"Barrer la route aux conspirateurs", ne pas embarquer "dans la voiture piégée des rumeurs et des mensonges" car "notre approche des questions de la justice exclut les agitations, et surtout par voie de presse", telle est la substance de l’adresse du Secrétaire général du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) à ses militants et sympathisants.
Le Comité exécutif (C.E) du Syndicat autonome des magistrats burkinabè (S.A.MA.B) s’est réuni le samedi 02 juillet 2005 de 10 heures à 15 heures 45 minutes au palais de Justice de Ouagadougou à l’effet de faire le bilan des activités menées depuis le sixième Congrès ordinaire de mars 2005, d’ébaucher un programme d’activités pour la rentrée judiciaire prochaine et de discuter des questions diverses.
Examinant le tableau des activités proposées et celles effectivement menées, le Comité exécutif a noté avec satisfaction les immenses acquits engrangés sur tous les plans.
Il a surtout apprécié le niveau de mobilisation qui a abouti à des adhésions massives au syndicat. Pour le C.E, les nombreuses nouvelles demandes d’adhésion qu’il continue d’enregistrer confirment l’ancrage évident des idéaux du syndicat et la justesse de sa ligne d’orientation dans la magistrature burkinabè.
Le C.E s’est également félicité de la mise en place effective des délégués des sous-sections dans les différentes juridictions du pays. Au-delà de cette mobilisation horizontale, les militants devraient renforcer leur mobilisation verticale.
Le C.E a constaté avec satisfaction le niveau de recouvrement des cotisations, ce qui a permis de mener jusque-là ses activités.
Enfin, le C.E. s’est beaucoup appesanti sur les manifestations de solidarité qui ont prévalu durant l’année écoulée, tant à l’égard des militants et sympathisants du Syndicat qu’à l’égard des autres magistrats.
Le Secrétaire général a sur ce point insisté pour que cette solidarité, credo du SAMAB, soit toujours agissante et sans exclusive.
Abordant la perspective des activités à mener à la rentrée judiciaire prochaine, le C.E s’est donné pour mission d’entreprendre à compter d’octobre 2005, un vaste projet de formation de ses militants.
A ce sujet, des membres du C.E ont été mandatés pour conduire des réflexions devant aboutir à la mise en œuvre de ce projet. Les résultats de leurs travaux sont incessamment attendus.
Se démarquer des attitudes aventuristes
Traitant des questions diverses, le C.E s’est intéressé à une lettre de ses détracteurs publiée dans le quotidien l’Observateur Paalga du 1er juillet 2005.
Comme il fallait s’y attendre, depuis le sixième congrès de notre syndicat, des accusations ont fusé çà et là, des levées de boucliers injustifiées ont été aussi enregistrées, toute chose rendant compte de la justesse de notre ligne d’orientation et des décisions prises au cours de ce congrès, ce qui par-là révèle la peur, voire la panique de ceux qui veulent ramer à contre-courant de l’histoire.
Militants et militantes, sympathisants du SAMAB, l’adhésion massive des magistrats à notre syndicat nous oblige à davantage de responsabilité. Nous avons le devoir de ne pas trahir leur confiance et leur cause.
Notre approche des questions de la justice exclut les agitations et surtout par voie de presse. Nous sommes convaincus que les problèmes des magistrats ne peuvent trouver leurs solutions que dans une approche responsable et dans le cadre des instruments juridiques que la loi offre.
Le premier devoir d’un magistrat digne de ce nom est de se soumettre à la loi, de la respecter vis-à-vis de lui-même et à l’égard des justiciables. Si le juge ne veut plus respecter la loi, il perd toute crédibilité et même toute légitimité. Il devient purement et simplement un délinquant dangereux.
C’est pourquoi, j’en appelle à la vigilance de toutes et de tous pour rester dans la sérénité mais barrer la route aux conspirateurs d’où qu’ils viennent et de se démarquer des positions et attitudes aventuristes et immatures pour ne pas être embarqué dans la voiture piégée des rumeurs et des mensonges, bourrée de bombes à fragmentation.
Le C.E fera toujours de la défense des membres du SAMAB et de façon générale des magistrats dignes son cheval de bataille. Notre syndicat ignore la discrimination. Pour terminer, je voudrais en cette fin d’année judiciaire souhaiter bonnes vacances à toutes et à tous, féliciter et encourager tous les magistrats qui seront appelés à de nouvelles fonctions. Aux jeunes qui viennent d’arriver à la magistrature, je leur souhaite la bienvenue et une brillante carrière.
Vive le SAMAB
La lutte continue.
Ouagadougou, le 08 juillet 2005.
P. Le Comité exécutif
Le Secrétaire général
Birika Jean-Claude BONZI
Observateur Paalga
