![]() Burkina / Saison des mangues : A Ouagadougou, de belles mangues attirent à première vue, mais font reculer lorsqu’on se renseigne sur les prixLa saison de la mangue (mars-juillet) bat son plein au Burkina. Mais à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè, les prix restent toujours très élevés pour les vendeurs comme pour les clients. Sur la rive droite et gauche du barrage numéro 2 de Tanghin, dans le secteur 17 de l’arrondissement 4, les vendeuses de mangues espèrent encore une baisse des prix. Sur des tables alignées le long du barrage, de très belles mangues à la peau orangée et bien arrondies attirent à première vue, mais font reculer lorsqu’on se renseigne sur leurs prix. Des tas de cinq mangues, dont les prix varient entre 500 francs à 2 000 francs CFA. La cherté des mangues en cette saison 2024 est incontestable dans la capitale burkinabè. C’est même devenu un sujet de débats entre clients et vendeurs. ![]() Vue partielle des cartons de mangues coûtant à l’unité 17 500, 20 000 à 25 000 FCFA à Ouagadougou, selon les vendeuses
« On ne sait pas si vraiment c’est la saison des mangues ou si nous devons encore attendre » … Devant son étal, Sakina Ilboudo, vendeuse de fruits depuis 17 ans, semble perplexe, même si elle garde le sourire. La jeune femme relate qu’elle a abandonné l’école en 2007 et s’est associée à sa grande sœur pour mener ce commerce de fruits au bord du barrage numéro 2 de Tanghin. « L’an dernier à la même période, on prenait le carton de mangues à 10 000 FCFA. Ce même carton coûte aujourd’hui le double : 20 000 voire 25 000 F. Si tu as eu moins cher, c’est 17 500 FCFA », regrette la jeune vendeuse. Comme si son explication ne convainc pas, elle ajoute : « est-ce que si on gagne moins cher, on va vendre cher ? Non. Mais si tu prends cher, tu es obligé de vendre cher aussi pour avoir ton argent. Sinon même en vendant cher, il arrive que nous vendions à perte ». Même justification chez la voisine, Ami Ouédraogo. Selon elle, leurs fournisseurs disent que les manguiers n’ont pas bien produit cette année, parce qu’il n’a pas beaucoup plu et c’est ce qui justifie le coût élevé des cartons de mangues. Mais cette idée sur la pluviométrie ne semble pas convaincre Abdoul Rasmané Kiékiéta, assis justement sous un manguier, dans son verger centenaire à côté du barrage. Pour le quinquagénaire, ce n’est pas forcément une question de pluie, c’est le cycle normal de l’arbre, dit-il, tout en précisant qu’il y a des années où les arbres, de façon naturelle, ne produisent pas assez de fruits, parce qu’ils veulent « se reposer » comme les humains. « Quand ce sont les arbres, vous vous plaignez. Ils font comme les femmes qui pratiquent le planning familial. C’est parce que ce sont des arbres que vous voulez qu’ils produisent toutes les saisons. Est-ce que vous acceptez d’accoucher chaque année ? », lance-t-il avec un large sourire moqueur. Yvette Zongo |
Messages
27 avril, 09:29, par *
Jonassan
Derrière la beauté et la grosseur il y a non seulement les prix mais aussi la qualité. Ceux qui ont savouré les délicieuses et naturelles mangues ne vous le feront pas raconter. La plupart a choisi de ne plus en consommer.
27 avril, 18:51, par *
jeunedame seret
Trop transformé. Trop exporté. Même vert. Même cher. C’est normal ; on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. À moins que chacun essaye un manguier dans sa cour si possible.
27 avril, 22:51, par *
Yol-Yolé
Trop chère ya rien d’étonnant ! C’est aussi la somme des productions de tous les petits vergers du Burkina qui faisaient que la mangue était plus disponible et donc moins chère ! Combien de ces vergers ont été abandonnés ou détruits par les terroristes. Heureusement que Dieu n’est pas comme nous ! Il semble que dans certaines zones, des terroristes affamés viennent pour cueillir quelques mangues vertes pour calmer leur faim et beaucoup se sont faits tués en voulant manger quelque mangues vertes ! Comme quoi la nature finit par se venger si on s’en prend à elle par méchanceté ! En attendant, les consommateurs des villes doivent regarder ces belles mangues de loin !