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Burkina/ Digitalisation des services publics : Le timbre digital pour pallier la pénurie du timbre physique

lundi 20 novembre 2023.

 

Le ministère de l’Economie, des finances et de la prospective a procédé à la cérémonie de lancement officielle de la plateforme de digitalisation du timbre fiscal dénommée eTimbre. Elle a eu lieu ce lundi 20 novembre 2023, à Ouagadougou. Cette volonté affichée de l’Etat d’adopter le timbre digital à la place du physique vise à soulager les populations et à permettre à l’administration de résoudre certaines difficultés.

Il est important de souligner que le timbre fiscal représente une source importante de recettes pour l’État. Malheureusement, le système actuel présentait des limites. On peut par exemple citer : le processus d’acquisition, d’approvisionnement, de vente et d’utilisation qui était totalement manuel, le manque de maîtrise des coûts de gestion, l’absence quelquefois de comptabilisation au moment de l’approvisionnement, les coûts supplémentaires pour le stockage, l’absence de mécanisme de vérification/contrôle pour valider l’authenticité des timbres , l’impossibilité d’établir les statistiques sur l’usage final, la possibilité de trafic de faux timbres et des encaissements hors cadre légal .

A travers cette plateforme, l’Etat veut sécuriser les recettes sur toute la chaîne et la traçabilité complète de la chaîne de gestion des timbres

Cette plateforme vient donc pallier les difficultés citées en amont. La version digitale va permettre de juguler les ruptures de timbres fiscaux, maîtriser les coûts de production et offrir un accès à un service de qualité aux utilisateurs en tout lieu et à tout moment.

En ce qui concerne le coût pour les usagers, il est de : 10 FCFA, 100 FCFA, 200 FCFA, 400 FCFA, 500 FCFA, 25 000 FCFA etc. Il est payable par mobile money.

Étant donné que l’accès à la connexion internet n’est pas effective sur toute l’étendue du territoire national, il est prévu dans les prochains mois que l’achat du eTimbre se fasse via les opérateurs mobiles par SMS.

Voilà comment la plateforme fonctionne

La plateforme est déjà déployée dans plusieurs sites pilotes à Ouagadougou, dont les services de la Direction générale des impôts, les commissariats de police, les palais de justice, les cabinets d’huissiers, etc. Promesse a été faite que dans un temps court, la majorité des services au niveau national pourront déployer la plateforme également. Il est prévu des formations en faveur des acteurs concernés.

Pour les usagers, eTimbre est accessible dans toutes les localités de résidence.

« Je saisis l’opportunité pour saluer l’ingéniosité de nos experts nationaux et l’engagement des cadres de mon département » Aboubakar Nacanabo (en veste)

Fin de calvaire pour les usagers

Le ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Aboubakar Nacanabo a notifié que la plateforme eTimbre est une innovation majeure et à plusieurs avantages dont la sécurité, la disponibilité permanente des timbres et la transparence. « Nous pensons qu’à partir d’aujourd’hui, le calvaire lié au fait que les spéculateurs empêchent les timbres d’être disponibles, va prendre fin. La rupture était créée de façon factice pour faire en sorte que les prix soient augmentés. Désormais, nous ne vivrons plus cette situation » a-t-il fait comprendre.

« Nous allons accentuer la formation de masse » Daouda Kirakoya

Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, a expliqué que la loi a prévu que si « vous prenez un timbre et que vous le mettez sur un document, on doit barrer le timbre afin de savoir qu’il a déjà été utilisé. Pour le timbre sur papier, il suffisait de prendre un stylo ou un cachet pour le barrer. Pour le timbre digital, il y a également un mécanisme digital qui permet de barrer le timbre pour montrer qu’il a été utilisé. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Pour accéder au site pour acheter le timbre digital cliquez ici : https://etimbre.dgi.bf/stamp/

SB
Salimatou Tianabou (Stagiaire)
Lefaso.net



Messages

  • Le point positif sera d’éliminer les ruptures et la spéculation. Mais les revendeurs vont s’adapter puisque certains usagers vont aller les voir pour qu’ils achètent les timbres à leur place sur la plateforme, donc ils vont toujours renchérir le prix surtout dans les provinces.

  • Je croyais qu’on avait dénoncé le contrat avec l’entreprise française pour que les timbres soient fabriqués au Burkina et générer ainsi de l’emploi local ?

  • Une bonne innovation.

    Félicitations au gouvernement.

  • Pou accompagner cette digitalisation en marche au Burkina il faut que l’Etat pense à mettre en place des petits cybercentres de services où les usagers analphabètes et/ou ne disposant pas d’outil informatique (smartphone, tablette, ordinateur) peuvent s’y rendre pour se faire établir les actes digitaux. Autrement des plus malins tenteront encore de tirer parti en faisant ce service payant pour la population. Ce qui n’est pas l’objectif de la digitalisation.

  • Le problème du Burkina c’est de mettre les charrues avant les bœufs.il faut tjrs informer et sensibiliser les populations avant tout pour éviter les désagréments et les frustrations. C’est l’ensemble des frustrations engendre les révoltes.plus de 50% de la population que save pas ce que c’est encore ne dispose de l’outil nécessaire.il faut revoir messieurs les gouvernants car marcher sans le peuple serait une erreur fatale.

    • C’est un plus. Sinon que les timbres physiques existent toujours. Ceux qui savent utiliser les TIC achèteront en ligne ce qui évitera une rupture rapide des timbres physiques.
      Whatsapp n’a pas fait de sensibilisation avant d’arriver au Burkina. Mais beaucoup l’utilisent.
      Donc arrêtons de se plaindre de tout.

  • Et la production locale des dits timbres fiscaux indispensables à 80 % de la population pas possiblement connectée et sécurisée …