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Sévices corporelles à l’école primaire : ça existe toujours et même à Ouaga

mardi 29 avril 2014.

 

Amadou NIKIEMA, parent d’élève à Ouagadougou, est encore très furieux à cause des sévices qu’un Directeur d’école a fait subir à des élèves dont son neveu, actuellement malade. Son coup de gueule.

ZA est élève en classe de CM2 à l’école primaire « KOSYAM » située au quartier Nagrin (Arrondissement 06), à quelques encablures avant le cimetière route de saponé. Etant en classe de CM2 il est appelé logiquement a passé l’examen du CEPE d’ici quelques semaines. Le Mardi 22 Avril dernier quelle ne fut pas la surprise de la famille de l’élève ZA de le voir retourné à la maison le soir avec des grosses blessures béantes sur ses deux genoux. La grand-mère avec qui l’élève vit depuis son enfance, au vu de son état, a d’abord pensé à un accident dont son petit-fils a été victime. Mais, il n’en était rien de tout cela. Il a fallu insister vainement auprès de l’enfant pour qu’il avoue finalement ce qui lui est arrivé. C’est son Directeur d’école primaire « KOSYAM », sous le prétexte que les élèves n’ont pas eu la moyenne qui les aurait obligés (plusieurs élèves de la classe) à ramper à genoux dans la cours de l’école sous le soleil ardent de ce mois d’avril. Vous avez bien entendu. C’est pour ce crime que les élèves de la classe de CM2 ont été victimes des agissements atroces et de la maltraitance inimaginable de ce directeur d’école primaire. Quand j’ai été informé de la situation et au vu de l’état dans lequel se trouvait l’élève ZA (mon petit neveu) j’ai eu froid au dos, j’étais plein de rage et de colère de savoir que ces pratiques sont toujours d’actualité au Burkina Faso et de surcroît en pleine Ouagadougou, la capitale du Faso.

Tous autant que nous sommes, nous envoyons nos enfants à l’école pour apprendre, pour recevoir une formation et une éducation afin qu’ils participent à la construction de cette nation et non pour les voir se faire massacrer par des soi-disant enseignants. Je précise qu’au moment où les élèves étaient soumis à ce cruel et inhumain châtiment de la part du Directeur d’école, le Maître de la classe de CM2 n’était pas présent. Il était absent pour une course. Ayant vécu ce traumatisme, l’élève ZA est resté à la maison toute la semaine à cause des douleurs et de la fièvre qu’il ne cessait de développer. Il ne peut se coucher que sur le dos et ne peut porter de pantalon. Son Maître de classe est passé régulièrement à domicile pour s’enquérir de l’état de santé de son élève. Jusqu’à présent, je me suis abstenu de chercher à rencontrer le Directeur d’école fautif, parce qu’honnêtement je ne peux pas prévoir ma réaction.

Au regard de la récurrence et au vu de la démultiplication de ces cas de maltraitances dans les écoles, j’en appelle à la conscience et à la responsabilité de tous ceux qui interviennent dans le système éducatif (APE, Inspection, MENA…..) afin que ces pratiques rétrogrades cessent et soient à jamais bannis. Sinon, il ne faudrait pas être étonné de voir un parent d’élève en train de pourchasser un enseignant dans une cours d’école parce qu’il aura dépassé les bornes.

Amadou NIKIEMA.

niikam@hotmail.com



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