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« PROPULS », acte 5 : Projecteur sur les jeunes engagés pour l’Afrique de demain

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lundi 14 juin 2021.

 

La 5e édition de « Propuls » est intervenue le jeudi 10 juin 2021, au Centre national des arts du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). Cette activité est menée depuis des années par la Fabrique, qui est un incubateur d’entreprises sociales. Elle se positionne comme une véritable associée des entrepreneurs sociaux qu’elle accompagne. Au cours de cette soirée, cinq jeunes orateurs ont fait voyager l’assistance à travers leurs vécus, leurs trajectoires et leurs engagements.

Gloria, Sibila, Reine, Jean Dominique et Stephy ont aujourd’hui trouvé leurs chemins. Tout n’a pourtant pas été rose pour eux. A force de persévérance et de conviction, ils sont aujourd’hui des exemples pour la jeuneuse du Burkina Faso. Ils ont tour à tour pris la parole, pas en donneur de leçons, mais pour partager leurs expériences inspiratrices. C’était le jeudi 10 juin 2021, au Centre national des arts de spectacle et de l’audiovisuel (CENASA), lors de la 5e édition de « PROPULS », initiée par la Fabrique.

La première oratrice a 25 ans. Elle s’appelle Gloria, sportive de haut niveau. Pour elle, l’hymne de la victoire ne se chante pas, il se vit. En compétition, face à ses adversaires, elle dit que le « Ditanyié » la rend invincible.

Gloria, Sibila, Reine, Jean Dominique et Stephy ont aujourd’hui trouvé leurs chemins

Sibila, 25 ans, elle s’est engagée en politique très jeune. Elle rêve qu’au soir de sa vie, on puisse dire : « Cette Burkinabè a vécu utile pour sa patrie et pour son continent ».

Reine a 22 ans. Elle œuvre depuis sept ans dans la santé reproductive pour le mieux vivre social et surtout pour la jeunesse au Burkina.

Stephy a lui 28 ans. Il est convaincu que jeune, on peut être au travers de petits gestes, la manifestation de l’intervention divine pour autrui. Jean Dominique, lui, soutient avoir mis son éloquence au profit de la sensibilisation sur la citoyenneté et le vivre-ensemble au Burkina et dans d’autres contrées.

La fondatrice de la Fabrique, Lisa Tiétiembou, a confié avoir appris une sacrée leçon

La Fabrique, un incubateur d’entreprises sociales

« Ce soir vous nous avez émerveillés. C’est vrai que vous n’êtes pas là en donneurs de leçon, mais j’ai appris une sacrée leçon », a confié la fondatrice de la Fabrique, Lisa Tiétiembou. Elle a soutenu retenir trois choses de cette soirée à travers le speech de ces jeunes : le rêve, l’insouciance, l’énergie. En effet, aujourd’hui si on empêche les jeunes de rêver, on les fruste et on les transforme en des rebelles. « Si on empêche nos jeunes d’être des inconscients, insoucieux, on en fait des peureux. Si on les prive de leur énergie, si on les bride, on les transformera en adultes passifs, des moutons », a-t-elle indiqué.

Selon le parrain, Issoufou Saré, ces jeunes ont donné de la lueur au ciel burkinabè qui s’est assombri ces derniers temps

Selon Issoufou Saré, parrain de cette édition, à entendre Gloria, Sibila, Stephy, Stéphanie, Dominique, il est quintuplement satisfait et honoré d’être le parrain de cette édition. « Ces différents parcours sont venus donner de la lueur à notre ciel burkinabè qui s’est assombri ces derniers temps », a-t-il dit. On est même tenté, a-t-il poursuivi, de perdre l’espoir et de se demander est-ce qu’on s’en sortira parce qu’on est miné par pas mal de maux. Car, a-t-il analysé, le Burkinabè réputé intègre, on tend à le perdre. « Ces jeunes qui avaient de multiples raisons de céder, de baisser les bras, ont pris leur destin en main. Merci à la Fabrique pour avoir eu cette idée géniale », a terminé le parrain.

On peut être « apartisan » mais pas apolitique

Le ministre en charge du Commerce, Harouna Kaboré, était présent à cette soirée. Prenant la parole, il a laissé entendre que les difficultés que ces jeunes ont connues, tout ce qui a été dit, n’a qu’une seule solution : aimer davantage ce que l’on fait. « C’est comme en amour, quand on aime et que ça fait mal, il n’y a qu’une seule solution, c’est d’aimer davantage », a-t-il fait le rapprochement. A l’en croire, être jeune engagé et conscient, c’est choisir son chemin et être convaincu.

L’assistance lors de la 5e édition de PROPULS

« Quand on dit que l’avenir c’est la jeunesse, c’est une phrase que j’ai toujours battue en brèche. La jeunesse c’est aujourd’hui, c’est maintenant », a rectifié le ministre du Commerce. Car pour lui, un jeune, c’est celui qui s’indigne et qui s’engage. « Moi je ne suis pas un politicien, je vais vous dire pourquoi. La politique c’est la gestion de la cité. Par ce que vous êtes en train de faire, vous participez à la gestion de cité. Est-ce que vous êtes politicien ? », a-t-il interrogé. Pour lui, on peut être « apartisan », mais il n’est pas possible d’être apolitique. « C’est un sacré challenge que d’être dans une cité et de participer à sa gestion. C’est ce à quoi je vous invite : participer à la gestion de la cité », a-t-il conclu.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net