Les Editions LEFASO : Le personnel et l’administration formés sur la législation du travailLEFASO.NET
jeudi 2 septembre 2021.Les délégués du personnel, de commun en accord avec l’administration des Editions LEFASO, ont organisé, le mercredi 1er septembre 2021 à Ouagadougou, une session de formation sur les principes fondamentaux d’un climat convivial au sein de l’entreprise. L’objectif de cette formation dispensée par des inspecteurs du travail, était d’outiller l’ensemble des parties prenantes aux bonnes pratiques, en vue d’un meilleur rendement dans l’exécution de la profession de journaliste. La trentaine de salariés permanents des Editions LEFASO, venus de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ont été informés et formés en matière de droits et devoirs de l’employé et de l’employeur, de prévention, de gestion et de résolution des conflits sociaux mais aussi de missions des délégués du personnel ce mercredi 1er septembre, dans les locaux de l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM). Ainsi, les formateurs ont de prime abord planté le décor sur les droits et devoirs des différentes parties au contrat de travail de façon générale, tout en abordant spécifiquement ceux du journalisme. A ce niveau, il ressort, entre autres, que l’employeur a le devoir de protéger le journaliste professionnel contre les demandes de divulgation de sources émanant de l’extérieur.
Les droits et devoirs des employés et employeurs L’employeur s’engage aussi à respecter la fonction première de la presse qui est d’informer correctement et de véhiculer sans distorsions, les divers courants d’idées et sensibilités qui traversent la société burkinabè. Dans ce sens, le journaliste s’interdit toute forme de rémunération illicite directe ou indirecte, tout avantage proposé en vue d’orienter son traitement de l’information.
En ce qui concerne la validité du contrat de travail, l’inspecteur du travail Adama Zango a souligné que les conditions de base étaient le “consentement”, qui doit-être exempt de tout vice, mais aussi la “capacité” juridique, intellectuelle et physique des parties. L’employeur ne devra pas demander par exemple à son employé d’exécuter des tâches qui sont au-dessus de ses capacités intellectuelles et physiques. Le contrat de travail, quel que soit le type, doit être conforme aux lois et règlements en vigueur. « Le contrat à durée déterminée (CDD) est susceptible d’être renouvelé autant de fois que possible et sa rupture n’exige pas de préavis de la part des différentes parties une fois arrivé à son terme », a-t-il fait savoir.
En cas de maladie, la suspension du contrat est en fonction du certificat médical délivré au travailleur, dira Adama Zango. « En fonction du certificat médical délivré, l’employeur appréciera. Lorsque le salarié devra s’absenter sur une longue période d’au moins 45 jours renouvelable par exemple, son employeur peut décider de suspendre le contrat en le remplaçant et en procédant à son indemnisation, tenant compte de l’ancienneté du travailleur », a-t-il expliqué. Au regard de son caractère alimentaire, le salaire doit être payé à intervalles réguliers au plus tard huit jours après la fin du mois pour les travailleurs payés au mois, quatre jours pour ceux payés à la quinzaine et deux jours pour ceux payés à la semaine. Concernant les périodes non travaillées assimilables aux périodes de travail effectif, l’on a les absences pour accident de travail ou maladies professionnelles, pour maladie dûment constatée par un médecin agréé, pour congé de maternité, pour permissions accordées au travailleur en cas de mariage le concernant, mariage d’un de ses enfants, décès d’un proche parent, naissance et baptême de son enfant, déménagement… Les missions assignées aux délégués du personnel Pour ce qui concerne les missions assignées aux délégués du personnel (DP), l’inspecteur du travail David Kinda a montré qu’ils avaient un rôle de “porte-parole” des travailleurs au sein de l’entreprise en faisant remonter à la hiérarchie les différentes préoccupations sur le plan professionnel et un rôle de “médiation” entre l’employé et l’employeur en cas d’incompréhensions pouvant engendrer des conflits.
Ainsi, les DP proposent toutes mesures utiles à l’hygiène et à la santé des travailleurs et communiquent à l’employeur toutes les suggestions indispensables à l’amélioration de l’organisation et du rendement de l’entreprise. Pour accomplir au mieux les missions qui leur sont assignées, chaque DP bénéficie d’un crédit de temps de délégation de 15 heures par mois qui doit se justifier exclusivement par les tâches afférentes à l’activité du DP. La loi interdit toute mesure discriminatoire à son encontre et indique à cet effet, que « la fonction de délégué du personnel ne doit pas être une entrave à une amélioration de sa rémunération et à son avancement régulier ».
« C’était très bien, en matière de connaissances j’ai beaucoup appris parce qu’il y a beaucoup de notions que je ne maîtrisais pas en ce qui concerne les droits et devoirs de l’employé. J’avais de vagues notions sur certains points. Avec cette formation-là, ma lanterne a été éclairée et je souhaite vraiment que cela se perpétue. Pas que l’on revienne sur la même thématique, mais plutôt initier d’autres qui permettront d’outiller davantage aussi bien les employés que les employeurs pour conduire l’entreprise vers de meilleures performances », a affirmé Esther Zongo, employée des Editions LEFASO, directrice commerciale et marketing de @Communication.
« Cette formation au profit des employés des Editions LEFASO est la bienvenue parce qu’il fallait vraiment l’organiser. Nous avons beaucoup apprécié le contenu de la formation parce que nos capacités ont été renforcées sur nos droits et devoirs dans l’exercice de notre profession. Et nous avons aussi beaucoup appris tout au long de cette session sur la gestion des conflits au sein d’une entreprise. Ce qui est d’une importance capitale pour sa prospérité », a-t-il laissé entendre. Le premier responsable des délégués du personnel, Oumar Ouédraogo, journaliste aux Edtions LEFASO, a quant à lui exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des travailleurs pour s’être mobilisés en prenant part à la présente session. Il est aussi reconnaissant envers l’administration qui a pu la suivre de bout en bout. Ce qui démontre de la volonté de toutes les parties de contribuer à l’instauration d’une belle ambiance au sein de l’entreprise, estime-t-il.
Il renchérit en affirmant que le “climat du travail” est une dynamique qu’il faut continuellement améliorer. Il est important pour lui que ce genre de formations soit aussi une occasion de partage et d’échanges face aux défis que doit relever l’entreprise pour son émergence. Les attentes du promoteur des Editions LEFASO vis-à-vis du personnel A l’issue de ce renforcement de capacités des agents, le promoteur des Editions de LEFASO, Dr Cyriaque Paré, s’attend à ce que ces derniers s’approprient les connaissances dont ils ont bénéficié en vue d’atteindre les objectifs fixés.
« Mes attentes vis-à-vis du personnel des Editions LEFASO, c’est déjà une bonne compréhension de l’objet de cette formation concernant les droits et devoirs aussi bien de l’employé que de l’employeur. Il est fondamental que chacun comprenne quels sont ses droits et devoirs afin de les mettre en pratique en vue de créer un climat de travail serein qui permette à chacun de s’épanouir en exécutant ses missions dans la bonne humeur sans trop de pression », a-t-il confié.
Il exhorte ainsi l’ensemble du personnel à une bonne exécution des connaissances dont il a bénéficié afin d’éviter d’éventuels conflits pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Et dans ce sens, Cyriaque Paré, par ailleurs directeur de publication des Editions LEFASO, entend multiplier les cadres d’échanges entre employés et employeur pour maintenir une atmosphère de convivialité en sein de l’organisation. Hamed NANEMA |