Actualités :: Promotion de la cohésion sociale au Burkina : Le National Democratic (...)

Le ministre de la Justice, des Droits humains et la Promotion civique, Garde des sceaux, René Bagoro, a présidé, ce lundi 4 juin 2018 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement du nouveau programme sur la « promotion du civisme, la prévention et la gestion des conflits communautaires au Burkina Faso ». C’est un programme initié par le National Democratic Institute (NDI) qui s’inscrit dans le cadre du programme global de démocratie et de gouvernance financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID). Le programme sera mis en œuvre dans cinq zones géographiques que sont Bobo-Dioulasso, Koudougou, Fada, Ouahigouya et Dori.

Promouvoir les valeurs et les principes démocratiques parmi les acteurs politiques burkinabè plus particulièrement les femmes et les jeunes au sein des populations de base ; sensibiliser le public à l’engagement citoyen constructif, à la prévention et aux mécanismes de résolution pacifique des conflits, ce sont les deux objectifs clés du Programme sur la promotion du civisme, la prévention et la gestion des conflits communautaire au Burkina Faso dont le lancement officiel est intervenu ce lundi 4 juin 2018 à Ouagadougou. Au cours de l’exécution dudit programme, les activités suivantes seront menées : sensibilisations, conférences, émissions radios, groupes de discussion, séances de médiation, activités communautaires et sportives, journées du civisme. L’objectif de toutes ces activités est d’informer davantage les populations sur la nécessité du vivre-ensemble.

Les representants des acteurs clés de la promotion du civisme, de la prévention et de la gestion des conflits communautaires

Pour la directrice résidente du NDI, Aminata Faye Kassé « les évènements socio-politiques de 2014 jusqu’aux élections de 2015-2016 ont ouvert une nouvelle page de l’histoire, marquée par une prise de conscience des populations quant à leur implication dans la gouvernance et la gestion des affaires publiques. Ce qui a ouvert une fenêtre d’opportunité aux citoyens qui, de plus en plus, de façon individuelle ou collective, jouissent pleinement des droits et libertés qui leurs sont conférées par les textes de lois ». Cependant, ce besoin d’expression et de revendication si fort s’est parfois exercé au-delà de la légalité, causant ainsi des situations de violence déplorables, troublant la quiétude sociale dans nombreuses communautés à travers le pays. Ce qui a donc poussé le NDI à conduire une étude de base dans cinq zones choisies, en vue de mieux apprécier les pratiques, aptitudes, connaissances civiques des citoyens ainsi que les dynamiques liées aux conflits, a noté la directrice résidente du NDI.

C’est au regard de ces résultats que l’institut a décidé de développer une méthodologie de travail en étroite collaboration avec les acteurs clés des dites zones. Car, dit-elle, il ne s’agira pas de créer de nouveaux mécanismes mais plutôt de renforcer les dynamiques locales et communautaires. Le programme contribuera en effet à renforcer les capacités de cent formateurs en éducation civique et cent médiateurs issus des différentes communautés. Et ministre en charge de la Promotion civique d’ajouter que cette initiative de NDI, plus qu’un programme, constitue un appel aux acteurs publics ou privés, à s’investir et à promouvoir le civisme, la paix et la cohésion sociale.
« Certes, les conflits sont inhérents à l’existence humaine du fait des diversités de tous ordres, mais notre aptitude à vivre ensemble réside dans nos comportements civiques, dans l’acceptation des différences et surtout dans notre promptitude à préserver et à gérer pacifiquement les distensions opposant nos communautés respectives ».

Le Burkina Faso, un modèle de tolérance

Les representants des acteurs clés de la promotion du civisme, de la prévention et de la gestion des conflits communautaires

Selon l’ambassadeur des Etats-Unis, Andrew Young, « le Burkina Faso est connu comme un pays de tolérance sachant résoudre ses problèmes en communauté et de façon pacifique. Et cela grâce à certaines pratiques comme la parenté à plaisanterie qui aident à résoudre tant de problèmes avec l’humour plutôt qu’avec les poings ». Toutefois, la paix ne peut être préservée que grâce à un engagement citoyen et la prise de conscience qu’être citoyen comprend autant de devoirs que de droits, autant de responsabilités que de libertés et autant de sacrifices que d’avancées. Et pour ce faire, il faut valoriser les bonnes pratiques d’éducation civique et de cohésion sociale avec les populations desdites zones.
Car, pour lui, l’harmonie sociale et la cohabitation pacifique sont garanties par la transparence, les droits de l’Homme, l’État de droit et la justice ainsi que la participation et la représentation des citoyens à tous les niveaux. Tout en encourageant le NDI pour la mise en œuvre dudit programme, il a exhorté tous les acteurs à travailler avec les mécanismes locaux au sein des communautés pour créer une dynamique qui engage les citoyens en vue d’influer l’adoption de comportements positifs et atténuer les conflits.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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