Actualités :: Réhabilitation de la route Bobo-Orodara-Frontière du Mali : Le lancement des (...)

Le ministère en charge des Infrastructures, à travers l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib), a tenu, le vendredi 24 août 2018, à Orodara (province du Kénédougou) dans la région des Hauts-Bassins, un atelier de validation du rapport d’avant-projet sommaire des études de faisabilité et d’avant-projet détaillé des travaux de réhabilitation et de renforcement de la route communautaire CU2A Bobo-Dioulasso/Orodara/Frontière du Mali. C’est le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Bernard Béba, qui a présidé les travaux dudit atelier.

« La route du développement passe nécessairement par le développement des infrastructures routières », a paraphrasé le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Bernard Béba, dans son discours d’ouverture de l’atelier.
En effet, la région des Hauts-Bassins est une région frontalière avec le Mali. C’est une zone à forte potentialité agro-sylvo-pastorale. La route nationale N°8 (RN8), Bobo-Dioulasso/Orodara/Frontière du Mali, est d’une importance qui n’est plus à démontrer. Cet axe permet entre autres aux producteurs de pouvoir évacuer, le plus facilement possible, leurs productions.

Cependant, avec l’usure du temps (elle a été construite en 1999), et compte-tenu de la densité du trafic, l’état actuel de cette route laisse entrevoir de nombreuses dégradations. Ces dégradations interpellent sur la nécessité que des mesures idoines soient prises à travers des actions urgentes de réhabilitation et de renforcement, afin d’en assurer sa praticabilité durable. Cela permettra une meilleure fluidité au niveau de la circulation des personnes et des biens entre le Mali et le Burkina.

C’est dans ce cadre que l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (Agetib) entend, conformément à sa mission, mettre en œuvre le présent projet de réhabilitation de la route communautaire CU2A, afin de faciliter les transports sur ledit corridor. L’objectif général de ce projet est de permettre le développement de l’économie locale et nationale par les facilités qui vont naître et permettre, de ce fait, une dynamisation des échanges commerciaux dans la zone du projet.

Selon le directeur général de l’Agetib, Mathieu Lompo, ce projet vise à réhabiliter et renforcer 130 km de la RN8 (classée route communautaire UEMOA CU2A), y compris le dédoublement du pont à l’entrée de la ville de Orodara, afin de faire face à l’augmentation du trafic en volume et d’assurer un meilleur échange entre les provinces situées dans la zone du projet (Houet et Kénédougou).

Il a également souligné que ce projet vise non seulement à accroître les échanges entre ces zones à haute potentialité agricole, fruitière et pastorale et le reste du pays ; mais aussi à améliorer la sécurité des usagers sur ce corridor et de réduire le temps de parcours sur cette route, en améliorant les conditions de transit.

DG Agetib, Mathieu Lompo

Pour ce faire, il est prévu, dans un premier temps, la réalisation des études de faisabilité technico-économique, environnementale et d’avant-projet détaillé des travaux de réhabilitation et de renforcement de la route communautaire CU2A Bobo-Dioulasso/Orodara/Frontière du Mali, longue d’environ 130 km. Une convention a donc été signée entre le gouvernement burkinabè (bénéficiaire), la commission de l’UEMOA (maître d’ouvrage) et l’Agetib (maître d’ouvrage délégué) pour pouvoir conduire ce projet.
L’Agetib a ainsi fait recours aux services de consultants en vue de la réalisation de ces études. C’est ainsi que le groupement d’entreprises TED/EGIS a été retenu à l’issue d’une demande de proposition technique et financière, pour réaliser les études sur la CU2A.

Suite à la notification de démarrage des prestations, et suivant le chronogramme de réalisation des études, le groupement a déposé les rapports d’Avant-projet sommaire (APS) provisoires des études, le 4 juillet 2018, en vue de sa validation par le « comité de suivi et de validation des études ».

Ainsi, cet atelier va permettre, dans un premier temps, au consultant de restituer au comité de suivi, les résultats des investigations menées à ce jour, les options de dimensionnements envisagés, ainsi que les orientations à venir ; et, dans un second temps, au comité de faire les observations et amendements nécessaires et se prononcer sur la recevabilité des livrables.

Étude entièrement financée par l’UEMOA

À en croire le directeur général de l’Agetib, Mathieu Lompo, cet atelier fait suite à l’atelier de validation de l’étude préliminaire qui s’est tenue le 29 mars 2018, dans la ville de Bobo-Dioulasso. La présente séance de restitution, qui porte sur les études d’avant-projet sommaire, constitue la seconde phase du projet.

Au cours de cet atelier, il a été donc présenté aux participants les différentes parties des rapports d’APS provisoires soumis par le groupement TED/EGIS. Ce qui leur a aussi permis d’avoir des échanges francs sur les différentes options d’aménagements développées et, en retour, recueillir leurs préoccupations et observations sur chaque rapport. Il a par ailleurs permis au comité de suivi, de se prononcer sur la recevabilité des rapports soumis par le groupement.

Le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Bernard Béba, a, d’abord, exprimé sa satisfaction pour avoir présidé ce panel d’experts et de techniciens chargés desdites études. En regard de l’état de dégradation actuelle de la route, ce dernier a indiqué que ces études en cours seront d’une grande importance pour la réhabilitation et le renforcement du tronçon, en ce sens qu’elles permettront de disposer d’informations nécessaires sur le plan technique et financier pour mobiliser le financement des travaux dans les meilleurs délais. C’est pourquoi il invite le consultant et l’Agetib à assurer l’exécution des études dans les règles de l’art et dans les délais prescrits.

À l’en croire, ce projet s’inscrit dans le cadre du programme d’action communautaire des infrastructures et transporte routiers (PACITR) de l’UEMOA. « Il va permettre d’améliorer la compétitivité des économies des états de l’UEMOA et de la sous-région (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo, Bénin) en rendant les échanges interrégionaux plus fluides grâce à l’amélioration de la praticabilité du corridor dont fait partie le tronçon CU2A et de favoriser la stimulation des activités économiques, le développement du commerce intra-africain par la libre circulation des personnes et des biens », a-t-il confié.

Bernard Béba a par ailleurs souligné que la mise en œuvre de ce projet, dont la maîtrise d’ouvrage a été déléguée à l’Agetib, a nécessité beaucoup d’efforts et d’investissements de la part de la commission de l’UEMOA (financement) et du gouvernement du Burkina à travers leurs premiers responsables. « Nous mesurons à cet instant précis, tout l’appui politique, financier et technique, qu’ils nous ont apporté pour parvenir à la réalisation de ce projet et nous les remercions fortement », a dit M. Béba.

SG de la région des Hauts-Bassins, Bernard Béba

Toutefois, il a souhaité que la réalisation des études de réhabilitation et de renforcement de la CU2A puisse renforcer le développement économique et la coopération régionale. « Nous allons tout d’abord écouter ce que les techniciens ont pu faire comme travail, ensuite faire des observations et des amendements pour permettre que, si d’aventure les travaux démarrent, pour que les choses puissent être faites dans les règles de l’art afin que nous puissions avoir une route qui réponde aux normes de qualité non seulement au plan national, mais également au plan sous-régional », a-t-il signifié.

Selon les résultats du cabinet, cette route (RN8) va être réhabilitée et sera redimensionnée pour répondre aux normes communautaires. « Donc, elle va passer de 7 mètres à 10 mètres. Sur orientation du ministre en charge des Infrastructures, nous n’allons plus nous contenter de traverser les villes avec la seule route. Nous allons aussi développer ces villes qui seront traversées par cette route à réhabiliter.

En conséquence, les traversées de Bobo-Dioulasso, Orodara et Koloko se feront en 2 x 2 voies avec un terre-plein central et piste cyclable plus la réalisation de 8 Km de voies pavées dans les villes de Orodara et de Koloko. Il y aura aussi des clôtures des écoles et centres de santé qui seront traversés plus la réalisation 50 km de pistes rurales et 18 forages dans les communes touchées par le projet », a indiqué le directeur général de l’Agetib, Mathieu Lompo. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
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