Actualités :: Grève des chauffeurs-routiers : Tensions dans les stations d’essence, des (...)

Depuis le samedi, 25 août 2018, le Burkina vit une situation de crise dans le domaine du transport, en particulier avec les chauffeurs-routiers qui ont décidé de marquer un arrêt de travail pour exiger la démission du président de l’Organisation des transporteurs routiers du Faso (OTRAF), Issoufou Maïga « pour raisons de monopolisation » des activités du secteur. Une situation qui a déjà des répercussions dans le quotidien des populations qui se bousculent, depuis quelques heures, dans les stations de service pour se ravitailler en carburant. Une équipe de Lefaso.net a fait le constat par un micro-trottoir.

Alfa, usager : Je n’avais pas entendu parler de la crise, c’est ce matin, en allant m’approvisionner que je l’ai vécue. J’espère que les autorités vont s’en charger car, c’est pénalisant. En tant que travailleur, je ne sais pas comment faire pour regagner mon domicile. Cette crise, selon moi, va baisser l’économie, car s’il n’y a pas d’essence, on ne pourrait pas travailler, et s’il n’y a pas de travail, il n’y aurait pas d’économie pour le pays.

Hien Yves, vendeur de boissons : J’ai entendu parler de cette grève le samedi, ma société s’est déjà approvisionnée en grande quantité. On pourra tenir une semaine. Mais si le mouvement va au-delà d’une semaine, le travail irait au ralenti car, nous aurons des problèmes pour livrer la marchandise à nos clients. Les conséquences seront catastrophiques, tant pour nous que pour l’économie du pays, même le secteur de l’énergie a besoin de cette denrée rare.

Alidou Sangaré, usager : J’ai entendu parler de la grève des transporteurs, nous devons cultiver la paix dans notre pays en se serrant les coudes pour le développement du pays au lieu de la briser à travers nos petites disputes.

Lassane Ambroise, conducteur de tricycle : Je suis stationné depuis le matin par manque d’essence. Je pense que cette crise pose d’énormes problèmes car, si on ne travaille pas, on n’aurait pas assez pour assurer notre pitance quotidienne, c’est notre seule source de revenus. Donc, je demande aux transporteurs de s’entendre pour la résolution du problème, car eux aussi ont besoin de se nourrir.

Nasa Antoine, taximan : J’ai entendu parler de la grève, mon réservoir est presque à plat, mon activité sera donc au ralenti pour aujourd’hui. Je vais perdre assez en cette journée. Je demande aux autorités de trouver une solution rapide pour que je puisse travailler car, je vis de ça.

Adama soro, chauffeur faisant la navette entre Burkina -Cote d’ivoire : je suis au courant de la grève et le manque de carburant. Cette crise pose un problème sur mon gain quotidien car, si je ne travaille pas, mon patron ne me donnerait rien. Je serais donc obligé d’utiliser mes économies que j’avais prévues pour la réalisation de certains projets. Je demande une résolution rapide du problème pour que je puisse recommencer mon activité en toute quiétude et retourner dans mon pays en sécurité.

Salif Simporé, vendeur de carburant en bouteille : c’est une bonne affaire car, les quarante litres que je me suis approvisionnés, je peux les vendre en deux jours, alors que cela m’aurait pris au moins deux semaines pour les livrer. Je demande aux autorités de résoudre le problème pour éviter plus de tensions car, le pays des Hommes intègres n’a pas besoin de cela, au contraire, il a besoin de paix pour se développer.

Mariam Bazié, pompiste : Depuis hier, nous avons un problème de carburant. Aujourd’hui, il y a une forte bousculade des clients car, chacun veut s’approvisionner pour pouvoir vaquer à ses occupations. Donc, il y a beaucoup de tensions entre nous et les clients. Notre réservoir de carburant ne pourra pas tenir deux heures avec cette forte influence des clients. La solution réside dans le dialogue.

Yaya Ouédraogo, pompiste : Depuis hier, nous n’avons plus de réserve, les clients sont fâchés dès qu’ils constatent qu’il n’y a toujours pas de carburant. Nous avons beaucoup perdu en cette journée. Des fois, nous faisons rentrer 500 000 FCFA de vente, mais aujourd’hui on n’a même pas eu le quart. Je demande aux autorités de voir le problème, car nous avons besoin de travailler et aussi de satisfaire à nos clients. C’est au gouvernement que revient la solution finale pour nous sortir de ce pétrin. Sinon, le pays va s’embourber dans une crise économique énorme.

Propos recueillis par :
Aicha Drabo / stagiaire
Edouard Samboe / stagiaire
Lefaso.net

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