Après la sortie de son dernier ouvrage « l’Afrique libre ou la mort », Kemi Seba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes organise ce samedi 17 Novembre une mobilisation politique de masse d’un nouveau genre : les « tribunaux populaires civiles » contre le colonialisme français.
Après avoir secoué l’Afrique francophone sur les questions relatives au manque de souveraineté monétaire, il s’agit cette fois-ci pour l’essayiste panafricain de prendre à bras le corps la question plus globale de la Françafrique.
Pour l’activiste panafricain, que beaucoup considère comme une des figures héritières de feu Thomas Sankara, l’objectif récemment exprimé se veut des plus clairs : « juger non pas un ou quelques crimes, mais l’intégralité des exactions du néocolonialisme et de ses affidés nègres ».
Première d’une longue série qui prévoit de se tenir dans « chaque pays d’Afrique francophone et des Antilles dites « françaises », ce vaste mouvement de contestations de la présence française en Afrique en dit long sur la maturation politique observée au sein des sociétés africaines tout autant qu’une certaine exaspération des masses à l’endroit des puissances occidentales, au premier rang desquelles la France.
En instaurant ces tribunaux populaires, c’est un double paris que se lance Kemi Seba et la cohorte d’associations de la société civile qui l’accompagnent dans ce projet politique inédit : parvenir à mobiliser toute une partie de la population, qui lassée des promesses d’une classe politique n’ayant pas su relever les défis de l’accession à l’indépendance aura finit par se lasser d’elle, mais également afficher à la face du monde le visage d’une autre Afrique, fiers et actrice de son futur.
Urgences Panafricanistes et les organisations de la société civile vous donne rendez-vous ce samedi 17 Novembre.
Ismael Sanfo
Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105 | 126 | 147 | 168 | ... | 36498