Depuis la campagne agricole 2008-2009, le ministère en charge de l’Agriculture, de concert avec les autres acteurs sectoriels œuvrant dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, tient chaque année, à cette période, la session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA). Les travaux de cette deuxième session, qui se dérouleront les 13 et 14 novembre, sont placés sous la présidence du premier responsable du département de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo.
La 2e session du Comité de prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA), qui se tient les 13 et 14 novembre 2018, offre l’occasion de faire un briefing des activités réalisées au cours de l’année. « Il y a un premier élément qui consisterait à faire le point dans toutes les provinces de tout ce qui a été fait dans le cadre de Plan de réponse, dans le cadre de la résolution des problèmes qui ont été soulevés par la précédente appréciation de la situation alimentaire dans notre pays », a précisé le ministre en charge de l’Agriculture, Jacob Ouédraogo, par ailleurs Président du comité technique du Conseil national de sécurité alimentaire (PCT/CNSA).
Pour ce faire, le comité, qui regroupe le gouvernement et ses partenaires, va prendre en compte les informations qualitatives et quantitatives de plusieurs sources accréditées en la matière, afin de les analyser en vue de la validation. Les informations capitales concernent, entre autres, les résultats prévisionnels de l’Enquête permanente agricole, les constats qualitatifs issus des missions conjointes de suivi de la campagne agricole et de la situation alimentaire et nutritionnelle, les résultats de l’enquête nutritionnelle nationale « SMART ».
Le deuxième élément évoqué par le ministre Ouédraogo se rapporte aux projections. « Aujourd’hui, la campagne qui est en train de se terminer, quelles sont les possibilités que nous aurons pour l’année à venir ? Est-ce qu’il y aura des crises alimentaires ? Quelles sont les dispositions qu’il faut prendre pour juguler ces crises ? Si n’y en a pas, quelles sont les dispositions qu’il faut prendre pour gérer ce qui est là ? », se questionne-t-il. Avant d’exhorter les participants à faire preuve d’objectivité, d’esprit critique et de rigueur tout au long des travaux.
« Le gouvernement et ses partenaires au développement accordent une importance particulière aux résultats de vos travaux. Primo, le rapport de la session sera soumis à l’appréciation du Conseil des ministres et sera utilisé pour l’élaboration du Plan d’appui aux populations vulnérables. Secundo, ces résultats serviront pour l’élaboration de la cartographie de la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle dans nos espaces communautaires que sont la CEDEAO et le CILSS », a indiqué le PCT/CNSA, jugeant la campagne agro-sylvo-pastorale 2018-2019 satisfaisante contrairement à l’année écoulée qui a connu des résultats mitigés.
« Nous avons, en production céréalière, un accroissement très intéressant. Concernant les produits de rente, nous avons enregistré une baisse beaucoup plus dans la production du coton. Je ne peux pas donner de chiffres parce qu’il faut que le comité les valide d’abord. Mais pour ce qui est de manger, nous serons satisfaits », a-t-il dit. Pour terminer, le ministre de l’Agriculture a tenu à faire cette remarque : « Ce n’est pas quand il y a l’abondance qu’il faut croiser les bras et puis s’asseoir. Quelle que soit la situation alimentaire, il y aura toujours des personnes vulnérables. Il faut prendre les dispositions très tôt ».
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
