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Etudiants tchadiens de 2iE : Situation non encore résolue

mercredi 11 mai 2016.

 

L’association des étudiants tchadiens de l’Institut international de l’eau et de l’environnement (2iE) a tenu une conférence de presse le 09 mai 2016. Il était question de faire le point sur l’évolution de leur situation après leur départ de l’ambassade du Tchad à Ouagadougou.

Le 14 mars 2016, les étudiants tchadiens de 2iE avaient pris d’assaut leur ambassade pour ne la quitter que le 08 avril. Cette occupation avait pour but de mettre la pression sur les autorités tchadiennes afin qu’une solution soit trouvée à leur problème.
En rappel, les 315 étudiants tchadiens de 2iE avaient été interdits de suivre les cours et avaient dû quitter leurs chambres d’étudiants pour retard de paiement des frais de scolarité. Des frais qui s’élèvent à 1 milliard 900 millions de francs CFA. Ils ne percevaient plus aussi leurs bourses de subsistance.

Au cours de ces 26 jours de « siège », le ministre burkinabè des affaires étrangères, Alpha Barry a eu des rencontres avec les autorités et les étudiants tchadiens.
Au cours de ces échanges, ils sont parvenus à des accords :
• 2iE accepte la réinscription de tous les étudiants en septembre 2016
• Pendant la période de résolution de la crise qui est fixé à 2 mois, 2iE accepte d’héberger les étudiants le temps de leur permettre de rentrer en possession de leurs dus
• Les autorités tchadiennes, représentées par l’ambassade accepte de verser une somme de 600 millions pour servir d’acompte sur les frais de scolarité des 315 étudiants.

La mise en application de ces accords n’est cependant pas du goût des étudiants.
Selon leurs dires, 2iE leur aurait signifié qu’ils doivent occuper leurs chambres pour seulement un mois au lieu de deux comme dit dans les accords avec le ministre Barry.

Ils ont cependant l’autorisation de retirer leurs relevés de notes et leurs attestations. Ce qui n’était pas le cas lorsqu’ils avaient été expulsés de l’école.
Soixante étudiants ont également pu se réinscrire pour reprendre les unités d’enseignement non validées. Cette reprise n’est pas facturée à l’Etat tchadien.

Les étudiants sont cependant toujours menacés d’expulsion étant donné que les frais de scolarité ne sont toujours pas payés.

A la question de savoir quelles actions ils mèneront s’ils n’ont toujours pas gain de cause, Ali Idriss, porte-parole des étudiants tchadiens répond qu’ils continueront la lutte en y impliquant les étudiants tchadiens qui sont au Tchad afin que leurs revendications puissent mieux porter.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
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