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FESPACO 2021 : Le Syndicat national des artistes-musiciens du Burkina Faso dénonce le tâtonnement du ministère de la Culture

Lefaso.net
jeudi 21 octobre 2021.

 

Le Syndicat national des artistes-musiciens du Burkina Faso (SYNAMUB) a, ce jeudi 21 octobre 2021 à Ouagadougou, animé une conférence de presse pour analyser la situation qui prévaut dans le secteur culturel, la filière musique en particulier, et dénoncer ce qu’il qualifie de « gestion mafieuse des plateaux d’animation du FESPACO 2021 ».

« C’est la première fois qu’une édition du FESPACO suscite autant de cacophonie dans son organisation ; tohu-bohu inutile dont le chef d’orchestre demeure madame le ministre chargé de la culture. Nous en voulons pour preuves, ses récentes échauffourées avec le chorégraphe Serge Aimé Coulibaly », ont brandi les conférenciers.

Ils ont exprimé leur déception vis-à-vis du directeur général du Centre national des arts, du spectacle et de l’audio-visuel (CENASA), Seydou Zongo alias Zêdess, par ailleurs chargé, disent-ils, de sélectionner les artistes-musiciens pour les animations aux éditions du FESPACO. Le syndicat reproche au directeur général, « une gestion mafieuse des plateaux d’animation du FESPACO 2021 ».

« Nous avons constaté avec désolation, que la sélection des artistes musiciens lors du FESPACO 2021, s’est faite selon les humeurs et les desideratas du DG (directeur général) du CENASA qui a décidé de fouler magistralement au pied les critères qu’il a lui-même édictés lors de l’appel à candidature du 6 octobre 2021. A quoi donc a servi cette mascarade appelée ‘’appel à candidature’’, si les dés étaient pipés d’avance ? », questionne le secrétaire général du SYNAMUB, Abdoul-Kader Ouattara alias Almamy KJ, qui dénonce également une « gestion mafieuse » du CENASA.

Almamy KJ, Secrétaire général du SYNAMUB.

Au-delà de la « gestion mafieuse » du CENASA, le SYNAMUB a pointé le manque de soutien du ministère en charge de la culture aux artistes, contrairement aux autres départements comme le sport avec les ‘’champions’’ comme Iron Biby, Hugues Fabrice Zango, etc.

Fort de la situation, le SYNAMUB fait des recommandations aux responsables de la culture. Il s’agit de la relecture du statut de l’artiste par le ministère de la Culture avec la participation des syndicats des artistes ; la représentation des syndicats d’artistes-musiciens aux instances où se discutent et se décident leur sort ; la transparence dans la sélection des artistes-musiciens lors des manifestations organisées par l’Etat, telles que la SNC, le FESPACO… et l’augmentation des cachets des artistes nationaux à 300 000 francs CFA au minimum pour le play-back et 1 000 000 francs au minimum pour le live ; la dotation de toutes les radios et télévisions d’un logiciel unique de comptabilisation des œuvres musicales exploitées afin que les droits d’auteurs des artistes-musiciens ne soient plus payés de façon aléatoire.

Il préconise également un audit financier du BBDA (Bureau burkinabé des droits d’auteur) avec la participation de toutes les organisations d’artistes ; la réduction des frais de location de la salle de spectacle du CENASA à 100 000 francs pour les artistes-musiciens du Burkina dans le cadre de leurs spectacles ; la révision des conditions d’octroi de la subvention ou du prêt accordé par le Fonds de développement culturel et touristique afin de rendre éligibles tous les artistes.

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