rangs et attendaient l’ouverture des bureaux. Certains étaient impatients d’accomplir leur devoir civique afin d’aller à la messe. Une vieille dame qui se plaignait de la lenteur des membres des bureaux de vote préfère même que les votes débutent à 5 heures du matin, afin de les libérer pour leur messe. Un membre de la Commission électorale communale indépendante (CECI) qui est arrivé vers 6 h 30 se plaignait parce qu’il n’y avait qu’un seul agent de sécurité pour ces bureaux de vote. Il nous explique que la CECI avait demandé deux agents de sécurité dans ces écoles, parce que "le site est un lieu très sensible." A l’ex-permanence du secteur 9, l’affluence était comme celle des écoles Burkina. Trois bureaux de vote étaient coincés dans un local et cela rendait les mouvements difficiles. Les électeurs se bousculaient pour avoir accès à la salle. Ce qui amena un des membres du bureau de vote à crier pour qu’on libère la porte. Mais les gens étaient toujours là. A l’école de l’Amitié et à l’école Issouka, il y avait une petite affluence. Les gens sont venus tôt, ont voté et sont repartis. A notre arrivée vers 7 h30, on pouvait dénombrer 10 personnes en moyenne devant chaque bureau de vote. Les présidents des bureaux de vote du collège Tall M’Bi et de l’école Issouka se plaignaient de l’absence d’agents de sécurité dans leurs sites. Celui de Issouka nous a présenté une lampe à gaz sans bouteille de gaz. Il dit ne pas savoir comment faire pendant le dépouillement. Si la CECI ne réagit pas, l’école qui abrite son bureau de vote est sans électricité. Heureusement, la présidente de la CECI, informée, entend réagir avant l’heure du dépouillement. Tentative de sabotage Les sites qui ont enregistré une grande affluence sont ceux des écoles Sud A et B (secteur 6) et de l’école Sogpélcé (secteur 7). Il y a souvent de longues files d’attente devant les bureaux de vote, où nous sommes arrivés vers 8h 40 et 9 h. Dans les écoles Sud, nous avons rencontré deux observateurs internationaux de la RADDHO. D’une manière générale, l’affluence se remarquait par endroit et diminuait au fur et à mesure. On était dimanche et certains disaient que les électeurs étaient à la messe. Ils pensaient donc qu’après la messe, l’affluence serait plus grande. Les partis politiques n’avaient pas de représentants dans tous les bureaux de vote. Seuls le CDP et l’UNIR/MS avaient des représentants partout. Les membres du bureau de vote nous ont fait remarquer que tous les électeurs ne maîtrisaient pas le mécanisme de vote. C’est le cas des vieilles personnes. A l’école sud B, un vieil homme a fait deux fois le tour dans l’isoloir sans pouvoir accomplir l’acte de voter. Il a fini par se faire aider par un membre du bureau de vote. A la Commission électorale provinciale indépendante (CEPI), on nous a confirmé ces informations. Ils disent avoir été alertés par les forces de l’ordre, qui ont pris des dispositions pour éviter toute perturbation. Par Noraggo Paul HIRY
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