Affiliée à la Confédération nationale des travailleurs du Burkina,
la Fédération professionnelle des services publics, de l’aveu de
son secrétaire général, Abdoulaye Ba, sort d’une longue période
de léthargie. Les assises du jour marquent donc, selon lui, le
"départ de l’affirmation de la Fédération en tant que structure
représentative, promotrice des droits des travailleurs du
Burkina".
Avant de procéder à l’élection d’un nouveau bureau, les
délégués venus de plusieurs provinces réfléchissent sur les
questions comme la réforme globale de l’Administration
publique, le dialogue social dans la Fonction publique,
l’évolution des droits et devoirs des travailleurs de la fonction
publique de 1959 à nos jours, le rôle de l’action professionnelle
dans une organisation syndicale.
Le thème principal qui servira de fil conducteur aux travaux porte
sur les enjeux de la mondialisation de l’économie et de la
réforme de l’Administration publique pour les syndicats.
Pour le
Marocain Mohamed Kabbaj, SG de la Fédération panafricaine
syndicale des services publics, venu spécialement pour appuyer
les Burkinabè, "il n’est plus question de se demander s’il faut
dénoncer la mondialisation ou pas : aujourd’hui, il s’agit plutôt de
voir quelles réponses apporter aux effets plus ou moins
néfastes de ce phénomène au niveau de notre continent".
Cette
nécessaire adaptation des services publics aux réalités de
l’heure est également partagée par le représentant de l’ODSTA
(Organisation démocratique syndicale des travailleurs africains),
Joseph Toé. Il estime que les services publics doivent s’adapter
aux changements économiques et sociaux et mobiliser de
nouvelles ressources pour faire face aux exigences nouvelles.
Mais comment les syndicats peuvent-ils prendre le train des
réformes de manière constructive, sans rester à la traîne ? Pour
Joseph Toé, " le défi principal à relever passe par la participation
des organisations des travailleurs à l’élaboration et à la mise en
oeuvre des politiques économiques et sociales, sans se
départir de leur rôle de défenseur des intérêts de leurs
membres".
Ce qui suppose qu’elles ont le bagage technique
requis pour ce type d’exercice. Le secrétaire général de la
CNTB, Laurent Ouédraogo, qui vient d’être fraîchement élu
vice-président de l’ODSTA, est convaincu que le congrès de la
FPS" permettra d’asseoir les bases d’une véritable
compréhension des enjeux de la réforme globale de
l’administration publique au Burkina". A noter que le staff de la
Fédération panafricaine des services publics assiste aux travaux
du congrès.
Par Mahorou KANAZOE
Sidwaya