Agriculture : La filière mangue, une filière d’avenir au-delà des difficultés au BurkinaLEFASO.NET
mardi 9 février 2021.Avec un climat tropical sec et une alternance de courte saison pluvieuse et de longue saison sèche, le Burkina Faso présente des conditions favorables à la plantation du manguier. C’est pour ces raisons que ce fruitier occupe d’importantes superficies (plus de 33 701 ha) à travers le pays. La mangue constitue une importante source d’entrée de devises pour le pays à travers son exportation en frais, en séché et celle de ses produits dérivés vers des marchés européens, asiatiques et ceux de la sous-région ouest-africaine. En effet, la mangue est perçue comme le premier fruit du Burkina Faso avec 56% de la production fruitière. Elle a attiré l’attention des autorités à travers le Plan stratégique de développement (PSD) comme une filière porteuse à soutenir pour se développer. Par ailleurs, elle représentait le 7e produit d’exportation selon l’APEX en 2017. Au niveau de la région des Hauts-Bassins, les provinces les plus productrices de mangues sont le Kénédougou baptisé le verger du Burkina, et le Houet.
En dehors de ces deux régions, il y a également une importante production de mangues dans la région du Centre-Ouest, précisément dans les provinces du Boulkiemdé et du Sanguié, avec toutefois une dominance de la province du Sanguié. Les variétés précoces sont l’Amélie et les manguiers francs de pieds qui sont Mango vert et Sabre. Ainsi, la menace de la mouche du fruit a été circonscrite grâce aux efforts des chercheurs nationaux et de la sous-région, soutenus par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les mouches de fruits sont un des ravageurs qui causent les plus importants dégâts sur les mangues. Elles sont un facteur contraignant au niveau de la production et de la croissance de la filière mangue. Par ailleurs, lors de l’exportation lorsqu’une une larve de mouche est présente dans un lot de fruits qui arrive en Europe, l’envoi est rejeté, la marchandise doit être incinérée, l’exportateur perd tout le lot il doit payer pour la destruction 0,5 €/Kg. La filière mangue n’a également pas été épargnée par l’impact de la pandémie à coronavirus sur le volume commercialisé. Au niveau de la transformation, les commandes ont diminué de moins de 25% pour cause de retard d’obtention des contrats et d’autre part, par la fermeture des frontières terrestres et aériennes car les clients qui sont hors du Burkina notamment en France, Allemagne n’ont pas pu faire le déplacement pour la signature des contrats. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ] Haoua Touré |