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Burkina/Assises nationales : Le Mouvement patriotique burkinabè souhaite des recommandations “consensuelles”

mardi 21 mai 2024.

 

Dans ce communiqué parvenu à notre rédaction, le Mouvement patriotique burkinabè salue la tenue des Assises nationales prévues pour les 25 et 26 mai 2024. Pour le MPB, ces assises sont l’occasion de dresser un bilan sans complaisance du MPSR 2, 20 mois après son arrivée au pouvoir, mais aussi de formuler des propositions “pertinentes et constructives avec comme boussole, l’intérêt supérieur de la nation”. Le plus important, selon le MPB, c’est que les recommandations issues de ces assises soient consensuelles et reflètent les aspirations du peuple burkinabè.

Le 26 avril dernier, l’Assemblée Législative de Transition a donné son quitus au gouvernement pour la convocation des assises nationales programmé par le gouvernement les 25 et 26 Mai prochain. Le but de cette convocation étant de réunir les forces vives de la nation en vue de statuer sur la suite à donner à la transition.

En empruntant ce chemin et ce mode opératoire, le MPSR 2 évite de commettre la même erreur que la transition en cours dans un pays voisin, à savoir, observer le silence total en vue d’un passage en force et imposer de manière unilatérale sa vision au peuple qui reste souverain.

De ce point de vue, l’attitude du MPSR 2 est à saluer.

Après 20 mois de gestion du pouvoir, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Le MPSR 2 a pu expérimenter la gestion du pouvoir et mettre en pratique sa vision en vue de ramener la sécurité, la paix, la stabilité, la prospérité et la cohésion sociale au pays des hommes intègres...

A deux mois de la fin de la transition, un bilan partiel peut-être dressé à la lumière des actes posés.

Au titre des acquis et succès, on peut citer entre autres :
 la réorganisation et le renforcement des effectifs des FDS et VDP.
 l’acquisition des moyens de défense est un acquis.
 Plus de victoires de nos FDS et VDP sur le terrain.
 la libération de certains villages et communes
 le retour et la réinstallation des populations dans certaines localités
 l’adoption de certaines réformes salutaires.

Au nombre des points faibles de la transition, on peut citer entre autres :

. La poursuite des attaques terroristes dans de nombreuses localités, occasionnant de nombreuses pertes en vie humaine.

. Le recul au niveau des libertés individuelles et collectives (liberté d’opinion et liberté d’expression).

. La suspension des activités des partis politiques et des OSC.

. L’insuffisance des efforts en faveur de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.

. L’exacerbation de nombreux clivages et division au sein de la société, aussi bien chez les civils qu’au niveau sein des FDS.

. L’insuffisance, voire l’absence de concertation élargie des forces représentatives et significatives avant la prise de certaines décisions majeures qui engagent la nation entière.

. L’adoption de position belliqueuse face à des partenaires et ou à des acteurs majeurs, souvent contre-productive aussi bien au plan national qu’à l’international.

Au regard des éléments ci-dessus répertoriés sur la gestion du MPSR 2, force est de reconnaître que le bilan est pour le moins mitigé. Même si personne ne peut remettre en cause le volontarisme affiché du Président de la transition, et sa volonté à certains égards de remettre le pays sur les rails.

Toutefois, une chose est d’être de bonne foi et de bonne volonté, une autre est de créer les conditions idoines pour pouvoir atteindre son objectif.

Le Mouvement Patriotique Burkinabè (MPB) estime que les assises doivent être l’occasion de faire le point sans complaisance, et sans agressivité des 20 mois de gestion du MPSR 2, assortie de propositions pertinentes et constructives, avec comme boussole l’intérêt supérieur de la nation.

Pour le MPB, l’idéal sera que les recommandations issues des assises soient consensuelles et qu’elles reflètent les aspirations profondes du peuple burkinabè dans toute sa diversité...

C’est à ce prix et à cette condition qu’on pourra jeter les bases du Burkina nouveau, réconcilié avec lui-même et qui aspire à créer les conditions pour faire de notre pays, ce que nous voulons qu’il soit, tous autant que nous sommes : un pays où la sécurité est de retour, un pays stable, un pays uni, et un pays prospère qui a retrouvé le chemin du développement durable...

Ensemble, unis pour un Burkina stable de paix et prospère !

Le porte parole

Arsène Yaguibou



Messages

  • Ce discours ne convaincra que les valets locaux de l’impérialisme qui sont en détresse parce que leurs avantages sont malhonnêtement acquis sont en passe de se volatiliser. La deuxième catégorie de personnes à être intéressée par votre discours est composée de tous les djihadistes arabisants et les adeptes du raccourci pour imposer une religion à tous les Burkinabe, esclavagiser les masses populaires et vivre sur leurs dos ! Messieurs, prenez les Burkinabè au sérieux ! Si vous n’êtes pas consulté s et que vous contents, il vous est reconnu la liberté de quitter le Burkina. Le fameux consensus ne sera jamais trouvé ici et nous ne voulons pas n’importe quel consensus avec des politiciens indignes !

    • Pour Citoyen Ordinaire, il n’y a donc que deux possibilités. Soit, vous soutenez inconditionnellement l’actuel gouvernement sans poser la moindre question. Soit, vous êtes un valet local de l’impérialisme et vous quittez le pays.
      Naïvement, je croyais encore aux vertus de l’arbre à palabres sous lequel les burkinabè acceptent d’échanger avec sagesse leurs points de vue pour prendre des décisions.

      Quant à la liberté de quitter le pays, c’est bien vite dit. Pour commencer, n’est-il pas préférable d’avoir droit à la liberté de pensée et de contribution à la vie du pays ? Ensuite, pour quitter le pays, il faudrait en avoir les moyens et, compte tenu de la réalité, pour nombre de burkinabè, ce degré de liberté est plutôt limité.

      En fait, Citoyen Ordinaire, avez-vous pensé que vous êtes peut-être aussi un "Valet local". Celui d’autorités qui dans quelques années se retrouveront probablement devant les tribunaux pour avoir fermé les yeux, voir organisé, des exactions vis-à-vis de citoyens burkinabè sans défense.

    • C’est parce que les authorités pensent qu’un consensus est utile qu’ils organisent les assises. On leur demande d’être sinceres et eviter le folklore, qui ne faira que diviser d’avantage les burkinabes.

  • Les Burkinabe ont la mémoire si courte que ça ? Il ya seulement 40 ans, on mettait en place les Comité de Défense de la Révolution ! On a tous travaillé à les discréditer pour les voir sombrer quand le Président Thomas SANKARA a été éliminé ! Pendant tout ce temps, les mêmes politiciens ont travaillé à suscité des CDR de type nouveau qu’on appelle les"Wayignans". Sont-ils meilleurs par rapport aux CDR des années 1984 ?. Quelle issue possible ? A force de ruser avec le peuple, voilà ce qui arrive ! Quelle consensus peut-on attendre ? Ce sera forcément une histoire à sens unique !