Burkina : Journée d’hommages à titre posthume au Pr Fernand Sanou, un faiseur de capital humain !LEFASO.NET
lundi 7 juin 2021.Le 4 juin 2020, Pr Fernand Sanou, 3e vice-président du Conseil national de la Transition (CNT), ancien cadre du ministère de l’Education nationale (1969 et 1978) et ancien enseignant à l’Université de Ouagadougou (1982 à 2002) a été, à 74 ans, arraché à l’affection de parents biologiques, professionnels, amis, étudiants…bref, de toute la nation. A la faveur du triste anniversaire, 4 juin 2021, c’est toute une communauté, aux côtés de sa famille, qui a rendu hommages à l’illustre disparu à travers plusieurs activités. Sociologue de formation, titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’Éducation de l’University of Southern California avec une ouverture sur l’économie politique, Pr Fernand Sanou a fait partie de l’équipe chargée de l’étude prospective Burkina 2025, en qualité d’expert national sociologue. Troisième vice-président du Conseil national de la Transition (assemblée législative sous la transition, 2014-2015), ancien président du Conseil d’administration de l’Inades-Formation, ancien cadre du ministère de l’Education nationale (1969 et 1978) et ancien enseignant à l’Université de Ouagadougou (1982 à 2002), l’illustre figure, qui s’est donc investie dans le capital humain, a également mené plusieurs travaux de consultation pour des institutions nationales, internationales et des chancelleries.
De 2014 à son décès, Pr Fernand Sanou a mis au service de l’Institut supérieur de Sécurité humaine (ISSH), sa riche expérience académique en tant que directeur académique. Ils se sont ensuite retrouvés à l’ISSH autour d’un panel avec pour thème : « Le professeur Fernand Sanou : la sécurité humaine, la perspective et l’éducation au Burkina Faso ». La communication a été donnée par le macro-économiste, Daniel Bambara ; l’analyste Célestin Zongo, et le PCA de l’ISSH, Dr Zakaria Tiemtoré. « L’éducation doit-elle constituer une priorité ? », s’est interrogé Dr Zackaria Tiemtoré avant de souligner qu’elle est plutôt une mission et une responsabilité de chaque société humaine. Le panéliste a conclu sa partie par cette idée du Pr Fernand Sanou, à savoir que « l’un des défis majeurs que l’humanité est appelée à relever au cours du XXIe siècle est celui d’assurer la durabilité du développement humain ».
« Papa n’aimait pas l’injustice et il nous incitait au travail bien fait » Une autre étape de la journée a été aussi les nombreux témoignages de parents, collègues, anciens étudiants et amis.
Parmi ses anciens apprenants, l’ancien ministre délégué chargé de l’Alphabétisation, Zakaria Tiemtoré, par ailleurs Président du Conseil d’Administration de l’ISSH, pour qui, ce regroupement pour rendre hommages à l’enseignant est donc un devoir de mémoire. « Je retiens de lui sa générosité. (…). Il s’est battu pour une éducation de qualité. Nous devons être, à notre tour, des dignes héritiers du Professeur », estime Zacharia Tiemtoré. Des instants bien accueillis par la famille du défunt. Stéphane Sanou a ainsi, au nom de la famille, exprimé un sentiment de gratitudes pour cette journée à l’honneur et à la mémoire de son père.
« J’ai beaucoup d’émotions et de reconnaissances, parce qu’on célèbre la mémoire de mon père pour ce qu’il a fait. II était passionné par son métier et pour les hommes. C’est un devoir pour nous de suivre ses pas, ses enseignements, sa générosité. (…). Ce que je retiens de papa, c’est qu’il n’aimait pas l’injustice et il nous incitait au travail bien fait, une des qualités que nous allons transmettre à nos enfants », s’est confié Stéphane Sanou. O.H.L |
Vos commentaires
1. Le 7 juin 2021 à 22:04, par Le citoyen En réponse à : Burkina : Journée d’hommages à titre posthume au Pr Ferdinand Sanou, un faiseur de capital humain !
Merci pour bel hommage à un des cerveaux de notre pays, parti au moment où on avait le plus besoin de lui. Que Dieu l’accueille dans son royaume et que son combat puisse inspirer beaucoup de jeunes.