Les impacts environnementaux de la mise en œuvre des politiques du développement durable au Burkina FasoLes facteurs de déforestation sont à la fois naturels et humains au Burkina Faso. Mais, les facteurs anthropiques semblent prendre le dessus. Pour résoudre ce problème, l’Etat burkinabé a pris un certain nombre d’engagements visant à la protection des ressources forestières. Parmi ces politiques, il y a le développement durable. Cette politique a certes donné des résultats positifs dans l’environnement burkinabé, mais le bilan est mitigé au regard de certaines situations. Cette étude s’adresse aux autorités politiques et aux populations pour une meilleure gestion des ressources forestières et que la protection de l’environnement est un nécessité pour tous. Matériels et méthodes Dans cette étude, nous avons eu recours, aux enquêtes de terrain et à une bibliographie composée d’ouvrages et d’articles scientifiques sur la question. Les données de ces documents nous ont permis de bâtir notre réflexion autour de deux axes principaux : le contexte de mise en œuvre du développement durable au Burkina Faso et le bilan mitigé avec de nouveaux défis. Résultats 1.LE CONTEXTE DE MISE EN ŒUVRE DU DEVELOPPEMENT DURABLE AU BURKINA FASO La prise en compte de la variable « environnement » dans la définition des politiques et stratégies de développement est remarquable ces dernières années sur le devenir des différentes sociétés. Entre 1990 et 2010, le Burkina Faso a perdu une moyenne de 59.900 ha de formations forestières, soit 0,87% par an. le programme national de lutte contre la désertification en 1970 (reboisement à grande échelle) les programmes bois de village et leur concrétisation en un programme national de foresterie villageoise en 1984 ;
le plan d’environnement pour le développement durable (PEDD) adopté en 2002. Il cherche à combler les insuffisances du PANE en prenant en compte les programmes et stratégies relatifs notamment à la lutte contre la désertification, aux changements climatiques, à la biodiversité, à la gestion intégrée des ressources en eau etc. Ces différentes politiques ont donné quelques résultats au Burkina Faso : la réalisation de plus de 30 000 hectares de plantations villageoises et industrielles ;
Le développement durable qui est « un type de développement qui réponde aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs besoins », propose un cadre ambitieux pour notre avenir à tous, qui repose sur une triple exigence d’intégrité environnementale, d’équité sociale et bien sûr d’éfficacité économique. Où il est question de développement, mais d’un développement qui met l’accent sur le « mieux » plutôt que le « plus », qui choisit d’affronter la complexité, la diversité et le long terme. L’environnement est l’ensemble des ressources naturelles (faune, flore, sol, eau ...), le cadre de vie bâti ou non bâti, les activités humaines qui s’effectuent dans ce milieu et qui sont susceptibles d’avoir des incidences sur le milieu pouvant affectés ou non la santé du citoyen. Il convient de noter qu’on distingue l’environnement quantitatif qui fournit des biens et l’environnement qualitatif qui implique la notion de cadre de vie et de qualité de vie. 2.UN BILAN MITIGE AVEC DE NOUVEAUX DEFIS La dernière décennie au Burkina Faso est marquée par l’apparition de problèmes environnementaux d’un autre ordre avec une certaine acuité, ouvrant un autre front de bataille. Ces problèmes se posent en termes de pollutions et de nuisances diverses dues à une insuffisance ou absence de gestion des eaux usées domestiques et excréta, du drainage des eaux pluviales, des déchets solides municipaux, des déchets industriels hospitaliers et dangereux, de la pollution atmosphérique, des émissions des gazs à effet de serre, des végétaux aquatiques envahissants. Fondamentalement liées à un ensemble de facteurs combinés dont la croissance démographique remarquable, le processus d’urbanisation accélérée, la diversification et l’intensification des activités de production du secteur formel et du secteur informel, la pauvreté et l’insuffisance de prise de conscience des populations, ces pollutions et nuisances entraînent de nos jours une nette détérioration du cadre de vie, avec en prime des impacts négatifs sur la santé des populations, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. En zone urbaine, les systèmes de gestion existants sont essentiellement constitués par des latrines traditionnelles et des puisards. Ces installations sont sources de nuisances olfactives et La gestion durable des ressources naturelles est un enjeu important en matière de préservation l’amélioration de la contribution du secteur de l’environnement à l’économie nationale,
Les différents défis précités justifient la création d’un ministère qui s’occupe des questions forestières et montre aussi tout l’enjeu que représente les ressources forestières pour l’Etat burkinabé. La création du Ministère de l’Environnement et du Tourisme en 1976, pour s’occuper spécifiquement des questions de la gestion durable des ressources forestières, fauniques et halieutiques traduisait toute l’importance que le gouvernement accordait aux ressources naturelles renouvelables. Si de nos jours les missions de ce ministère devenu Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie (MECV) en 2002 ont évolué pour prendre en compte la problématique de l’environnement en terme de cadre de vie c’est-à-dire l’assainissement, la pollution, la question de gestion durable des ressources naturelles restait au centre des principales préoccupations du département au regard de leurs implications sociales et économiques considérables dans la vie des populations. Dr HIEN Sourbar Justin Wenceslas Éléments de bibliographie Burkina Faso, Convention sur la Diversité Biologique, 2014
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