L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) estime que le problème de "contingentement des effectifs" à l’UFR/SDS de l’Université de Ouagadougou, est toujours en vigueur. "Nous tenons la direction pour responsable de toute dégradation du climat dans cette UFR", avertit-elle dans cette déclaration.
Camarades étudiantes et étudiants,
Le 13 juillet dernier, la corporation et la délégation générale élue de l’UFR/SDS rencontraient l’administration pour discuter de la situation au sein de l’UFR. En effet, cette situation est caractérisée par :
La programmation des examens du 1er au 06 août, soit une semaine seulement après l’arrêt des cours, alors que les textes prévoient deux semaines. En outre, ces examens doivent se dérouler sur cinq jours ; ce qui signifie trois compositions par jour pour les étudiants ;
Le refus de certains enseignants de l’UFR de remettre aux étudiants leurs copies de composition, contrairement au contenu de la lettre-circulaire n°2004-1407/MESSRS/SG/U.O./P du 12mai 2004.
Cette lettre-circulaire sera confirmée par la lettre circulaire no2005-004/MESSRS/SG/U.O./P du 16 juin 2005 qui appelle les directeurs d’UFR et instituts au respect scrupuleux de cette décision du conseil scientifique ;
La volonté de l’administration de faire composer les étudiants de médecine II et III et de la pharmacie III et IV n’ayant pas eu la moyenne en histo-embryologie en 2002-2003 à recomposer dans cette matière bien qu’ayant obtenu au moins une moyenne générale de 10/20 à l’issue de la compensation intermodulaire ; ce qui leur a permis de passer en année supérieure.
Vers un taux d’échec élevé ?
Malheureusement, pendant la rencontre précitée, la direction de l’UFR adoptera une attitude sujette à beaucoup d’interrogations. En effet, elle refusera l’allongement de la période des examens afin de permettre aux étudiants d’avoir deux compositions par jour.
Pourtant, une telle programmation des examens ne correspond à aucune logique pédagogique si ce n’est la volonté de réunir les conditions pour un taux d’échec élevé. Ensuite, la direction de notre UFR ne semble pas disposée à faire appliquer la décision du conseil scientifique relative à la remise des copies aux étudiants. Pourquoi une telle réticence de la part d’une administration pourtant si prompte à exécuter d’autres décisions de ce même conseil ?
(nous avons pu le constater lorsqu’il s’est agi de contingenter les effectifs en 2e année de médecine et de pharmacie).
Enfin, l’administration de l’UFR s’obstinera à faire composer en histo-embryologie les étudiants des promotions citées plus haut.
Face à cette situation, les étudiants de l’UFR, réunis en Assemblée générale (AG) le 21 juillet, ont déploré cette attitude de l’administration. En réalité, toutes les mesures prises ne sont rien d’autre qu’une autre forme d’application du contingentement des effectifs. Pour l’A.G, les examens doivent être programmés du 1er au 10 août afin de permettre des conditions acceptables de composition, car la programmation actuelle est de nature à compromettre les chances de succès de bon nombre d’étudiants.
En outre, l’Assemblée générale ne comprend pas les réticences de l’administration à faire appliquer la décision du conseil scientifique, dans la mesure où la remise des copies aux étudiants est un gage supplémentaire de transparence dans la gestion des notes. Ce refus de l’administration peut être sujet à diverses interprétations. Mais l’A.G espère qu’elle ne traduit pas une volonté de gestion mafieuse des notes. Dans tous les cas, seule la remise des copies peut estomper de tels doutes.
"Mieux organiser les examens"
Enfin, pour ce qui est de la composition en histo-embryologie, l’AG exige le respect scrupuleux des textes, notamment l’arrêté no2001-024/MESSRS/SG/UO/ch du 31/07/2001 portant organisation des enseignants, des modalités d’évaluation et des délibérations des jurys des premier et second cycles qui ne prévoit pas qu’un candidat ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10/20 à l’issue de la compensation intermodulaire soit contraint à composer dans une matière de la promotion considérée. Par ailleurs, la transmission des conclusions de l’AG à l’administration n’a pas fait changer la position de cette dernière.
En tout état de cause, la corporation et la délégation générale élue appellent la direction de l’UFR à revoir sa position dans le sens du respect des textes ;
tiennent la direction de l’UFR pour responsable de toute dégradation du climat au sein de l’UFR
appellent les étudiants de l’UFR à se tenir prêts pour toute action qu’elles viendraient à décider.
Non à un contingentement de fait des effectifs !
Non à une remise en cause de nos acquis !
Pour une meilleure organisation des examens, en avant !
Pain et liberté pour le peuple !
Ouagadougou, le 27 juillet 2005
LA CORPORATION
LA DELEGATION GENERALE ELUE
