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Burkina - Mali - Niger : Le projet confédéral de l’AES apparaît comme une « fausse bonne idée » (panel de la SBDI)

lundi 10 juin 2024.

 

A l’occasion du lancement officiel de ses activités, le samedi, 1er juin 2024 à Ouagadougou, la Société burkinabè pour le droit international (SBDI) a initié des communications autour du thème central : « AES et CEDEAO : entre antagonisme et complémentarité ». Il s’est agi pour les responsables de cette nouvelle organisation, de mettre surtout en lumière, les perspectives essentielles sur les défis et les opportunités liés au projet de création d’une Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Outre la leçon inaugurale sur le thème général sus-référé, d’éminents juristes ont, à travers un panel, et sous la modération de Pr Vincent Zakané, (membre du Conseil scientifique de la SBDI), examiné deux sous-thémes. Il s’agit du Pr Martial Zongo qui a analysé « Les cohérences institutionnelles du droit régional dans la région du Sahel » et de Dr Aziz Ouandaogo, dont la réflexion a porté sur « Les enjeux du projet de confédération à la lumière du droit international ».

Pour en venir à son sujet, le premier responsable de la Société burkinabè de droit constitutionnel (SBDC), Pr Martial Zongo, par ailleurs porte-parole de la SBDI, a planté le décor avec l’image du bol de spaghetti, pour ainsi mettre en exergue, la complexité du droit international. « Lorsque j’étais enfant, j’ai été invité une fois à l’anniversaire d’une camarade de classe, où on m’a servi du spaghetti. Manger du spaghetti n’était pas le problème, ce n’était pas une découverte, mais manger du spaghetti avec une fourchette en public, ça a été un combat pour moi ce jour. Je vous raconte cette histoire, parce qu’aujourd’hui, lorsqu’on veut imager un peu l’environnement des organisations régionales en Afrique, on utilise effectivement l’image de bol de spaghetti, pour traduire un peu à quel point les choses sont entremêlées, enchevêtrées, entrelacées, difficiles à démêler », avise le spécialiste en droit international et en droit communautaire.

A en croire Pr Martial Zongo, coordonnateur pédagogique du Master de droit international à l’UFR/Sciences juridiques et politiques, il y a autant de droits régionaux que d’organisations régionales, même si l’on peut retrouver quelques dénominateurs communs à ces organisations. Ce qui a pour conséquence, une véritable concurrence ; plusieurs organisations assumant des attributions dans des domaines similaires, à laquelle vient s’ajouter une appartenance multiple des États.

« La référence au Sahel oblige à rester focus sur les organisations qui intéressent principalement les États du Sahel ; des États aujourd’hui confrontés à deux choses : une crise sécuritaire sans précédent (terrorisme) et une crise constitutionnelle du fait de l’avènement des régimes militaires. Tout cela m’amène à me poser une question : la multiplication des organisations régionales entre les États du Sahel s’accompagne-t-elle de mécanismes à même de garantir une cohérence et un fonctionnement optimal de leurs différentes institutions ? », pose l’enseignant, qui fait, plus loin, ressortir que de tels mécanismes existent (cohérences institutionnelles recherchées), quand bien même ils sont de plus en plus menacés (cohérences institutionnelles menacées).

Des participants attentifs aux communications.

Dans son développement, le panéliste s’est également attardé sur les rapports qui régissent les organisations, à l’image des clauses d’allégeance et des causes de primauté. « Les clauses d’allégeance se trouvent généralement dans les préambules des traités (exemple du Traité modifié de l’UEMOA, qui fait allégeance au Traité d’Abuja qui crée la CEA et également au Traité révisé de la CEDEAO). Il existe aussi un exemple de clause d’allégeance dans la Charte du Liptako-Gourma instituant l’AES. Quand vous prenez le préambule de la Charte, les États entendent s’inscrire dans la légalité internationale découlant du Traité révisé de la CEDEAO, de l’acte constitutif de l’Union africaine et de la Charte des nations unies. Donc, il y a, là, comme une sorte de volonté de s’inscrire en droite ligne, faire allégeance, faire référence à des organisations devancières. Et puis, il y a les clauses de primauté. Cela veut dire que dans d’autres types de traités, vous avez clairement des dispositions qui prévoient que dans les rapports entre une communauté et une autre, on entend s’inscrire dans une relation de primauté ; l’accord de Kigali de 2018, qui crée la zone de libre échange, article 19, qui dispose qu’en cas de contrariété entre les dispositions d’accord de Kigali et le Traité instituant d’autres communautés économiques régionales, les dispositions de l’accord de Kigali prévalent », élucide Pr Zongo avant de relever que d’autres mécanismes obéissent cependant à une logique d’horizontalité, c’est-à-dire que les organisations sont mises sur un pied d’égalité (observables dans les rapports entre l’UEMOA et la CEDEAO ou l’Union africaine et les communautés économiques régionales).

Au bout de sa démarche, Pr Martial Zongo parvient au constat que l’AES a été créée nonobstant l’existence de l’Autorité du Liptako-Gourma, qui est également une organisation de coopération en matière de développement entre les trois (Burkina, Mali, Niger), et qui, mieux, a même été révisée en 2018, pour prévoir le volet sécuritaire. « Nos trois États laissent de côté l’Autorité du Liptako-Gourma et créent en 2023, l’AES, qui se veut une organisation de coopération militaire. Et parallèlement à cet agenda sécuritaire, on entend dans les discours politiques, un second agenda qui est en vue : l’agenda économique, monétaire, voire politique (Confédération). Et on se demande, à quoi répond tout cela ? Est-ce qu’il reste toujours pertinent de maintenir l’Autorité du Liptako-Gourma dans ces conditions ? », soulève le constitutionnaliste.

Il fait en outre ressortir que dans les rapports entre AES et CEDEAO, les trois États affirment par la Charte de la première citée, être attachés à la légalité dans le cadre de la seconde (CEDEAO), de laquelle ils annoncent ensemble, quelques mois après, leur retrait « avec effet immédiat, comme si l’appartenance à l’AES était incompatible avec le maintien dans la CEDEAO ».

Pr Zongo a aussi fait cas des incohérences dans les rapports entre la CEDEAO et l’UEMOA, illustration avec des actes récemment rendus par les Cours de justice des deux organisations sur les crises malienne et nigérienne.

Le second panéliste, Dr Aziz Ouandaogo, internationaliste, enseignant de droit international à l’Université de Ouahigouya (nord du pays), est, lui également, entré dans sa communication sur « Les enjeux du projet de confédération à la lumière du droit international » par ce proverbe énigmatique en langue nationale mooré, littéralement traduit par « Soulève-moi, mais ne me touche pas ». Un proverbe qui extériorise les idées antagonistes et incarne la notion de confédération, dans laquelle, les États désirent profiter des avantages de l’union, sans pour autant renoncer à leur souveraineté.

De l’analyse de Dr Ouandaogo, on peut retenir que la confédération est à la fois une expression du droit constitutionnel et du droit international. Elle est un sujet de droit, distinct des membres qui la composent. Les États qui la composent, gardent aussi leur souveraineté. « Dans une confédération, les décisions se prennent à l’unanimité, pas par consensus, pas par la majorité. La fédération est un Etat, alors que la confédération est une union d’Etats », explicite Dr Ouandaogo, empruntant à la conception de Pr Alioune Sall, pour qui, une confédération peut être définie comme une association d’Etats indépendants, qui, par le biais d’un traité international, décident de léguer l’exercice de leurs compétences dans des domaines précis à des organes communs, dont la mission sera de coordonner ou d’harmoniser leurs politiques dans les secteurs en question.

Réflexion ainsi portée sur la confédération en tant que moyen d’approfondissement de l’intégration des États de l’AES, l’enseignant en droit international a expliqué qu’elle semble plus proche d’une organisation internationale que d’un Etat unifié ; parce qu’elle est régie par les règles du droit international et non par les règles du droit interne des États. « Historiquement, l’Afrique a connu une expérience confédérale avec celle formée par le Sénégal et la Gambie, qu’on appelait la Sénégambie, qui a été officialisée le 1er février 1982 et dissoute le 30 septembre 1989, du fait de l’opposition de la Gambie d’approfondir l’association », présente-t-il en exemple.

A en croire Dr Ouandaogo, la confédération n’est donc pas la garantie d’une intégration plus poussée. « Pis encore, elle serait par rapport à la CEDEAO, la source d’une régression institutionnelle », décèle-t-il, résumant que la confédération apparaît comme une coquille vide, tant les compétences relevant du droit international sont gérées en commun par les membres de la Confédération (compétences déjà gérées par les organisations traditionnelles, à l’image de UEMOA).

Toujours selon le panéliste, une des caractéristiques fondamentales déniées par certains auteurs à la confédération, c’est la personnalité juridique. « Alors que sans cette dernière, on n’existe que très peu ; puisque sans être doté de droits, sans être assujetti d’obligations, et disposé de véritables capacités normatives, on ne peut pas agir dans l’ordre juridique international. Les différents organes de la confédération n’ont aucune autonomie en ce qui concerne la prise des décisions, puisque les délégués dans ces organes agissent sur instructions de leur Etat. Ces organes sont en réalité des champs d’enregistrements. Les organes reflètent la position des gouvernements et les décisions adoptées ne peuvent être appliquées qu’après approbation de chaque Etat membre. Donc, chaque Etat membre demeure entièrement un Etat qui ne cède pratiquement rien à l’entité créée, la confédération. Celle-ci n’est donc en aucun cas un Etat », édifie Dr Aziz Ouandaogo.

Selon Dr Ouandaogo, les États confédérés sont très souvent portés à rechercher une autonomie complète..., et la Confédération se solde soit par l’échec (cas, entre autres, de la Sénégambie) soit par une Fédération (États-Unis, Suisse...).

Certains attributs peuvent toutefois être exercés par la confédération, comme le droit de déclarer la guerre, le droit d’envoyer ou de recevoir des missions diplomatiques ou le droit de conclure des traités avec des puissances souveraines, relativise l’enseignant. « Cependant, ces prérogatives ne sont plus l’apanage des États, car elles peuvent aussi être exercées par les organisations internationales. Elles ne peuvent donc pas servir de fondements pour affirmer que la confédération met en place un nouvel Etat sur la scène internationale. En réalité, la confédération apparaît même comme moins intégrée que certaines organisations internationales. C’est ainsi qu’elle est une régression à notre sens par rapport à la CEDEAO. (...). Dans le cadre d’une confédération, les décisions sont prises à l’unanimité, en règle générale. Au niveau de la CEDEAO, les décisions sont prises aux moyens de consensus ou de la majorité. Or, accepter que des décisions soient prises par majorité, c’est également courir le risque que les États qui n’ont pas voté pour ces décisions se voient appliqués les décisions pour lesquelles, ils n’ont pas voté ; ce qui veut dire que la consécration de la majorité dans une organisation internationale est signe que l’Etat est engagé dans une dynamique d’abandon, de sacrifice de sa souveraineté, pour obtenir un approfondissement de l’intégration. Il en est de même du consensus... », s’appesantit Dr Ouandaogo, secrétaire général chargé à l’organisation de la SBDI.

Si la confédération dispose de certains pouvoirs vis-à-vis des États membres, elle ne dispose d’aucun pouvoir à l’égard des ressortissants des États membres, met en relief le communicant. Par conséquent, note-t-on, les normes adoptées par les organes confédéraux ne sont pas immédiatement applicables par les États concernés, elles devront faire l’objet d’une technique particulière de réception dans l’ordre juridique interne.

En définitive, conclut l’internationaliste Dr Aziz Ouandaogo, le projet confédéral de l’AES apparaît comme une « fausse bonne idée » ; les éléments caractéristiques de la confédération en droit international sont paradoxalement ceux-là qui contribuent à faire de la confédération une institution fragile.

O.L
Lefaso.net



Messages

  • Le cœur peut s’arrêter chez Macron et tous ceux qui sont en mission. Et voilà des diplômes qui se disent intellectuels. Les titres de personne ne nous feront abandonner ce projet, espoir tous ceux qui en Afrique ont un sens de responsabilité et aspirent à la dignité par la reconquête de souveraineté. Tant pis pour ceux qui en Afrique nagent à contre courant ils seront bientôt là risée de tout le monde car la France coulera de son piédestal dans moins de 5ans

    • Effectivement ils sont nombreux mtnt ceux qui avec des mots creux fustigent tout ce qui est intellectuel et la réflexion avec.On va où a la fin chers Burkinabé

    • Face à des sujets aussi importants, évitons nos réactions étroitement partisanes et subjectives pour écouter la voix de la raison. Ce sont tout de même des personnes avisées qui opinent ici ; même si certains sont complexés et jaloux des connaissances des autres.
      Évitons donc les réactions subjectives à priori, qui empêchent le pays d’avancer.
      Sans rancune.

  • Les syndicalistes ont fait flechir le pouvoir putschiste au mali.Les putschistes ont liberé le syndicaliste.Le mythe des gens au kalach tombera. Vouloir instaurer une gouvernance par la peur, l intimidation, les enlevements et les menaces ont des limites.

  • Vous n’avez jamais anticipés. On crée et vous critiquez. De nouvelles règles sont entrain d’être édictées et vous vous entremêlez les jambes.

  • Les différents pays comptent sur l’apport de tous et chacun pour perfectionner les actions qui sont menées.

  • Bravo aux panelistes et à la SBDI pour cette haute réflexion. J’ai beaucoup appris de ce reportage. Je dirais que le Premier ministre Maître de TAMBELA a raison alors, quand il dit qu’il faut passer à la fédération directement. Merci vraiment aux organisateurs pour ce cours et vivement que de telles activités se multiplient

  • De toute facon, ces Militaires Putchistes Dictateurs pro Imperialiste Russe sont entrain de faire fausse Route car ces trois Pays du Sahel et sous le joug de la Dictature Neocoloniale d’Inspiration Russe ne peuvent nullement contruire la Paix Veritable et en Conflits reccurents avec leurs Voisins de la CEDEAO. Ils pouvaient bien en tant que AES rester dans la CEDEAO et lutter efficacement pour qu’il ait des Reformes au sein de la CEDEAO. Ce n’est nullement une bonne chose de se barricader sur les Plans Economiques et Sociales fondamentales contre l’integration economiques de l’Afrique de l’Ouest et penser que la Russie pourrait etre une solution pour le Developpement de ces Pays qui sont tous en deficits Chroniques en matiere commerciale, economique et Financiers. Ces Militaires Putchistes pro Imperialiste Russe doivent tres vite en finir avec le Terrorisme et le Grand Banditisme desastreux et alles aux Elections Generales Credibles et Transparente dans l’interet General du Developpement de leurs Peuples et Pays. En tout etat de cause, les reveries Incongrues de confisquer le Pouvoir Politique du Peuple ne pourrait prosperer a longtemps. Que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe qui est Integre..Salut

    • On pense également qu’il existe des pays Africains qui sont développés et qui ’e font pas partie de l’espace CEDEAO, appartenir a la CEDEAO ou pas n’est pas un critère de se développer ou être sur la voie du développement ,sinon certains pays n’allait pas quitter la CEDEAO et être aujourd’hui a un niveau où il n’envi pas des membres de la CEDEAO (cas du Maroc) . nulle n’a dit que la Russie est l’alpha et l’oméga,mais on a aussi vu des pays Africains qui sont mieux classés avec leur partenariat sous la Russie que leur ancien partenaire (cas de l’Algérie) en sommes ceux dont vous appeler pays en face d’insécurité,de problèmes financiers,de problèmes institutionnel ils ne l’on pas connu avec les Russes,mais avec ceux dont vous les réclamer.
      Aussi par rapport au pays dit développer de l’espace CEDEAO auquel ces pays on appartenir au paravent dite ce qu’ils avaient de plus et que ces pays du Sahel n’avaient pas et que c’est ce manque qui les ai contraint au sous développement !!!

    • @Saksida, une seule question...et repondez svp ! Qu’est ce qui a motivé le retrait des trois pays de la cedeao et provoquer la création de l’AES ? votre reponse en elle-même definira qui vous êtes !

  • Quand je lu certaines lignes concernant l’Afrique cela me renvoie a cette lecture que je fais souvent de la vie : " ne pouvons nous pas parler de Dieu,sans faire référence au livre saints ????" Pourquoi des gens veulent ou ne cessent de regarder le rétroviseur international ou sous régionale pour juger un fait particulier ??? Quand a chaque ligne de vos écrits,on entend,...des régimes militaires,....des Etats de droit,..... La constitution du Burkina pour sa première fois érigent du modèle occidentale,en particulier français, qu’un constitutionnaliste ou spécialiste en droit international nous dit d’où quitte où est né le droit français et sous quel régime !!! Nul ne dit et ne vas dire que les régimes militaires soit la solution,ni même de reconnaître le s faits ou décision sous ces régimes,mais sassez que ce que tout le monde voit et qui ne le dit pas,celui , même s’il reste le moins éclairé en ce que vous appelez éclairé est celui qui a pris la décision de dire ça, où ça,ou de faire ça où ça ou d’accepter ça où ça,ou refuser ça où ça ! C’est de lui on vas parler par rapport à ce fait regarder a la télé au mode muet. .....le liptako gourmand a existé il ya ....en nombre d’années,OUI les militaires opération des missions ensemble OUI, mais les peuples était-il aussi soudés qu’à l’ère de la naissance de cet enfant de ru(AES) ???
    Ajoutons un peu de philosophie dans les lignes, que cet enfant,soit viable ou pas selon les constats ou les projections, alors dites moi qui a eu l’assurance de vie a sa naissance ??? A la naissance selon la logique d’un être vivant, c’est un être qui né,qui grandit,qui se reproduit et qui meurt,mais dites moi le vivant pourra-t-il validé tout ces étapes peut importe sa conduite ??? Je vous laisse la réflexion

  • l’union fait la force, mais si on n’a pas l’inteligence de s’unir or il y’a les occidentaux qui s’unissent et la majorité intelectuels africains ont eu leurs diplomes dans le université occidentaux c’est vraiement triste pour l’afrique.

  • Ce qui vous dites ne tient pas. Aucune personne n’est contre la CEDEAO dans sa forme originelle. La CEDEAO est très propre dans les textes mais très sale dans sa gestion. Nous avons tous souvenance quand la cour de justice de la CEDEAO a rendu un jugement en défaveur de Alassane Dramane OUATTARA dans la crise ivoirienne, le même ADO a évoqué la souveraineté de son pays pour refuser de se soumettre a ce verdict. Pire, comme l’a si bien schématisé le Ministre des Affaires Etrangères malienne, la CEDEAO est un bon téléviseur dont la télécommande est tenu ailleurs. vous ne regardez que ce qu’on veut vous faire voir. Vous ne faites que ce qu’on vous demande de faire. Si c’est pour revenir vivre les mêmes choses ce n’est pas la peine. Une organisation qui puni ou sanctionne ses membres sans base légale, qui prend des décisions en sachant que les populations vont mourir du fait de ces décision là, qui décide d’aller tuer des gens pour protéger des gens, qui est incapable de condamner quand les terroristes tuent des populations en masse, qui ne peut rien dire quand Maky SALL emprisonne ses opposants et joue des tours pour prolonger son mandat et la CEDEAO applaudit à la limite, ....nous ne voulons pas de cette CEDEAO là.

  • C’est maintenant officiel ! Le Sénégal vient d’intégrer le cercle des pays producteurs de pétrole. En effet, la société Woodside Energy Group Ltd a annoncé, ce mardi, avoir « obtenu le premier pétrole du champ Sangomar au large du Sénégal, marquant ainsi la livraison en toute sécurité du premier projet pétrolier offshore du pays ». Un tournant décisif qui lance le début de la production.
    La première phase du développement du champ de Sangomar est un projet en eaux profondes comprenant une installation flottante de production, de stockage et de déchargement -notamment la FPSO Léopol Sédar Senghor amarré à 100 Km au large de Dakar- autonome d’une capacité nominale de 100 000 barils/jour. Elle comprend également, une infrastructure sous-marine conçue pour préparer les phases de développement ultérieures

  • Les élites. J’espère qu’ils ont proposé des solutions, sinon, si c’est pour critiquer seulement. Le problème est profond et est lié à l’efficacité et la profondeur de toutes ces organisations qui, il me semble, ont été de bonnes idées (fausses ou mauvaises, je ne saurais le dire). En lisant, je ne suis pas en mesure de juger la qualité, mais je pense qu’ils sont de taille. Mais ce qui manque, c’est une analyse du contexte qui a abouti à l’AES qui a semblé être ad hoc dans un 1er temps, se confédérer dans un second et enfin se fédérer. Si nos états étaient +/- sur la même longueur d’onde et s’il n’y avait pas eu ces incidents fachueux (beaucoup de SI), on aurait gagné à voir comment toiletter, reformer et fédérer les organisations existantes. Mais bon...

  • Beau panel juridique pour eclairer les rêveurs. L’on attend celui relatif à l’économie.
    Il ne s’agit pas de s’agiter en criant au neocolonialisme et l’impérialisme mais de réfléchir DÉVELOPPEMENTÉCONOMIQUE. Ce qui n’est pas l’espace de prédilection des hommes en en armes qui ne savent que : garde à vous ! Repos.
    Et tant pis pour la liberté ou la vie qui ne sait pas obéir.

  • Je ne suis pas d’accord avec certains ressortissants de l’AES nostalgiques des régimes dits démocratiques. Vouloir jeter le bébé avec son eau de bain, ne nous fera jamais avancer. Si a chaque fois que nous entreprenons quelque chose d’autres se mettent de côté pour l’avilir nous n’avançons pas.Pourquoi, faire un rapprochement des textes de la cedeao avec ceux de l’AES alors que nous ne faisons plus partie de cette organisation et une régression intellectuelle.
    Voyons la définition consacrée de la confédération :
    *Union d’États qui s’associent tout en gardant leur souveraineté*.
    La confédération ne fait pas référence à toutes ces organisations citées par les panelistes qui veulent nous embrouiller.
    La confédération est bien une bonne nouvelle pour les populations de l’AES, car se sont des États qui s’entendent qui se sont mis en semble et qui sont unis par l’histoire. Cessez de nous dérouter !!!

    • Bien sûr que ils ne vont pas arrêter car leur objectif premier n’est pas d’éclairer mais envoyer dans les bas fonds des ténèbres. Et comme toujours en utilisant leurs diplômes et titres. Les ennemis valets locaux surgissent essentiellement de ce milieu là, l’histoire de l’Afrique nous l’enseigne. Que l’on entreprenne quelque chose ou pas, ils critiqueront. Nous sommes en guerre comprenons ça !!!
      SOME

  • A quelques exceptions pres en matiere de Gouvernance Vertueuse et Patriotique consequente, les Dirigeants Politiques Africains dont ceux de la Fameuse AES ne sont nullement des exemples de Vertue. Des cas concrets demontrent que le Developpement Economique et Social est a la portee de tous les Pays et Peuples Consernes avec des Dirigeants Politiques Integres qui travaillent dans l’interet General des Citoyens ou des Peuples. Mais il y’a des conditions objectives et subjectives qui doivent etre reunies pour que dans un effort Collectif et l’efficacite de tous les compartiments de la Societe en question. se mettent au Travail sans aucune Exclusive.
    Il faut ainsi une Conscience Populaire ou tout le Monde sert les Peuples et non pas se servir, dans un environment politique et sociales appaise ou le droit et la Justice pour tous est au dessus de tous et pour que la Justice Sociale soit une realite concretement. En tout etat de cause, aucun Peuple quel qu’il soit ne peut se Developper que par les Libertes, la Democratie Populaire, la Solidarite et la Gestion Publique Vertueuse. C’est les niveaux de ces Valeurs Positives qui determinent le niveau de Developpement Economiques et social Fondamental. A contrario la Dictature Neocoloniale d’Inspiration Etrangeres n’aboutit qu’a l’epanouissement des Dirigeants Politiques Corrompus et contre des Interets des Peuples Consernes. C’est cela le sens de l’histoire Politique des Peuples et des Pays. Salut

  • Ces dits intellectuels font leur boulot et pas plus ! Mais c’est la limite ! Ils se rendront compte que c’est eux ou leurs semblables qui ont tous contribué à créer cette situation et ils en seront aussi victimes comme le paysan de Togomayel ou Djibasso,.... qui vivaient dignement des fruits de leur travail dans l’agriculture, dans l’élevage et autres activités économiques ! Dieu est toujours juste et fera payer au besoin !!

  • Hier nuit en sortant de chez moi j’ai vu une longue fille de tracteurs qui traversaient la ville, le ballet a continué jusqu’10h.il paraît que c’est le matériel pour l’offensive agricole du président, et j’ai repensé à l’actionnariat populaire, aux projets industriels et économiques etc… Et j’ai regretté la période 1991/2022. Le régime de Blaise COMPAORE a systématiquement détruit l’agriculture en démantelant les ORD, l’ONBAH.laCGP, la CSPPZ, détruit l’industrie en supprimant l’APICOMA, FASO Fani, en privatisant BRAKINA etc au nom du PAS et de la DÉMOCRATIE. Aucun professeur d’université, aucun juriste, aucun économiste n’a protesté ! Beaucoup d’autres crimes ont laissé tous ces intellectuels de marbre et aujourd’hui ils sortent de leurs bottes comme des diables pour CONDAMNER l’AES ! Ce ne sont pas des intellectuels car ils auraient dû pousser plus loin leur réflexion. Tout ce qui sort de l’imagination de l’homme est réalisable par l’homme comme le disait SANKARA, alors nos penseurs auraient dû RÉFLÉCHIR à un modèle qui permette de réaliser dans un véritable plan et un chronogramme approprié un PROJET permettant d’attendre les objectifs fixés par nos autorités. Une simple lecture des textes avec une analyse biaisée par des œillères n’est nullement à l’honneur de ces SAVANTS qui se réunissent, discutent sans rien PROPOSER de CONCRET,. Quelle est l’UTILITE de leur PANEL ? Et c’est le péché ORIGINEL des intellectuels africains. Parler, discuter , bref PALABRER et ils rentreront tous fiers comme des coqs alors qu’ils n’ont rien produit de tangible.

    • Mon frère bob, tu sais très bien pourquoi ils sortent maintenant. Le PAS des années 90 fait partie des armes de destruction massive contre nos pays. Confondre (a dessein) diplôme et capacité de mener une réflexion sert bien leur intention. Nous ne sommes pas naïfs face à toutes ces attaques multiformes. Nous sommes conscients et responsables devant l’Histoire. Les mercenaires de l’esprit seront défaits.
      SOME