Avis d’appel d’offres pour l’ÉTUDE SUR LES MGF ET LE MARIAGE D´ENFANTS TRANSFRONTALIERSLEFASO.NET
lundi 28 décembre 2020.AAO/ BFA1/FY21 I. OBJET Dans un total de 30 pays - pris sur trois continents -, on estime à plus de 200 millions le nombre de filles et de femmes ayant subi des mutilations génitales féminines (MGF). Pour l’année 2020, on estime à 4,1 millions le nombre de filles risquant d’être excisées. Sur les 27 pays africains où la pratique des MGF est largement répandue, 17 sont situés en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC). Et sur les trois pays ayant la prévalence de MGF la plus élevée au monde, deux sont également situés dans cette région. Dans cette région toujours, et à l’heure qu’il est, plus de 40 millions de filles et de femmes ont subi des MGF. Les MGF sont mondialement dénoncés comme une violation des droits humains et comme constituant une forme extrême de violence à l’égard des filles et des femmes. Les filles et les femmes qui subissent des MGF risquent de se marier précocement, d’abandonner l’école et de voir leurs possibilités réduites en termes de croissance, de développement et de revenus durables. À cela s’ajoute qu’elles souffrent souvent – et tout au long de leur vie - de problèmes de santé et de séquelles mentales directement liés aux MGF. Dans de nombreuses cultures, les MGF précèdent le mariage d´enfants (ME) et constituent un rite de passage de l’enfance à la vie de femme, les jeunes filles étant alors considérées comme aptes au mariage. En Afrique subsaharienne, 40 % des femmes se marient avant l’âge de 18 ans. Dans la seule Afrique de l’Ouest et du Centre, on compte six pays où la prévalence du mariage d’enfants (ME) est la plus élevée au monde : Niger (76 %), République centrafricaine (68 %), Tchad (67 %), Burkina Faso (52 %), Mali et Guinée (51 %). Pays le plus peuplé de la région, le Nigéria compte à lui seul 22 millions d’enfants (jeunes filles) mariés et 40 % de toutes les filles mariées de la région Depuis 2008, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) mettent en œuvre des programmes conjoints en vue de mettre fin aux mutilations génitales féminines et au mariage d´enfants. Actuellement mis en œuvre dans 17 pays (dont 8 en AOC : Burkina Faso, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Nigeria et Sénégal), le programme conjoint sur les MGF associe la transformation - au niveau communautaire - des normes sociales (souvent à l’origine des MGF) à des lois qui en interdisent la pratique, le tout associé à un meilleur accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) de qualité et aux services de protection de l’enfance (et en particulier des filles et des femmes risquant de subir ou ayant subi des MGF). Le programme conjoint pour accélérer l´action contre le ME adopte une approche similaire dans quatre pays de la région AOC : Ghana, Sierra Leone, Burkina Faso et Niger. Au cours des dix dernières années, Plan International a également mis en œuvre des activités visant à mettre fin aux MGF et aux mariages d’enfants dans la région. Actuellement, Plan met en œuvre des projets portant sur les MGF/E au Mali, en Sierra Leone, au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Sénégal, au Nigeria, en République centrafricaine et en Guinée. En outre, des programmes visant à lutter contre les mariages d’enfants sont également mis en œuvre dans les pays susmentionnés, ainsi qu´au Niger, au Ghana, au Togo et au Bénin. Plan International a soutenu la CEDEAO dans l’élaboration d’une feuille de route pour mettre fin aux mariages d’enfants et un plan d’action de six mois a été mis en place pour permettre la mise en œuvre de cette feuille de route. Dans les pays – nombreux – où les lois sont rigoureusement appliquées, les pratiques néfastes telles que les MGF et le mariage d´enfants se pratiquent malheureusement toujours, dans la clandestinité cette fois, et souvent au-delà des frontières pour éviter toute poursuite judiciaire. Les familles qui vont et viennent d’un côté et de l’autre de la frontière pour pratiquer les MGF et les mariages d’enfants et pour éviter les poursuites judiciaires constituent un problème persistant. Jusqu’ici, très peu de tentatives ont été faites pour rencontrer les parties prenantes des pays voisins et pour discuter avec elles de la manière de résoudre ce problème. Dans d’autres pays – nombreux également -, la législation ne soutient certes pas les MGF ni les mariages d’enfants, mais ces pratiques ne sont pas considérées comme des crimes et ne sont pas sanctionnées. Les phénomènes de va et vient à travers les frontières existent autant entre pays où les MGF font l’objet – dans les deux pays - de poursuites judiciaires, qu’entre pays où ils ne font l’objet de poursuites judiciaires dans aucun des deux. Ce phénomène s’explique par les liens ethniques et culturels étroits qui existent entre les communautés de part et d’autre des frontières. La longue expérience que possèdent FNUAP, l’UNICEF et Plan International sur ces questions a inspiré une collaboration entre ces trois institutions, et ce, en vue d’aborder conjointement la question des pratiques transfrontalières néfastes - phénomène qui n’a commencé à être pris en compte que récemment. Dans les pays cibles respectifs, chacune des trois organisations a mis en œuvre avec succès des programmes similaires, bénéficiant de la confiance des diverses parties prenantes, depuis les dirigeants communautaires jusqu’aux grands bailleurs. La collaboration impliquera la mise en commun des ressources et des capacités organisationnelles afin de mettre au point des stratégies capables de résoudre la question émergente des pratiques transfrontalières en AOC, et ce, en vue de l´étendre à d’autres régions. II. ALLOTISSEMENT La prestation, objet du présent appel d’offres est constitué d’un lot unique intitulé : « ÉTUDE SUR LES MGF ET LE MARIAGE D´ENFANTS TRANSFRONTALIERS ». III. FINANCEMENT Les prestations faisant l’objet du présent appel d’offres seront financées par Plan international Burkina Faso. Elles seront exécutées conformément aux termes de référence. IV. DELAI La mission durera dix (10) jours y compris les missions terrains, la production des rapports et les différentes restitutions à partir de la date de signature du contrat. V. PARTICIPATION A L’APPEL D’OFFRES L’appel d’offre est ouvert à égalité de conditions aux consultants individuels installés au Burkina Faso qui remplissent les conditions et exigences du dossier d’appel d’offres. Dans tous les cas, le soumissionnaire doit satisfaire aux exigences suivantes : Budget détaillé par rubriques (honoraires, autres coûts), VI. INFORMATION – CONSULTATION - ACQUISITION DU DOSSIER Les soumissionnaires éligibles et intéressés (Consultants individuels uniquement) par le présent appel d’offres peuvent obtenir des informations supplémentaires, consulter ou retirer gratuitement le dossier d’appel d’offres à partir de la date de publication de l’avis auprès du secrétariat de Plan International Burkina Faso 01 BP 1184 OUAGADOUGOU 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33/35/37 ; FAX (226) 25 37 87 39, sis à la Zone d’Activités Diverses (ZAD), du lundi au jeudi de 09 h 30 à 14 h 00 (TU) et le vendredi de 09 h 00 à 12 h 00 (TU). VII. DEPOT DES OFFRES Les offres devront parvenir ou être déposées au siège de Plan International Burkina Faso 01 B.P. 1184 Ouagadougou 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33 ; FAX 25 37 87 39, sise à la Zone d’Activités Diverses (ZAD) le 08 Janvier 2021 au plus tard à 10 h00 mn précises (TU). VIII. DELAI D’ENGAGEMENT Les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pendant un délai de 90 Jours à compter de la date limite de dépôts des offres. IX. RESERVES Plan International Burkina Faso, se réserve le droit de ne donner aucune suite au présent appel d’offres. Ouagadougou, le 15 Décembre 2020 La Direction de Plan International Burkina Faso |