La salle de conférences du ministère de la Promotion de la femme a abrité le 30 mars 2005, la deuxième session de la Commission d’approbation du programme d’activité et du budget (CAPAB) du Projet national karité.
Présidée par Madame Jocelyne Vokouma, secrétaire générale dudit ministère, la session a porté non seulement sur la présentation du rapport d’exécution du programme d’activités et du budget 2003/2004 du PNK, mais aussi sur l’examen et l’approbation du projet, de son programme d’activités et de son budget 2005. Elle a regroupé les membres statutaires de ladite commission.
Le Projet national karité, mis en place en mai 1995, s’inscrit dans le 5e Engagement du chef de l’Etat avec pour missions premières, la relance de la filière karité. Les femmes étant au centre de l’activité du karité, cette relance devrait leur permettre d’engranger des revenus substantiels et partant, d’améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles. En avril 1999, ce souci d’améliorer les conditions de vie des femmes a été renforcé par la mise en place du Programme d’appui aux groupements de promotion féminine (PAGPF) Celui-ci devrait permettre au PNK de diversifier ses actions à l’endroit d’autres actrices.
Un bilan mitigé
C’est conformément à ces nouvelles missions, que le PNK a élaboré son programme d’activités 2003/2004. Présenté par Madame Fati Bougouma, chef du Projet national karité, le rapport d’exécution de ce programme d’activités révèle un taux d’exécution de 51 %. Les difficultés rencontrées pour la réalisation effective des activités programmées se résument à l’adoption tardive dudit programme, au non-déblocage des fonds attendus, à la livraison tardive de certaines technologies et équipements, etc.
Un programme 2005 ambitieux
S’inscrivant dans le cadre du renforcement des acquis du premier PAGPF, le programme d’activités et du budget 2005 a, quant à lui, un coût global de deux cent quarante neuf millions trois cent cinquante deux mille huit cent soixante dix huit (249 352 878) francs CFA. Programme ambitieux, il se fixe cinq objectifs spécifiques avec plus d’une cinquantaine d’activités inscrites. On peut citer entre autres la mise en place d’une boutique ou « vitrine de karité » à Ouagadougou, l’organisation de formations. En vue de renforcer la capacité productive des femmes, il est prévu la confection et la livraison des unités de savonnerie, l’appui aux groupements féminins de moulins mixtes.
La rencontre d’échange a été une occasion pour les participants d’exprimer certaines préoccupations qui s’inscrivent dans la dynamique de la restructuration du PNK. Il s’agit de l’impact des actions menées par le PNK au profit des femmes, la création d’un label de qualité pour le beurre de karité, la contribution des communautés dans la réalisation de centres de promotion féminine, la relance de l’usine de production de beurre de karité. Outre les préoccupations exprimées, les participants ont fait des propositions afin d’améliorer le document.
Toutes ces préoccupations, selon Mme Jocelyne Vokouma, sont pertinentes. Tout en félicitant les participants pour la qualité du travail, elle a instruit l’équipe du PNK à prendre en compte les critiques formulées et suggestions faites. S’agissant de l’usine de production de beurre de karité, mandat a été donné à tous les acteurs de réfléchir sur les modalités de mise en place de cette usine en tenant compte de l’expérience des autres pays producteurs de beurre de cacao ou d’huile de palme.
DCPM/MPF
