Retour au format normal
lefaso.net

Burkina/Journées scientifiques de nutrition : Des résultats de recherche pour orienter la prise de décision

lundi 27 mai 2024.

 

Ce lundi 27 mai 2024, s’est ouverte à Ouagadougou, la deuxième édition des journées scientifiques de la nutrition. L’ouverture de la rencontre a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Issa Ouédraogo.

Cette deuxième édition des Journées scientifiques de la nutrition se tient sous le thème « Nutrition : une réponse aux enjeux de l’urgence et du développement ». Un thème d’actualité, au regard de la situation sécuritaire et humanitaire que connait le Burkina Faso, a souligné le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Issa Ouédraogo.

Les participants bénéficieront de plusieurs communications en lien avec la nutrition.

Il rappelle en effet que malgré les efforts du gouvernement et de ses partenaires, la situation nutritionnelle demeure préoccupante au Burkina Faso, en particulier dans les zones à forts défis sécuritaires. On estime ainsi à 26 000, les enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année au Burkina Faso, du fait de la malnutrition.

Et selon l’étude sur le coût de la faim, la sous-nutrition coûte chaque année, 409 milliards de FCFA à l’Etat burkinabè, soit une perte de 7,7 milliards de F CFA. « Ce thème et ces chiffres nous interpellent donc à plus d’investissement dans la nutrition qui, en plus d’être un problème de santé publique, est un problème de développement. Il est prouvé qu’en investissant un dollar dans la nutrition, cela permet à l’Etat d’économiser 16 dollars. Je ne doute pas un seul instant de la pertinence et de l’importance des résultats de recherche dans l’atteinte des objectifs », a indiqué Dr Ouédraogo.

Dr Issa Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé a rappelé que la malnutrition cause le décès de 26 000 enfants de moins de 5 ans.

Pour donc venir à bout de ce fléau qu’est la malnutrition, il faut une approche multisectorielle et la recherche scientifique, avec les évidences qu’elle produit, apporte des solutions qui entrent dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.

Le secrétaire général souligne en effet que grâce aux résultats des recherches, le ministère de la Santé dispose de nouvelles recettes, des solutions de prise en charge de la malnutrition et des techniques pour garantir un système alimentaire productif, sain et nutritif.

Ces Journées scientifiques de la nutrition coorganisées par le Réseau des académiciens pour la nutrition (RECANUT) constituent un cadre d’échanges entre les différents acteurs intervenant dans le secteur de la nutrition, les chercheurs et les décideurs.

Photo de famille

Elles sont l’occasion de partager avec l’ensemble des participants, les résultats de la recherche en matière de nutrition. Pour cette édition, environ 70 communications ont été reçues, a indiqué Pr Mamoudou Dicko, président du Réseau du secteur académique et de la recherche pour la nutrition. « Il y a beaucoup de recherches qui se font mais le citoyen lambda ne le sait pas. Pour cette édition, nous avons reçu 70 communications sur différents axes en matière de nutrition : la gouvernance en matière de nutrition, les maladies métaboliques, les maladies cardiovasculaires, les carences en micronutriments, les problèmes d’hygiène, la sécurité sanitaire des aliments, etc. », a laissé entendre Pr. Dicko.

Le Larlé Naaba Tigré

Le Larlé Naaba Tigré, champion national de la nutrition et Dr Johanne Desormeaux, responsable des programmes de nutrition à l’UNICEF ont tous les deux salué la tenue de ces journées scientifiques sur la nutrition. Dr Desormeaux souligne que l’organisation onusienne accompagne toutes les initiatives du gouvernement burkinabè pour la génération d’évidences dans le domaine de la nutrition. Elle fonde l’espoir donc que ces journées scientifiques soient l’occasion d’identifier des solutions efficientes pour combattre la malnutrition.

L’ouverture de ces journées, a été l’occasion pour le secrétaire général du ministère de la Santé, d’exprimer sa reconnaissance aux partenaires qui, grâce à leur accompagnement technique et financier, permettent au pays d’engranger de nombreux acquis dans la lutte conte la malnutrition. Il s’agit de l’UNICEF, de la GIZ, du PAM, de l’OMS et de la Banque mondiale.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net