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Sachets biodégradables et recyclage de déchets plastiques : Une association professionnelle dénonce une note du ministère de l’Environnement et plaide ...

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mardi 21 mai 2024.

 

Les responsables de l’Association des importateurs et fabricants des sachets biodégradables et de recyclage de déchets plastiques ont animé une conférence de presse ce mardi 21 mai 2024 à Ouagadougou, pour dénoncer une note du ministère en charge de l’environnement et portant “arrêt” des activités d’importation, de production et commercialisation du sachet biodégradable. Ces professionnels regrettent un manque de concertations autour du sujet, alors qu’ils ont des « propositions innovantes » à faire au profit de tous.

C’est dans une grande mobilisation de ses membres, que l’Association des importateurs et fabricants des sachets biodégradables et de recyclage de déchets plastiques a fait cette sortie à la fois de dénonciation de la note relative à l’ “arrêt” des activités d’importation, de production et de commercialisation du sachet biodégradable (du ministère de l’Environnement, de l’eau et de l’assainissement ) et à réouvrir des concertations autour de cette préoccupation.

« En rappel, une rencontre avait été organisée par la direction de l’environnement en juillet 2019 avec les importateurs de sachets biodégradables. Cette rencontre avait pour objet de discuter du problème de la dégradation de l’environnement due aux sachets, et il avait été question de suspendre l’importation, la production et la commercialisation du sachet plastique biodégradable ou alors de proposer des innovations. A l’issue de cette réunion, les membres de notre structure se sont concertés pour proposer des solutions d’innovation pouvant aboutir à un partenariat gagnant-gagnant. Plusieurs démarches ont été menées par l’association auprès du ministère afin de trouver un terrain d’entente. Lors de notre dernier atelier, précisément le 14 mars 2024, le secrétaire général du ministère nous avait signifié qu’il devait effectuer des missions à Bobo et Koudougou et qu’à son retour, il reviendrait vers nous afin que nous échangions sur la question. Rien de tout cela n’a été fait et à notre grande surprise, il ne nous est pas revenu sur ce point et une note a été signée pour que nous mettions un terme à nos activités », a déroulé le secrétaire général de l’association, Seydou Zongo, à travers la déclaration liminaire.

Les membres de l’association se sont massivement mobilisés pour la conférence

Selon l’association, le sachet biodégradable peut polluer l’environnement certes, mais il ne faut pas perdre de vue ses multiples bienfaits pour les populations. Il a contribué, affirment les conférenciers, et contribue toujours à protéger les populations de la covid-19 et contre toute autre maladie pouvant être liée à la poussière et aux vents de l’harmattan. Il facilite, poursuivent-ils, l’emballage de nombre « de choses dans la vie quotidienne » des populations. « Imaginons tout le Burkina sans sachet plastique actuellement ; comment se débrouilleraient-elles ? Certains parlent du papier aluminium, mais ce dernier peut-il contenir toute sorte d’objets ou est-il accessible à tous ? Nous ne le pensons pas », arguent-ils avant d’ajouter que le sachet biodégradable contribue également à réduire le taux de chômage au Burkina.

« Pensons aux familles des milliers de personnes qui gagnent leur vie à travers l’activité liée à l’importation et au recyclage du sachet plastique biodégradable. Nous pouvons donc conclure qu’au vu du climat et de la situation socio-économique, sécuritaire et même sanitaire que traverse notre nation, le sachet joue un rôle prépondérant dans la vie de nos populations et qu’il convient de trouver des solutions idoines pour une bonne coopération. C’est pourquoi, nous, membres de l’Association des importateurs de sachets plastiques biodégradables et recycleurs de déchets plastiques du Burkina Faso, estimons que notre structure n’a pas été avisée de la décision et venons par cette conférence de presse demander l’annulation de cette note de suspension et proposer une rencontre d’échanges afin de trouver des solutions idoines », ont-ils plaidé, soulignant avoir des propositions innovantes à faire en la matière pour le bien de tous.

O. L
Lefaso.net



Messages

  • En quoi les sachets plastiques peuvent-ils protéger de la Covid-19 ? Vos arguments ne tiennent pas. C’en est assez de ces sachets prétendument biodégradables qui se dégradent en milliers de morceaux et polluent davantage !!! Personnellement, quand je vais en boutique, je m’y rends avec un sachet solide, un sac réservé pour toutes mes courses, et je refuse tout sachet qu’on voudrait me donner. J’en ai assez de voir des centaines de sachets apportés par le vent devant ma porte. La décision d’interdire l’importation de ces sachets qui, de fait, se dégradent très mal, est bienvenue et aurait dû venir bien plus tôt. Il est temps de recycler vos activités, messieurs les pollueurs !

  • Décidément le Burkina est partie pour ne pas s’en sortir du tout ! On entretient volontairement le flou sur le concept de sachet plastique et on le.confond volontairement au sachet non dégradable ! C’est une malhonnêteté inqualifiable ! Par ailleurs, il faut rappeler que sous Blaise COMPAORE qu’une loi a été votée pour interdire l’importation du sachet plastique mais ces mêmes commerçants véreux ont continué de la faire car le niveau de pourriture du régime de l’époque permettait aux commerçants et aux douaniers corrompus de continuer leur sale besogne ! Qu’on ne vienne pas nous raconter n’importe quoi aujourd’hui pour faire croire que le gouvernement de la Transition veut faire la force à des citoyens ! C’est ignoble et indigne !

  • Seydou Zongo devrait faire un voyage d’observation au Rwanda. Ce pays s’est débarrassé des sachets plastiques en 2008 et ne s’en porte pas plus mal. Cette interdiction a fait exploser de nouveaux business, notamment celui du sac en papier. "Bonus Industries" emploie 125 personnes pour produire six tonnes de sachets par jour. L’an passé, son chiffre d’affaires atteignait cinq millions de dollars.

  • Là vous êtes en tord.
    Regardez-vous mêmes autour de vous, les conséquences de vos activités. Nos villes et villages sont devenus des dépotoirs de vos produits . Biodégradables ou pas, toute forme de sachet doit être interdite au Burkina. Vous dites biodégradables mais vous ne dites pas en combien de temps. Or, c’est une différence si un produit est biodégradable en deux jours, 10 sémaines , 10 ans ou 100 ans.
    Le ministère doit rester stricte et interdire tout sachet sans exception. Mêmes les sachets d’eau prétendus biodégradables. Des animaux en meurent, des humains en meurent parce qu’ils accentuent la saleté qui attire mouches et moustiques , sans oublier la laideur et la polution des eaux et des sols. Cette note a même trop duré avant de sortir.

    Passakziri

  • @Diongwale. Bravo pour votre sortie. C’est très encourageant de constater que le Burkina Faso compte encore des personnes comme vous. Merci. Votre analyse est très pertinente. Nous allons aussi former ensemble une association "Burkina Zéro sachet plastique". Bonne journée.

    Kenfo

  • Et pourtant nous pouvons bien et mieux vivre sans les sachets plastiques.
    Maintenant, je peux comprendre qu’il s’agit là d’un secteur économique qui est péril et cela doit pouvoir se discuter avec les autorités et l’ensemble des acteurs pour trouver des meilleures pistes.

  • Le Burkina Faso est le champion du monde en adoption de lois dont on est incapable de mettre en oeuvre, Toujours des commerçants qui ne pensent qu’a leur profit qui menacent le gouvernement et ce dernier fini par céder. Pourquoi d ;autres pays africains peuvent le faire et nous pas. Des pays comme le Rwanda, le Kenya, la Tanzanie le Tchad l’ont fait et pourquoi pas le Faso. Pays de l’incivisme et du désordre, des lois violées tous les jours des décisions de justices jetées non respectées\

  • Bonjour
    Ces milliers de sachets plastique qui envahissent les rues, les champs, les arbres sont une calamité au Faso. Ils polluent les sols, l’eau, les récoltes.... Alors qu’il y a de très beaux sacs locaux qui font aussi bien l’affaire !! Dans les années 80 , pas un sac plastique au Burkina et la population vivait !! Pour acheter la nourriture, utiliser un plat, plus pratique et hygiénique ... Pour acheter une boîte de sardines, par exemple, a t on besoin d’un sachet ??? Au moins les utiliser plusieurs fois, c’est ce que je fais.... Où alors les faire payer !!! Bonne journée !!

  • Il y a longtemps que l’interdiction des sachets non biodégradables existe. Mais, la mauvaise gouvernance est toujours là avec la mauvaise foi de ces acteurs du domaine ! Il n’y a en réalité aucun avantage à ces sachets sauf polluer notre environnement, et, rendre nos sols imperméables puisqu’une infime partie est recycler et le reste est brûlé avec des problèmes respiratoires de la population car fumée très nocive ! Combien de ces commerçants ont une poubelle devant sa boutique et un cadre professionnel propre ? alors ne prenez pas les citoyens et même les autorités pour des nez percés !

  • Il faut que les services techniques du ministère expliquent aux commerçants clairement ce que c’est un sachet non biodégradable et bio dégradable, au finish tous ces deux types de sachets sont polluants et nocifs pour notre environnement ( sol, arbres, animaux, hommes ,eaux) la seule différence le biodégradable s’effrite en moins de trois mois, mais est nocif au même titre que le non biodégradable qui peut rester jusqu’à 400 ans sans se détériorer. C’est des déchets, résidus du pétrole et autres industries automobiles. Pourquoi ces commerçants ne sortent pas faire un tour ds les villes et villages du Burkina pour constater l’ampleur de l’emprise du sachet sur les milieux de vie des populations ? Le sachet est un frein au développement.

  • A part importer et vendre le sachet plastique, quelles actions menez-vous pour préserver l’environnement de la pollution au sachet ?
    Comment êtes-vous organisés pour recycler ces déchets qui salissent nos villes et n’honorent pas notre cité ? Ces actions engrangent-elles de bons résultats ? Je dirai non, vu l’état de nos sols, routes, caniveaux, barrages, arbres et fils électriques où ces déchets se dressent fièrement comme des drapeaux et cela 12 mois sur 12 depuis des années.
    Quelle est votre contribution en tant qu’association pour assainir nos villes ? Ou bien ce rôle n’est pas le vôtre ? Quelle est votre participation citoyenne ?
    N’est-il pas temps de trouver une alternative à cela ou bien faut-il se complaire à poursuivre cette activité qui dégrade progressivement notre environnement et notre santé ? Il y a forcément quelque part une solution qui fera le bonheur de tous et nous permettra de vivre dans un milieu assaini. Ayons de l’amour et de la fierté pour notre cher Burkina !!

  • J"ai pas le temps mais je vais dire quelque chose. NE confondez pas sachets plastiques et sachets plastiques biodegradable.
    1) La Loi sur l’interdiction des sachets a été voté, si ma memoire est bonne sous M’ba Michel (2015) ou juste avant. Dans tous les cas, cela fait deja plus de 05 ans. En son temps, cette loi visait, si je ne me tromps l’usage des sachets plastiques en general non-biodegradable.
    L’affaire des sachets biodegradables a du intervenir entre temps comme solution au probleme posé par la Loi.
    2) Je mesouviens qu’en son temps, seuls les pharmacies livraient les medicaments avec sachets plastiques biodegradables.
    3) A ma grande surprise, les mêmes sachets plastiques que je voyait dans les Alim avant le vote de la Loi, continue d’exister même de nos jours dans les Alim et partout. Est-ce que je me tromperais ?
    4) JE pense que si le Ministère interdit, c’est probablement dùe à la fraude qui consiste à importer n’importe quel sachet sous le couvert de sachets biodegradable.
    5) Le ministère, à mon avis ne peut pas interdire le biodegradable. Il ya même des normes de biodegradabilité. Par ex, en Europe, BIODEGRADABLE= 06mois de temps de degradation.
    6) Si nous avons des fabricants locaux de sachets biodegradable, pourquoi se plaindre TANT ?
    7) Dommage, y a PLUS pire que cela que le Ministere de l’Environnement passe sous silence. LE developpement durable commence avec les generations PRESENTES et non dans 400 ans : le Calvaire des Riverains du site Granitique de Pissy ... ; REportage par LeFaso.Net il ya moins de 7jours sur des marchés et yaar quin’ont même pas de bac à ordures et nous vouslosn que les gens avalent leurs ordures dans leur ventre !
    8) En general, ces Loi ne sont là que pour satisfaire les sommets de Rio et autres en oubliant les BA-BA sur les restaurants qui tuent les voisins en plein milieu d’habitaion. Quel est l’empreinte ecologique d’un Burkinabè ?
    Juste des rappels et des supputations ! Si quelqu’un peut m’eclairer.