Actualités :: Police nationale du Burkina :Désormais, appelez-les sergents, lieutenants, (...)

Réunis en séance plénière, les députés de la 7e législature ont adopté, le 1er juin 2018, un projet de loi portant statut du cadre de la police nationale. Cette loi vise à assurer une meilleure protection juridique des personnels de ce corps paramilitaire en vue d’une plus grande contribution de cette institution à la sécurité publique. Aussi, elle consacre de nouvelles appellations dans les grades pour se conformer aux pays de la sous-région. Ainsi, désormais, on aura des lieutenants, des capitaines, des commandants ou encore des sergents, des adjudants de police… Aussi, il faudra désormais être titulaire, au minimum, du baccalauréat pour accéder aux corps de la police.

C’est fait. Désormais, la police nationale du Burkina dispose d’un nouveau statut. La loi a été adoptée le 1er juin 2018 par l’Assemblée nationale. Elle consacre un changement des appellations des corps, des grades et un changement au niveau des galons. Aussi, elle consacre l’élévation du niveau de recrutement qui est désormais le baccalauréat pour le corps des sous-officiers (ex-assistants). En effet, selon cette loi, il y a trois corps au niveau de la police nationale, à savoir les commissaires, les officiers et les sous-officiers.

Au niveau des commissaires, on trouve les grades suivants : commissaire principal, commissaire divisionnaire, contrôleur général de police, inspecteur général de police. Au niveau des officiers, la réorganisation consacrée par la nouvelle loi permet d’avoir désormais des lieutenants de police, des capitaines de police,des commandants de police… Au niveau des sous-officiers, précédemment appelés assistants, il y aura maintenant des sergents de police, des adjudants de police, des adjudants-chefs majors.

« Ce sont des appellations empruntées aux armées, mais c’est un peu partout dans le monde comme ça. Il n’y avait que dans notre pays où ces appellations n’étaient pas admises. Nous avons aussi tenu à préciser que c’est une organisation interne à la police et qui n’établit pas des équivalences avec des grades au niveau de l’armée. Ce sont deux types d’organisation différents, deux types de cheminement différents et nous ne voulons pas d’amalgames entre ces deux catégories. Cependant, on est obligé d’adopter ces appellations parce que cela nous met aussi en phase avec l’évolution des polices un peu partout dans le monde », a expliqué Clément Sawadogo, le ministre de la Sécurité.

Améliorer l’organisation de l’institution, renforcer la discipline…

Cette loi vise à améliorer l’organisation et le fonctionnement de la police nationale, mais aussi à renforcer les valeurs d’éthique et de déontologie des ressources humaines et améliorer la gestion administrative du personnel au sein de la police nationale. C’est pourquoi elle comporte plusieurs innovations. Ainsi, en plus des changements au niveau des corps et grades, il y a des changements au niveau des galons. Mieux, le niveau de recrutement a été revu à la hausse. Et désormais, le diplôme minimum requis pour accéder à ce corps est le baccalauréat.

« Les missions assignées à la police aujourd’hui requièrent un niveau de qualification donnée. Il y a des questions inhérentes aux droits humains pour maîtriser la mission. Cela appelle à des connaissances intellectuelles d’un certain niveau. Donc, il était nécessaire d’élever le niveau de recrutement. Ceci étant, il y a aussi le vivier parce qu’aujourd’hui, il y a tant de bacheliers parmi lesquels on peut faire ce recrutement. C’est lié aussi au contexte », a précisé le ministre Clément Sawadogo.

Le droit syndical consacré, mais réglementé

Aussi, avec cette loi, les personnels de la police nationale sont dispensés du Service national de développement (SND). Le droit syndical aux policiers et sa réglementation y sont également consacrés. Mieux, elle offre des garanties de protection plus accrues pour les policiers et leurs familles en réponse au contexte sécuritaire actuel.C’est pourquoi le gouvernement attend beaucoup des retombées de ce texte juridique.« Il fallait régler un certain nombre d’aspects organisationnels, de gestion de personnel pour mettre les agents beaucoup plus à l’aise. Ce que nous avons fait. Donc, nous avons raison de croire que l’adoption de cette loi va renforcer la cohésion interne à la police, renforcer l’engagement des uns et des autres pour que le peuple burkinabè ait vraiment une police qui lui garantisse la sécurité », a confié le ministre Sawadogo.

Le processus d’élaboration de ce projet de loi fut long (plus d’une année). Mais la loi a été adoptée à l’unanimité des 82 députés votants du jour, tous de la majorité parlementaire, car l’opposition avait claqué la porte quelques heures plus tôt à cause du retrait du projet de loi portant modification du statut du Chef de file de l’opposition.
L’incidence financière de la mise en œuvre de cette loi est estimée à 6,670 milliards de francs CFA.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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