Actualités :: Commerce des armes : Le Burkina Faso veut contrôler les « flingues » qui (...)

Le Traité sur le commerce des armes (TCA) fait l’objet d’un atelier à Ouagadougou. Débutée ce 24 octobre 2018, la rencontre réunit les Forces de défense et de sécurité, des sociétés privées de sécurité, des parlementaires et des experts. Pendant trois jours, ces acteurs, qui interviennent dans la problématique des armes, seront sensibilisés aux dispositions du TCA et aux mécanismes nationaux de sa mise en œuvre au Burkina Faso, dans un contexte de recrudescence du banditisme et du terrorisme.

En principe, toute arme qui entre dans un Etat doit être contrôlée. Ce n’est pas le cas dans nos pays qui ont des frontières poreuses et qui connaissent une recrudescence des conflits armés et du terrorisme. Autant de phénomènes qui ont facilité le trafic des armes. Du coup, des armes de guerre tombent dans de mauvaises mains, alimentant et perpétuant les actes de banditisme et de terrorisme.

L’Assemblée générale des Nations unies a, de ce fait, adopté, en avril 2013, le Traité sur le commerce des armes (TCA). Le tout premier instrument international juridiquement contraignant, pour règlementer le commerce des armes classiques. Un texte qui a mis du temps à voir le jour, à cause des puissants lobbys des armes. Pendant ce vide juridique, les armes ont circulé.
« Il y avait un petit désordre et c’est cela qui a permis une prolifération qui nous coûte cher aujourd’hui. Les armes sont très faciles à acquérir dans nos régions », a reconnu le colonel-major Théodore Naba Palé, secrétaire général du ministre de la Défense nationale et des anciens combattants, qui a donné le top de départ des travaux.

Il a précisé que le TCA est incontestablement une avancée dans la lutte contre la prolifération des armes à feu qui sèment la mort et la désolation dans nos pays, déjà en proie à la faim et au sous-développement.
« Dans un environnement sécuritaire volatile, caractérisé par la recrudescence des actes terroristes et du djihadisme, le contrôle international des armes par le traité apparaît comme un espoir pour nos Etats, d’accroitre la lutte contre les actes de violence armée, la criminalité et le trafic de tout genre », a poursuivi le colonel-major pour qui l’idée de ce traité, c’est d’éviter que ces armes arrivent dans nos Etats. Parce que si certains pays ont des barrières pour éviter que ces armes entrent dans leur territoire, ce n’est pas le cas de nos pays pauvres.

Le Burkina ayant ratifié ledit traité en 2014, il fallait le faire connaître aux différents acteurs. C’est le sens de cet atelier qui vise à le faire découvrir aux acteurs intervenant dans la problématique des armes, les dispositions du TCA et leur domaine d’intervention, pour sa mise en œuvre efficiente. Il s’agit également de partager avec les participants, le système national de transfert des armes et les différents documents d’importation au plan national.

En outre, l’état de mise en œuvre du TCA au Burkina Faso et le cadre institutionnel de l’armement du pays seront abordés. Désormais partie prenante du traité, le pays des Hommes intègres doit se doter des moyens et mécanises pour procéder à un contrôle rigoureux et strict des armes civiles et celles des organes de l’Etat. Cela oblige ainsi l’Etat à plus de transparence dans le transfert des armes.

En ratifiant le TCA en 2014, le Burkina Faso s’était engagé résolument à le mettre en œuvre à travers plusieurs activités parmi lesquelles son intégration dans la législation nationale et la mise en place de mécanismes qui tiennent compte des principes de l’esprit du texte international. Selon le secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants, ce sont les défis majeurs que le Burkina Faso doit relever.

L’atelier a été rendu possible grâce à l’aide financière sollicitée par le Burkina Faso à travers le Fonds d’affectation mis en en place par le traité, afin de sensibiliser les acteurs concernés par cette problématique que sont les Forces de défense et de sécurité, les armuriers, les sociétés privées de sécurité, les parlementaires, la société civile, la Commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et la Haute autorité de contrôle des importations d’armes et de leur utilisation.
Après Ouagadougou, un autre atelier du genre sera organisé en décembre prochain à Bobo-Dioulasso.

Tiga Cheick Sawadogo
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