Lutte contre la pratique de l’excision au Burkina : Les acteurs sont au bilan de la mise en œuvre de la stratégie nationaleLEFASO.NET
vendredi 25 juin 2021.La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo, a présidé, ce vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou, la première assemblée générale du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE). Une assemblée générale au cours de laquelle, les acteurs se pencheront sur le bilan et les perspectives de la mise en œuvre du plan stratégique national de la promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines (PSN-MGF). « Bilan et perspectives de la mise en œuvre du plan stratégique national de promotion de l’élimination des mutilations génitales féminines au Burkina Faso (PSN-MGF). C’est sous ce thème que s’est ouverte la première assemblée générale du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) ce 25 juin 2021. Un bilan et des perspectives dont la présidente de la cérémonie, Marie Laurence Ilboudo, a fait un bref aperçu dans son discours d’ouverture.
Ainsi, avant le début des travaux proprement dit, elle a rappelé que malgré le contexte difficile que le Burkina traverse, des activités ont été réalisées. De ces activités réalisées, précise la première responsable en charge de la question, il ressort une tendance à la baisse des mutilations génitales féminines (MGF) même s’il faut toujours déplorer la persistance des pratiques dans la clandestinité. S’agissant du bilan, elle a fait savoir qu’au total sept cas présumés d’excision ont été dénoncés et documentés par le SP/CNLPE courant 2021. Des cas enregistrés notamment à Gourcy, Bobo-Dioulasso, Bogandé, Koupéla, Toécé, Boulsa et Dédougou. Et sans tomber dans une autosatisfaction, poursuit-elle, l’on peut se réjouir de ces résultats enregistrés ces deux dernières années par les acteurs.
Mais pour atteindre les agendas 2020-2030, selon la ministre, il est bon de redoubler d’efforts, de regarder si les stratégies sont coordonnées, contextualisées et réalistes pour continuer ce combat, parce qu’il y a aujourd’hui des jugements et des peines sont encourues pour cette pratique. « Nous passons maintenant à la phase répressive, parce qu’il est bon que les gens comprennent et soient sensibilisés que c’est un délit puni par la loi et qu’elle sera appliquée dans toute sa rigueur pour les gens qui se soumettent à cette pratique. Nous avons la résolution 44/16 qui a été votée le 17 juillet 2020 à Genève comme une riposte et une multisectorialité des MGF », a laissé entendre Marie Laurence Ilboudo. Tout en faisant savoir que cela ne sera possible que s’il y a une action d’ensemble, un renforcement des lois et une mobilisation des ressources afin que d’ici à 2030, la pratique de l’excision puisse être abolie de façon définitive.
Le professeur Michel Akotionga, membre du CNLPE, a lui aussi exprimé sa satisfaction au vu des statistiques. Car, souligne-t-il, la baisse est très sensible surtout pour les enfants de 0 à 14 ans. Yvette Zongo |