Les camarades militantes et militants, travailleurs et travailleuses du Burkina, l’UGTB, SBGP, l’UGMGB décident de ne pas répondre à l’appel à la grève du 10 mai 2005 décrétée par des organisations syndicales.
L’une des raisons avancées par les organisations syndicales est notamment le silence du gouvernement sur leurs revendications. Une analyse sérieuse de la situation syndicats-gouvernement donne au gouvernement ce droit.
Le gouvernement subventionne à coup de centaines de millions les organisations syndicales et reste sensible aux questions urgentes (la reprise des élèves professeurs et policiers). L’UGTB, la SBGP, l’UGEMGB ne sont pas pro-gouvernementaux, ni contre ; nous essayons de raisonner à la hauteur du responsable conscient pour une éducation ouvrière sérieuse..
En réalité, il n’y a pas de réalisme dans certaines revendications des 32 points en 04 points exprimées par ce collectif d’organisations syndicales. Pour qu’une négociation soit effective et avec rendement, il faut a priori un dépassement de soi, un état d’esprit d’honnête homme comprenant l’autre pôle. Quant au sein des leaders syndicaux, les droits de chaque centrale ne sont pas respecté, avec des idées anti-syndicales quand l’appât du gain facile est omniprésent dans les esprits de leaders, c’est le summum de l’irresponsabilité.
Il faut refonder le système syndical, réorganiser les organisations des travailleurs pour que chaque travailleur trouve son compte. Par principe, l’UGTB, la SBGP, l’UGEMGB devraient soutenir certaines luttes si elles s’avèrent nécessaires, autrement nous n’allons pas ternir notre image en fatiguant nos travailleurs tout au long de l’année par des grèves et marches hasardeuses et mal venues, pendant qu’il est urgent de trouver les voies et moyens pour pallier le manque de céréales.
Nous pensons que le travailleur ne demande qu’à survivre face aux coûts des denrées de première nécessité, alors camarades militants restez dans vos lieux de travail le 10 mai 2005, ceux qui vous exposent au soleil et à la sanction ne vous respectent pas, ce n’est ni vos intérêts qu’ils défendent, à fortiori une meilleure condition de vie mais plutôt leurs propres avantages égoïstes.
Nous préconisons toujours le dialogue quelle qu’en soit sa durée pour la recherche des solutions adaptées à nos réalités. Il y a des situations qui suscitent la grève certes, mais à ce stade, les centrales syndicales sont les artisans du non-respect des organisations de travailleurs. La solution aux problèmes de revendication des travailleurs se trouve à la Bourse du travail.
Quel leader de ces organisations de travailleurs sent la cherté de la vie ? En endormissant le travailleur par des actes indignes, ils insistent et persistent dans leur médiocrité. Nous souhaitons que les travailleurs se lèvent ou à défaut, délèguent un journaliste pour mener une enquête. Pour cette grève-marche du 10 mai 2005, nous interpellons l’ensemble des travailleurs à une réflexion et à observer ce mot d’ordre : "Ni à la maison, ni dans la rue, mais dans vos lieux de travail".
On signé : l’UGTB La SBGP L’UGEMGB
Le secrétaire Le secrétaire Le secrétaire
Général Général Général
BAMOGO N. Etienne ASSOUPA KABORE R. B. Kissina Edouard
LES CENTRALES SYNDICALES : CGT-B - CNTB - CSB - F0/UNSL - ONSL - USTB
LES SYNDICATS AUTONOMES : SATEB - SAIB- SNEAB -SYNATEB- SYNATEL SYNATIC-SYNTRAPOST -SYSFMAB - SYNTAS
Appel à la mobilisation pour la grève du 10 mai 2005
Camarades,
Le 18 décembre 2004, puis le 4 février 2005, vous avez été nombreux à prendre part aux manifestations et à la grève organisées autour de la plate-forme minimale des organisations syndicales. Le 24 février 2005, les syndicats ont reçu du gouvernement les réponses à leur cahier de doléances 2004. Ils ont, par correspondance en date du 7 mars, exprimé leur insatisfaction et par conséquent, demandé au gouvernement l’ouverture de négociations pour le 15 mars.
Face au silence du gouvernement, les organisations syndicales ont déposé le 22 avril un préavis de grève pour le 10 mai. Le 25 avril, le gouvernement répondait enfin aux syndicats pour fixer au 6 mai les négociations.
Voilà que le 3 mai, /es syndicats reçoivent du gouvernement une correspondance qui reporte au 20 mai, lesdites négociations pour des raisons de « calendrier chargé ».
Camarades, le gouvernement peut et doit faire quelque chose pour les travailleurs.
Pour témoigner notre attachement à la plate-forme minimale et donner le plus de chances aux négociations du 20 mai 2005, participons encore plus massivement à la grève et aux manifestations du 10 mai 2005.
Alors, tous ensemble
Pour un relèvement conséquent des salaires ;
Pour la réduction des taxes sur les produits ;
Pour la reconstruction diligente du marché Rood Woko ;
Pour l’exécution des différents engagements pris par le gouvernement :
Pour l’application au niveau du privé, des augmentations de salaires de décembre 2004.
