Actualités :: Education des filles : 120 volontaires du Corps de la paix pour soutenir le (...)

Débuté le lundi 13 juin dernier, l’atelier de planification et de lancement du projet "Education et autonomisation des filles", s’est achevé, jeudi 16 juin 2005, à Ouagadougou. La clôture de cet atelier a été présidée par le secrétaire général, représentant le ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, M. Kako Loya.

Trois jours de travaux en atelier et d’échanges ont permis aux participants venus des pays de la sous-région d’Afrique de l’Ouest, du Centre et de l’Est de présenter leurs expériences et de formuler des propositions concrètes, à même de favoriser l’éducation et l’autonomisation des filles au Burkina Faso. Cet atelier qui entre dans le cadre des activités du MEBA a été organisé en collaboration avec le Corps de la paix, l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique et des partenaires œuvrant en faveur de l’éducation des filles, le Forum pour les femmes africaines chargées de l’éducation des filles (FAWE/Burkina), l’Unicef et le CIEFFA.

Pour ce nouveau programme, cinq (5) des huit (8) provinces du pays ont de faibles taux de scolarisation au niveau des filles. Les chiffres publiés par les statistiques et contenus dans un rapport présentent une situation catastrophique du développement social.

De 24 % de la population adulte alphabétisée au Burkina Faso, 14 %, sont des femmes adultes et 35 %, des jeunes. L’on estime à un taux de 34 % la population en âge d’être scolarisée au niveau du primaire et à 9% seulement le taux de réussite au secondaire.

Ces chiffres sont pires en ce qui concerne les filles. On estime à 28 % le nombre de garçons en âge d’être scolarisés (les taux d’inscription ayant été combinés : primaire, secondaire et tertiaire) par rapport au pourcentage de 18% des filles de la même tranche d’âge, selon les indicateurs sociaux, le besoin pour ce projet apparaît donc évident dans chaque village et dans chaque salle de classe du pays.

Les volontaires du Corps de la paix enseignant dans les écoles primaires et secondaires ont souvent relevé deux fois plus de garçons dans les salles de classe, que de filles. Toujours selon le contenu du rapport, les mêmes volontaires ont constaté que la plupart des familles pauvres choisissent délibérément d’envoyer les garçons plutôt que les filles à l’école. Dans les classes du premier cycle du secondaire, les filles sont confrontées à de multiples obstacles les obligeant parfois à abandonner l’école : l’éloignement du lieu de l’école, les grossesses indésirées, le harcèlement sexuel sont les facteurs qui poussent les filles à abandonner les études.

120 volontaires pour une période de dix ans

Pour le premier conseiller, représentant l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Eric Benjaminson, les objectifs de l’atelier ont été atteints.

Le nouveau programme qui va être lancé ambitionne de placer 120 volontaires sur une période de 10 ans. Ces volontaires du Corps de la paix et leurs homologues qui seront des enseignants et des leaders communautaires, travailleront dans des activités de promotion de l’éducation des filles, telles la formation des formateurs techniques d’animation et de sensibilisation, la collaboration et la facilitation auprès des organisations à base communautaire à travers des activités de développement local et d’autogestion. Le nouveau groupe de volontaires se distingue du programme classique d’éducation maths/sciences par l’intensification d’activités parascolaires.

"Pour la première phase, 15 nouveaux stagiaires attendus très prochainement au Burkina Faso, n’enseigneront pas directement dans les salles de classe ; mais vont accompagner les efforts d’éducation aussi bien au niveau formel qu’informel", a souligné M. Benjaminson.

Le secrétaire général représentant le ministre de l’Enseignement de base et de L’Alphabétisation, M. Loya Kako a, au nom de son ministre, félicité les participants pour le travail abattu, pendant trois jours. "Ce projet vient à point nommé pour plusieurs raisons : le faible taux scolaire au primaire et de réussite au secondaire pour les filles, mérite une réflexion. Au regard de ce cadre logique mis au point pour "l’éducation et l’autonomisation des filles au Burkina Faso". Le MEBA souhaite que les partenaires impliqués dans le processus puissent le conduire à terme. Le ministre va vous accompagner tout au long de ce processus, a-t-il souligné. Le lancement du nouveau projet est prévu pour les tout prochains mois.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

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