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Burkina/ Rapport annuel 2022 de la Cour des comptes : 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions au Trésor public

jeudi 29 février 2024.

 

Dans le chapitre 3 du rapport annuel 2022 de la Cour des comptes, la section 4 du paragraphe 4 relate le contrôle de l’utilisation des subventions de l’Etat pour les campagnes électorales et les activités hors campagnes électorales en 2020 et 2021. 125 acteurs politiques ont bénéficié du financement de l’Etat cette année là pour les présidentielles et les législatives, lequel financement s’élevait à 1 280 000 000 fcfa. Après contrôle de la Cour, plusieurs irrégularités ont été relevées et des sanctions prononcées. Au titre de ces dernières, plus de 25 acteurs politiques doivent plus de 100 millions fcfa au Trésor public.

A l’issue du contrôle de la Cour des comptes sur les rapports financiers reçus et des pièces justificatives produites par les partis et formations politiques et candidats, plusieurs sanctions ont été prononcées contre certains acteurs, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur. A ce titre, trois candidats sont concernés par des décisions de remboursement dont le montant global à reverser est évalué à 43 481 922 fcfa. Il s’agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo qui doivent 21 538 461 fcfa, et de Pascal Do Sessouma, qui doit rembourser 600 000 fcfa.

22 partis ou formations politiques sont aussi concernés par la décision de remboursement. Le montant total qu’ils doivent reverser au Trésor public correspond au montant des dépenses non justifiées. Ce montant là s’élève à 62 612 964 fcfa. Des partis ou formations politiques concernés, on note entre autres : l’Alliance de démocrates du Burkina (ADB), la Convention nationale pour le progrès, le Front commun pour le développement (FCD), Le Faso Autrement, le Mouvement pour le Burkina du futur (MBF), le Mouvement Sens, le Mouvement pour le renouveau démocratique (MRD), le Parti socialiste Burkina (PS Burkina), le Rassemblement des mains blanches (RMB).

Tableau de tous les partis et formations politiques devant effectuer des remboursements suite aux décisions rendues par la Cour

Notons que toujours au titre des sanctions, deux candidats se sont vus exclus du financement public. Il s’agit de Tahirou Barry et Ablassé Ouédraogo. Le premier a, des dires du premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, fait un recours contre cette décision. Le second lui, n’a toujours pas réagi aux conclusions du rapport.

Les partis, formations politiques et regroupements d’indépendants exclus sont eux, au nombre de 20. Il s’agit entre autres de la Coalition pour la république parti progressiste (CORP), du Parti socialiste Burkina (PS Burkina), du Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI), le Mouvement Sens, l’Union des forces centristes (UFC). Trois autres ont perdu leurs droits au prochain financement. Il s’agit du Mouvement du peuple pour la démocratie (MPD), de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) et de la Nouvelle vision (NOVI).

Tableau des partis et formations politiques et regroupements d’indépendants, exclus du financement public

Selon le premier président de la Cour des comptes, Latin Poda, son institution a exécuté ses tâches conformément à sa mission. Pour ce qui est de la suite à réserver au rapport, "tout dépend du président".

Erwan Compaoré
Lefaso.net



Messages

  • C’est ce que la démocratie nous a donné à nous, Africains. Vous voulez devenir riche, formez simplement un parti politique et voilà vous êtes riche. Pas étonnant qu’ils fassent tout pour déstabiliser la transition.

  • Et les audits de l’armée ? C’est aussi une institution de l’État

    • Tu vas pas chercher un comptable, vous allez partir faire votre audit ???? Un petit degraissage est souvent bon pour le corps aussi !!!!!!

    • @Kris, absolument, bien répondu. Ces gens-là croient qu’ils ont affaire à des nocives, vous partez fouiller les cheveux de ceux que vous avez capturé et fait prisonniers et les vôtres, n’oubliez pas les vôtre c’est plein de "bestioles" dont je tairai le nom, vous pensez que le Peuple est novice en politique, mais c’est vous les novices de la vie, les novices politiques, les quelques vieux loups en la matière à qui vous avez fait appel ne sont pas étoffés suffisamment pour bien vous guider.

  • Dans les récormes institutionnelles à faire pour le retour à la vie constitutionnelle ’’normale’’, il faut revoir la manière re de financer et de battre la campagne politique afin que l’argent ne soit plus le facteur déterminant pour être élu. Pour ce faire, à mon humble avis, il faut supprimer le financement de partis personnes le denier public et en même temps interdire ce carnaval de saltimbanques qui consiste à tourner partout à travers le Burkina Faso pour faire des meetings de campagne électorale. Honnêtement, aucun citoyen n’est suffisamment riche et désintéressé pour dépenser une telle fortune personnelle honnêtement gagnée sans chercher un retour sur investissement. Si toutefois il y en avait, ils compteraient sur les doigts d’une seule main.
    Par contre il peut y avoir des hommes politiques sérieux qui ont des idées et des capacités du travailler honnêtement pour notre pays, mais qui n’ont pas d’argent pour une campagne onéreuse.
    On pourrait donc utiliser l’agent que l’on distribuait gratuitement aux candidats pour organiser des débats televisés et radiodiffusés entre candidats et entre candidats et citoyen sur leurs programmes politiques et sur leurs visions respectives sur l’avenir du Burkina et par rapport aux aspirations légitimes des populations et par rapport à de grands projets de l’État que l’on définirait pour plusieurs décennies indépendamment des programmes politiques des partis et des candidats et aussi par rapport aux grands enjeux internationaux et la place du Burkina Faso dans le concert des nations. Ces nombreux échanges avec les citoyens et débats entre politiques finiraient par dévoiler le fond des politiciens incohérents. Ça pourrait éviter les foutaises qu’on a vu par la passé ou un ex-deputé se présente pour dire ’’mea culpa’’ pour ces erreurs politiques graves pour demander tout de suite après de l’accepter comme candidat à la présidence du Faso pour lui confier le destin de tout la nation, sans que les citoyens n’aient l’occasion de lui oser des questions sur le sérieux de son engagement politique. Il faut donner aux burkinabè l’occasion d’interpeller les politiciens qui manquent de sérieux.
    On a pas besoin de faire comme le occidentaux qui mettent beaucoup d’argent dans le financement des partis et des campagnes politiques. On peut faire mieux avec peu, en fonction des capacités financières de notre pays.

    • Moi,je propose le suffrage universel direct comme bon système à toutes les élections à venir.
      Au moins il n’y aura plus mort d’homme , avant,pendant ou après une élection.
      Évitez nous les troubles ou crimes postélectoraux.Nous en avons assez.Vive la transition !

  • Salut les amis !
    Je demande au president Ibrahim TRAORE d’envoyer au front ceux ou celles qui vont parler d’election ou de democratie !!!! Que tu sois diplome de pantheon 10 ou 125, tu dois suivre les consignes de la transition, point barre !!!! Vous voyez, des democrates de facade comme cela !!!!!

  • Le nouveau sage connait tu : OUahigouyi paang tom saabo ti paang saa tooro. Je traduis cela pour vous : La force qui refuse de finir finira par finir d elle même.A.mediter. bonne nuit

    • Salut HUG, j’ai souri en lisant votre post !!!!! Vous avez croise par hasard l’expression "Celui qui se bat pour la chose, c’est pour lui la chose." A MEDITER !!!!!

  • Merci à la Cour des Comptes pour cet éclairage important.
    Cet exercice nous invite à réfléchir sur comment éviter à l’avenir que les pratiques inappropriées ne reviennent polluer la gouvernance financière du Faso ?
    Excellent travail à poursuivre .../...

  • C’est la preuve par 10 qu’il y a encore des niches de recettes pour le Trésor public et pour l’effort de paix. Que tous ceux doivent à l’Etat s’exécutent de gré ou de force : Prêts aux députés non remboursés, chèques impayés des Impôts, financements de partis politiques non justifiés, détournements de fonds publics relevés par l’ASCE-LC, l’Inspection des finances et autres, les créances non recouvrées des fonds nationaux (FBDES, FASI ; FAPE, FAARF, ...). etc.
    Contre l’impunité, En avant !!!!

    • marches publics mal executes comme les infrastructures du 11 decembre,la rehabilitation du stade su 4 aout etc..............

  • Il est vraiment opportun de revoir la copie de ces partis politiques, Il faut que les fonds du peuple ne financent plus ces partis mais qu’ils puissent trouver leurs propres ressources pour faire la campagne. Il faut revisiter la loi par rapport à la création et au maintien des partis politiques afin de tamiser et éviter d’avoir des partis qui sont actifs que pendant le temps de campagne uniquement sans rien apporter au développement de la nation.

  • Dans tout ça, c’est la présence du Mouvement Sens dans la liste qui me choque. Le parti de l’avocat Hervé Kam nous ne sommes pas venus pour se servir des caisses de l’état, mais voici le contraire des intentions. On se sert des caisses de l’état pour se faire une place.

  • A la fin du pouvoir du MPSR 2, son rapport sera pire avec le seul parti actuel les wariyan ou les wayiyan.

  • C’est là-bas qu’il faut aller chercher l’argent pour l’effort de paix et non acculer les honnêtes citoyens avec les 1% de coupure sur les salaires. Beaucoup de ministres sous Blaise Compaoré et autres doivent beaucoup à l’Etat. Il faut arrêter de deranger les pauvres salariés avec leurs perdiems de salaire.