ActualitésDOSSIERS :: Procès gouvernement Tiao : Le PITJ demande de désigner les vrais auteurs de (...)

Le Parti de l’indépendance, du travail et de la justice (PITJ), proteste contre le procès du dernier gouvernement de Luc Adolphe Tiao devant la Haute Cour de justice. Qualifiant ce procès de « faux », le PIJT appelle à désigner les vrais auteurs de l’insurrection, en vue d’aboutir à une vraie justice pour les victimes. C’était au cours d’une conférence de presse organisée ce vendredi, 14 juillet à Ouagadougou, au cours de laquelle le parti s’est également prononcé sur des questions d’actualité.

‘’ Je suis ami avec Blaise Compaoré depuis 1974. Nous avons eu des divergences sur le plan politique, mais durant les 27 ans de régime, il a toujours eu du respect pour mon parti (..). Je ne le cache pas, j’ai été le voir deux fois (en Côte d’ivoire) ‘’, a confié le Secrétaire général du PITJ, Soumane Touré. Puis d’ajouter que : « Certains vont se demander si on n’a pas reçu un financement (…).Moi, Soumane Touré, je suis sur la scène politique depuis 1971 et jamais, personne ne m’a pris à défaut de mensonges », a-t-il défié.

Pour Soumane Touré, les victimes de l’insurrection, sur la base de l’émotion et de l’indignation, pensent qu’il faut fusiller Blaise Compaoré, mais le PITJ soutient : « La Haute Cour de justice ne peut être transformée en une juridiction d’exception par la transition et les usurpateurs du MPP pour assouvir leur haine contre Blaise Compaoré (ministre de la défense) et son dernier gouvernement ».

A en croire le premier responsable du PITJ, la Haute Cour de justice qui devrait être compétente pour juger Blaise Compaoré, est celle qui devait exister depuis Soungalo Ouattara (dernier président de l’Assemblée nationale du régime Compaoré, ndlr). Et si cette institution n’a pas été fonctionnelle, la faute incombe aux deux derniers présidents de l’Assemblée nationale que sont Rock kaboré (11 ans à la tête de l’institution) et Soungalo Ouattara (deux ans). Et Soumane Touré de renchérir que la « transition et les usurpateurs du MPP » ont eu du mal à qualifier les chefs d’accusation contre le gouvernement de Blaise. « Ils ont d’abord voulu dire, ‘’attentat à la constitution’’, mais ils ont renoncé parce que les éléments constitués qui est la violation de la constitution n’existe plus, l’insurrection a brûlé l’Assemblée nationale et empêché le vote, il n’a pas commis la faute et on ne peut pas le juger sur la base des intentions » a-t-il soutenu.

Quant à la requalification des chefs d’accusation, le PITJ dévoile qu’elle serait l’œuvre du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti au pouvoir) devant une « Haute Cour de justice hâtivement bricolée par l’Assemblée godillot de Salif Diallo comme responsable des victimes de l’insurrection ». Aussi, en attendant la reprise du procès après relecture de la loi portant organisation et fonctionnement de la Haute Cour, le PITJ martèle : « Les usurpateurs du MPP ont saisi l’Assemblée nationale pour relooker la loi portant organisation et fonctionnement de la Haute Cour de justice. Ils promettent que le procès va reprendre et le PITJ dit qu’ils veulent prolonger leur honte ».

Convaincu qu’il faut désigner les organisateurs de l’insurrection populaire afin que les victimes de l’insurrection puissent obtenir réparation, le PITJ dit dénoncer l’inconstitutionnalité de la transition et du Conseil national de la transition (CNT), celle de la loi portant organisation et fonctionnement de la Haute Cour de justice et du Conseil Constitutionnel. Il soutient par ailleurs ne pas douter que : « Salifou Diallo et autres, seront condamnées à dix ans de prison minimum, conformément à la loi 043 /96 /ADP portant code pénal du Burkina ».
Djibrill Bassolé, « une détention politique »

Réagissant sur la détention du général Djibrill Bassolé, le PITJ clame qu’à défaut de placer le candidat à la présidentielle passée de la NAFA (Nouvelle alliance du Faso) en liberté provisoire, il faudrait accélérer son procès. « Nous devons être fermes sur les principes de justice et d’égalité devant la loi. Djibrill Bassolé est resté trop longtemps en détention » a interpellé Soumane Touré, poursuivant que : « Dans cette affaire, ce que nous ne comprenons pas, on le retient pour un coup d’Etat sur la base d’une conversation qu’il aurait eue avec Guillaume Soro. (…). Si on s’en tient aux transcriptions des entretiens, c’est Guillaume Soro qui parlait et Djibrill Bassolé ne faisait qu’écouter. A partir de ces écoutes, il n’a rien dit qui puisse être retenu contre lui ».

Aux dires des responsables du PITJ, la détention et l’arrestation de Djibrill Bassolé rentrent dans la logique du nouveau code électoral qui avait été élaboré sous la transition, pour écarter tous ceux qui étaient menaçants. « Djibrill Bassolé n’a pas caché son intention de se présenter à l’élection présidentielle, il a créé un parti politique, la transition et les usurpateurs du MPP craignaient la candidature de Djribrill Bassolé. Nous le disons dans ambages (…) c’est une détention politique et aujourd’hui, on ne veut pas le libérer parce qu’à l’international, s’il est libéré, il va raconter beaucoup de choses sur l’usurpation de la transition batarde, sur l’usurpation du pouvoir par le MPP et comme on dit qu’il est très introduit auprès des bailleurs de Fonds, il va leur fermer des portes » a affirmé Soumane Touré.

Le partenariat public- privé (PPP)

Au sujet du projet de partenariat public-privé, le PITJ appelle le gouvernement à revisiter l’histoire politique du Burkina, en vue de connaître les mésaventures du colonel Saye Zerbo devant les TPR (Tribunaux Populaires de la Révolution, ndlr). « A l’image du colonel Saye Zerbo et du Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN), qui après avoir envoyé leur ministre des affaires étrangères chercher des Fonds, avaient fini par s’en remettre à un escroc international qui les a mis en contact avec la mafia, nous disons également que les usurpateurs du MPP avec leur ppp, ils ont intérêt à revisiter l’histoire » a avertit Soumane Touré.

Dans la même veine, il avance : « Le PNDES, même en 2018, on n’aura pas commencé à l’appliquer. Les 18 000 milliards, c’est du vent, ce sont des promesses et c’est pourquoi, ils décident de se tourner vers la mafia internationale. Ils veulent d’abord créer des sociétés et blanchir les milliards. Vous connaissez une entreprise dans ce pays, qui peut financer sur fonds propre un milliard et attendre pendant 30 ans pour récupérer son argent ? » a-t-il posé et guise de conclusion.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

« L’Observateur Toubabou » : Le regard du journaliste (...)
Insurrection populaire d’octobre 2014 : Six ans après, (...)
Anniversaires de l’insurrection et du putsch : Des (...)
Insurrection populaire d’octobre 2014 : S.O.S pour (...)
An VI de l’insurrection populaire : La CDAIP réclame (...)
Elections au Burkina : Les blessés de l’insurrection (...)
Bendi Parfait Gnoula, blessé de l’insurrection : « En (...)
5e anniversaire de l’insurrection populaire : Le Balai (...)
Insurrection populaire d’octobre 2014 : Où en est le (...)
Insurrection populaire au Burkina : Une victoire du (...)
Commémoration de l’an 5 de l’insurrection populaire : « (...)
Insurrection populaire : « Cinq ans après, le constat est (...)
5e anniversaire de l’insurrection populaire : « Le (...)
Commémoration du 5e anniversaire de la Journée d’hommage (...)
5e anniversaire de l’insurrection populaire : « Nous (...)
Cinquième anniversaire de l’insurrection populaire : « (...)
An V de l’insurrection populaire : Des OSC dénoncent la (...)
Burkina : L’insurrection populaire racontée par Dr Emile (...)
An 4 de l’insurrection : La ligue des jeunes du Burkina (...)
An 4 de l’insurrection : Une coalition d’OSC de Bobo rend (...)
4e anniversaire de l’insurrection : A Dédougou, la (...)

Pages : 0 | 21 | 42 | 63 | 84 | 105


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés