Actualités :: Projet ZACA : Pas de zakat(1) pour les acquéreurs de terrains vides (...)

Trop, c’est trop ! « C’est inadmissible », le visage que présente l’ancien quartier Zangoétin doit changer ! Les propriétaires des parcelles vides dans la Zone d’activités commerciales et administratives (ZACA) ont un mois pour se manifester. Au cours d’une conférence de presse animée ce vendredi, 24 août 2018 à Ouagadougou, le secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a ainsi tapé du poing sur la table. Si dans un mois, les acquéreurs défaillants ne réagissent pas, les procédures de retrait seront engagées.

Un projet mirobolant engagé aux forceps à ses débuts. Le quartier Zangoétin appartient au passé, depuis près de deux décennies. Des habitants de ce quartier, logé au cœur de la capitale, avaient fait de la résistance, quand il s’est agi de partir. C’est toute leur histoire qu’on leur demandait de quitter.
Mais que pouvaient-ils contre la toute-puissance de l’Etat qui leur opposait l’utilité publique ? Rien. C’est dans ce contexte que naissait le projet ZACA (Zone d’activités commerciales et administratives). Une vision futuriste sur le papier, censée donner un nouveau visage au centre-ville de la capitale.

Les années sont passées et au lieu de gros immeubles, les regards des Burkinabè, des Ouagalais en parculier, et des anciens habitants du quartier, se posent plutôt sur des montagnes d’immondices. De la puanteur en plein centre d’une capitale. Un refuge pour délinquants.

Sur un vaste espace de 85 hectares, l’on a seulement, et ce, en près de deux décennies, 25 % de taux de mise en valeur. Le test, c’est de la nature…
« On n’est pas obligé de souscrire. Ce n’est pas une zone d’habitation. C’est parce qu’on estime qu’on est en capacité de le faire. (…). Ce n’est pas tous les Burkinabè qui ont souscrit au projet, il était destiné à ceux qui ont l’argent, les moyens », a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Pour Léon-Paul Toé donc, il faut que le projet entre dans une nouvelle dynamique. Ce, d’autant plus que « les règles de jeu de ZACA étaient claires, le cahier de charges précis », et celui qui ne peut pas ne s’y engage pas.
Il concède que le visage du projet est « inadmissible » de nos jours, que le centre-ville n’a pas été libéré pour présenter une telle allure.

Un mois pour donner des gages

Dans un communiqué (http://lefaso.net/spip.php?article85084) paru dans sur lefaso.net, le secrétaire général du ministère en charge du projet invitait les propriétaires des parcelles vides « à tenir leur engagement pour le respect strict des dispositions du cahier des charges, notamment en ce qui concerne les délais de mise en valeur et l’état de propreté de la parcelle auxquels ils sont astreints ».
Des communiqués de ce genre, il y en a déjà eus. Mais cette fois, l’autorité entend bander des muscles, parce que, de l’avis du conférencier, « on ne peut pas s’asseoir regarder indéfiniment les gens, alors que l’investissement n’est pas là et que la zone même se dégrade ».

Un délai d’un mois est donné aux acquéreurs défaillants. « C’est pour donner le temps aux gens qui sont réellement sérieux et veulent faire des investissements, de faire approuver leurs projets et demander le permis de construire », a justifié le secrétaire général.

A l’issue du délai des 30 jours, des procédures de mise en demeure vont être notifiées aux souscripteurs qui n’auront pas respecté leur part de contrat.
Déjà en 2013, un délai de cinq ans avait été fixé pour la mise en valeur des terrains acquis. Rien ne semble avoir bougé, alors que 2018 est presqu’à terme. « On est en droit d’engager les procédures de retrait, de réattribution à d’autres demandeurs », a tranché Léon-Paul Toé.

(1) aumône
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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