Actualités :: Mode : « Mon souhait est de voir un jour les étalons porter Burkindi comme (...)

Le marché de la mode vestimentaire au Burkina Faso s’agrandit. Des jeunes Burkinabè ont décidé de lancer leur marque. Burkindi, la ligne vestimentaire pour dire intégrité est la dernière-née. Lancée sur le marché en Aout 2014, la ligne vestimentaire Burkindi créée par des Burkinabè ne cesse de galoper. Des T-shirts conçus pour la jeunesse au départ, la marque est élargie à différents types de tenues actuellement. Des chemises, des robes, des polos…. où des motifs du mythique foulard aux oiseaux et les couleurs du drapeau burkinabè sont déposés. Quelles sont donc les motivations et les ambitions de ce projet ?

Après des années passées dans la vente des habits de la friperie et des tenues prêt-à-porter Gilbert Tiendrébeogo s’est lancé en 2014 dans la confection de tenue estampillée Burkindi. Burkindi, dérivé de la langue nationale mooré signifie « intégrité ». Il se représente à l’aide du logo BK avec l’étoile au milieu. « Oser rêver, s’engager- agir » en est le slogan.

La mode n’a plus de secret pour le concepteur. « Au lycée, je mettais la friperie dans mon sac que je revendais à mes camarades. J’ai géré pas mal de boutiques de tenues prêt-à-porter ». L’expérience acquise, le voilà dans la conception de la marque de Burkindi.

Là, c’est un rêve qui se réalise parce que « j’ai toujours rêvé d’avoir ma propre ligne de vêtements », a-t-il confié. Il s’agit pour le promoteur de mettre sur le marché de la mode vestimentaire sa « propre marque mais qui fait burkinabè ». C’est un concept qui rassemble presque tous les Burkinabè. « Mon souhait est de voir les étalons un jour porter Burkindi comme maillot officiel. J’ai foi que cela arrivera. Pour l’heure, je me contente de produire des choses de qualité. Je sais que mon travail va les attirer », soutient fièrement Gilbert Tiendrébeogo.

Comment sont produites les tenues ?

La conception numérique du design est l’œuvre du promoteur. La dernière partie du travail se profile à l’usine en Asie. Cela signifie que les tenues sont produites en Asie. La pose de la marque se fait sur flocage haut de gamme au Burkina Faso. Le type de flocage résiste « aux nombreux lavages sans se détériorer » de l’avis de son concepteur.

Les T-shirts coûtent 10 000 F CFA, les polos 12 000 FCFA, les ensembles sont à partir de 35 000 FCFA. « Si on veut la qualité il faut être prêt à y mettre le prix » expliquera-t-il. Car, « la matière première de nos tenues est le coton ». Chose d’autant partagée par la clientèle.

Sakinatou Pafadnam est une cliente de la boutique Burkindi. « J’ai payé un T-shirt à 10000 F CFA en guise de cadeau d’anniversaire à un ami. Etant donné la qualité du produit, je trouve vraiment que le coût est abordable. Ma satisfaction part déjà du nom Burkindi. Si tu le portes dans un pays étranger, tu es fier de représenter ton pays à travers la marque », a-t-elle confié.

Burkindi, une chaine ouvrière !

A ce jour, trois boutiques essentiellement orientées dans la vente des vêtements Burkindi existent à Ouagadougou et une seule à Bobo Dioulasso. Les villes telles que Dédougou, Koudougou, Kaya, Fada N’Gourma investissent un circuit de revente à la commande. A l’extérieur des revendeurs se chargent de promouvoir la marque auprès des autres compatriotes.

L’arbre ne doit toutefois pas cacher la forêt. La marque est confrontée à des difficultés. En dépit de la détention de la propriété intellectuelle, la marque est souvent victime de contrefaçon. « L’inaccessibilité » des autorités en charge de la lutte contre la fraude reste le dommage. En fait pour le promoteur « nous avons déjà exprimé notre préoccupation auprès de la structure mais les frais qu’elle nous a réclamés ne permet pas de poursuivre la bataille ».

Pour lui, « la protection c’est parce que tu as un certificat qui prouve que la marque t’appartient, que c’est toi qui l’a créée. Mais si tu es face à un problème, ça aussi c’est un autre combat ».

Avec une gamme variée d’articles, Burkindi entend élargir sa ligne vestimentaire. Le projet est d’avoir une grande succursale d’exposition des tenues et installer des machines au Burkina Faso pour effecteur la production.

Mariam Ouédraogo (Stagiaire)
Lefaso.net

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