Actualités :: Faits divers de Sacré Chédou Ouédraogo : Mariétou a vécu de façon (...)

Mariétou a vécu de manière haineuse et elle est morte dramatiquement.

Mariétou avait 48 ans et elle vivait dans sa cour d’où elle avait chassé son troisième mari. Elle vivait avec son fils aîné.

C’est Mariétou elle-même qui a cherché puis marié coutumièrement une fille pour ce fils aîné-là. Cinq ans de vie commune ponctuée de plus de disputes que de joie. Car au bout d’un certain temps, Mariétou s’était rendue compte qu’elle n’aimait pas la femme de son fils Alors, elle lui a demandé de la répudier. Son fils refusant l’idée de se retrouver célibataire repousse l’exigence maternelle du revers de la main. Mariétou ne s’avoue pas vaincue.

Elle dont la haine pour sa belle-fille grandit chaque jour un peu plus, lui propose une autre jeune fille en remplacement de sa femme. Mais le fils a de l’amour pour cette dernière. Il rejette la proposition de sa mère Folle de rage, elle les chasse pour la énième fois de la concession. Mais prise de remords ou de quelqu’autre sentiment morbide, elle va les supplier pour la énième fois de revenir à la maison. Le fils accepte et avec son épouse, ils rejoignent le giron maternel. Et la vie commune ponctuée par plus de disputes que de joie reprend son cours en empirant. Mariétou malgré ses 48 ans est une femme grande, forte et robuste. Sa belle-fille âgée de 23 ans est d’une corpulence quelconque.

Alors Mariétou pour un oui ou pour un non se jette sur elle et la bat comme plâtre. C’est toujours comme cela lorsque son fils est absent.

Le pire a commencé il y a maintenant six mois avec la folle idée de Mariétou, de loger son amant chez elle au su et au vu de tous ; chose inacceptable pour la société notamment pour le fils aîné qui révolté, met à la porte cet amant très peu respectueux des traditions. Incapable de mâter la révolte de son fils, Mariétou reporte son trop-plein de haine sur sa belle-fille accusée avec injures et coups, d’être l’instigatrice du départ de son « pointeur » : « ... je te tuerai ... » lui avait-elle lancé avant de s’en aller. La belle fille avait pris la chose au sérieux et en avait parlé à son mari, pour qui sa mère ne pouvait pas se laisser aller à de telles extrêmes. Comme il avait tort, car quelques jours après cette dispute, la belle-fille entendit le grincement d’un coupe-coupe que l’on aiguisait, provenir de la maison de sa belle-mère. Elle n’en fit pas grand cas. Comme elle aussi avait tort !

Le lendemain nuit, la belle-fille est couchée sur un banc devant sa porte. Son mari n’est pas encore rentré. Soudain, un bruit de moteur devant la porte qui s’ouvre pour laisser entrer Mariétou. L’air sombre, elle gare son engin, retourne fermer la porte d’entrée à clé, rentre chez elle pour en ressortir avec une machette. La belle-fille toujours allongée sur le banc la regarde avancer vers elle. Arrivée à sa hauteur, Mariétou qui la croyait endormie lève la machette pour la frapper. Sa belle-fille se redresse précipitamment et réussit à dévier le coup qui la blesse quand même profondément à la main. Dans son geste de désespoir, elle repousse violemment son agresseuse qui tombe à la renverse laissant la machette lui échapper. La belle-fille s’en empare et le massacre commence.

Poussée par une peur-panique la belle-fille frappe, frappe et frappe encore. Elle frappe toujours même quand Mariétou est touchée à mort, le crâne fendu. Bien plus tard le fils affirme : « ma mère sortait toujours armée ... elle affrontait même les hommes ... elle a toujours une arme sous son étal de riz ». Un voisin dit de la morte « Nous la fuyons ... tout ce qui sort de sa bouche est désagréable ... elle est agressive et grossière ... tout le monde se méfie d’elle ... » une remarque qui sonne comme une oraison funèbre, triste oraison funèbre en vérité pour toi Mariétou que personne ne pleure.

Sacré Chaïdou Ouédraogo

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