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CNSS - Burkina : La Coordination des comités de la CGT-B/CNSS réclame le départ à la retraite du directeur général

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mercredi 4 août 2021.

 

En réponse au « dilatoire » du directeur général, Lassané Savadogo, la Coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina de la Caisse nationale de sécurité sociale (CGT-B/CNSS) se voit, « à son corps défendant » de descendre de nouveau dans l’arène de la lutte. Le ton a été donné ce mercredi 4 août 2021, à travers une conférence de presse, qui a fait part de l’avancée du feuilleton judiciaire et administratif relatif au recrutement des 84 agents de la CNSS en 2018.

« Le Directeur général (DG) de la CNSS, Lassané Savadogo, prétend qu’il manque d’entrain pour appliquer l’arrêt n°111 du 17 juin 2021 de la Cour de cassation au motif qu’il ne souhaiterait pas ouvrir d’autres contentieux et qu’il aurait requis l’avis de certaines structures et personnes ressources », a signifié, dans la déclaration liminaire, le représentant de la CGT-B/CNSS à la conférence de presse, Élie Valian.
Pour la coordination, le DG Savadogo fait du « deux poids deux mesures » dans l’application des décisions de justice.

Le DG s’est lancé dans une frénésie médiatique, a dit M. Valian

Pour autant celle-ci (coordination) n’entend pas « baisser les bras ». Le 19 juillet 2021, lors d’un mouvement d’humeur, les membres de la coordination ont réclamé son départ à la retraite. Parce qu’« étant fonctionnaire de catégorie A, il est admis à la retraite depuis 2019 ». La coordination estime qu’il ne manque pas de compétences au Burkina pour pourvoir au poste de DG de la CNSS. En représailles, le DG actuel a adressé au secrétaire général (SG) de la coordination des comités CGT-B, Seydou Koné, une lettre de demande d’explication en date du 2 août 2021, a confié M. Valian.

Cette démarche n’a pas également freiné leur détermination. D’où la tenue de la présente conférence de presse. M. Koné est visiblement remonté contre le DG Savadogo pour sa « mauvaise gestion » de ce dossier. Répondant à une question relative au départ à la retraite du dernier, le SG de la coordination des comités CGT-B/CNSS a relevé qu’à un certain âge, selon la catégorie, on laisse la place aux petits-frères et aux enfants. « Ça, c’est la politique de l’emploi du Burkina », a-t-il tranché.
Le DG a-t-il peur d’aller à la retraite ? Se questionne M. Koné.

Le SG de la coordination ne décolère pas contre le DG

Pour lui, si M. Savadogo avait créé une « entreprise Savadogo et frères », personne n’allait lui demander d’aller à la retraite. « Là, nous sommes dans un établissement de prévoyance sociale qui fait la promotion de la retraite. Nous gérons des retraités. Il faut qu’il pose son dossier, on va traiter », a-t-il clamé avec la dernière énergie. A propos de la gouvernance, la coordination a sollicité, entre autres, l’Inspection générale des finances, la Cour des comptes et l’Autorité supérieure du contrôle de l’État et de lutte contre la corruption pour qu’elles se penchent sur la gestion de la CNSS.

L’assistance lors de ce face-àface avec les journalistes

Favorable à cette sollicitation, faut-il le rappeler, l’ASCE-LC a diligenté des investigations. Le rapport rendu public a révélé que le recrutement des 84 agents de la CNSS est entaché de graves irrégularités. « Ce rapport a recommandé que ce recrutement soit annulé. Ce n’est pas nous qui le disons. Ce rapport est adressé au gouvernement parce qu’il est de sa responsabilité lorsque dans un établissement public il y a un désordre qui est entretenu par son premier responsable, de changer ce premier responsable », a laissé entendre Seydou Koné, tout remonté. La coordination a appelé les travailleurs de la caisse en particulier à se mobiliser pour défendre les intérêts de l’institution.
Pour rappel, le procès contre la CNSS s’est ouvert aujourd’hui, à Ouagadougou.

Aïssata Laure G. Sidibé
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