Actualités :: Sit-in à l’hôpital pédiatrique Charles de Gaulle : Les agents à bout de (...)

Depuis hier, les travailleurs du Centre hospitalier universitaire
Charles de Gaulle font un
sit-in de 48 heures (16 et 17 juin). Durant deux jours, de 7 h à 10
h, ils sont déterminés à protester pour exiger le paiement
intégral des indemnités de risque et de garde 2004 et la
régularisation de leurs indemnités de logement et de sujétion
conformément au décret n°2002-084/PRES/PM/MEF/MFPDI du
26 février 2002 portant régime indemnitaire applicable aux
agents publics de l’Etat.

Comment est-on arrivé à ce stade ?
"Chaque fois que nous réclamons ces indemnités, on nous dit
de patienter", s’insurge Prosper Tankouano, secrétaire général
à l’information de la sous-section SYNTSHA du Centre. Les
agents sont d’autant plus mécontents que leurs revendications
"ne datent pas d’aujourd’hui". Attendre quoi ? L’ appui budgétaire
du ministère des Finances et du Budget. Seulement voilà,
aucune date précise n’a encore été donnée, et ils sont à bout de
souffle.

Les travailleurs affirment que malgré les multiples
rencontres qu’ils ont eues avec la direction générale qui dit être
"de bonne foi", celle-ci n’a jusqu’à présent pas fait de
"propositions concrètes". Lors d’une Assemblée générale tenue
seulement la veille du début du sit-in, ils s’attendaient à voir le
bout du tunnel. Mais surprise ! Les deux points essentiels de
leurs revendications ont soigneusement été évités par la
direction générale, raconte le secrétaire général.

Les
problèmes évoqués lors de leur rencontre et du reste vécus par
les travailleurs, ont, pour l’instant, été inscrits sur une autre
plate-forme qu’ils comptent déposer, mais plus tard. Pour
l’heure, " il s’agit de régler des préoccupations pressantes",
c’est-à-dire le rappel intégral des indemnités et la
régularisation de celles de logement et de la sujétion.
"Les travailleurs ont jugé qu’ils ont trop attendu, et que la
patience a des limites !", a, de son côté, relevé Emmanuel
Zongo, secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du
Centre. Si ces travailleurs estiment avoir été trop patients, c’est
aussi parce que, selon eux, "un peu partout, les indemnités ont
été payées".

Que comptent-ils faire si, à l’issue de ces journées de
protestations, une solution acceptable n’est pas trouvée à leurs
revendications ? Sur ce point, ils disent se réserver le droit
d’engager d’autres actions pour faire aboutir ces revendications.
En tous cas, "nous ne resterons pas les bras croisés", avertit
Prosper Tankouano. Toutefois, ils précisent qu’ils ne sont ni
contre les malades ni contre le directeur général. L’essentiel
pour eux étant le versement des indemnités.

Quelques parents
de malades que nous avons approchés affirment n’ avoir pas
ressenti les effets de cette suspension momentanée du travail.
En ce qui concerne les indemnités de logement et de sujétion,
il ressort d’un compte rendu d’une rencontre tenue le 1er Juin
2005, que seules seront payées en juin 2005, les indemnités
dues au titre de l’année 2005. Ces indemnités échelonnées
n’ont pas, jusqu’à présent, été totalement perçues, indique
Emmanuel Zongo.

Par ailleurs, ces travailleurs s’ étonnent que la direction
générale de l’hôpital leur reproche de n’avoir pas déposé le
préavis de sit-in au niveau de l’hôpital ou du ministère de
tutelle, mais au haut-commissariat de la province du Kadiogo.

Par Cheick Beldh’or SIGUE


Paul Sambo Nikiéma,Directeur général : " A quoi mènera cette impatience"

"En réalité, ce que les travailleurs disent est juste, pour ce qui
concerne les indemnités de 2004. Mais, il n’ y avait pas que ces
indemnités. En début d’année, il y a eu une augmentation de
salaires. En plus, il y a eu un décret qui a été pris, formalisant
les indemnités dans les Etablissements publics de l’Etat. A la
parution de ce décret et suite à l’annonce des augmentations
des salaires, les budgets étaient déjà bouclés. On n’a donc pas
pu prévoir ces augmentations dans notre budget ni ces
indemnités.

Pire, le décret accordant les indemnités aux agents
publics de l’Etat dit que ça prend effet pour compter du premier
janvier 2004, ce qui est rétroactif. Ces indemnités et
augmentations n’ayant pas été prévues au budget, nous avons
posé le problème au ministère des Finances qui nous a dit
d’évaluer le montant pour qu’il puisse faire un apport financier.
Nous l’avons fait et transmis au ministère. Mais la pression était
forte à l’intérieur du Centre à telle enseigne que, bien que cela
ne fût pas prévu, nous avons préfinancé l’augmentation des
salaires de 2005 et versé les indemnités de risque pour 2005.
Nous ne pouvons pas faire le rappel de l’année 2004 sans
l’apport financier du ministère des Finances.

Car le risque serait
trop grand de payer le rappel des indemnités et de ne pas
pouvoir assurer les salaires ! Au cours de l’ Assemblée générale
convoquée hier, nous avons senti qu’il y avait une
désinformation. Les travailleurs disent notamment que les
autres établissements ont payé, sauf nous. Ce n’est pas la
réalité. S’ils ont payé le rappel des indemnités de garde et de
risque au titre de l’année 2004, certaines indemnités n’ont pas
pu être payées. Chaque établissement a fait son choix.

Le
ministre des Finances a dit de lui faire le point pour qu’il paye.
Nous avons fait le point. Ils n’ont plus qu’à attendre ! A quoi
mènera cette impatiente ? Ailleurs, les agents ont plus de
problèmes. En attendant la réaction du ministère, nous verrons
si l’échelonnement est faisable pour calmer ce mouvement".

Propos recueillis par Cheick Beldh’or SIGUE
Sidwaya

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