Actualités :: Jean-Marie Sawadogo : Souvenirs des JMJ de 2000 à Rome

Fidèle de la jeune paroisse Saint-Guillaume de Tanghin, Jean-Marie Sawadogo, à l’époque responsable aux Relations extérieures du Conseil diocésain de la jeunesse de l’archidiocèse de Ouagadougou, a vécu intensément les quinzièmes Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) en 2000 à Rome, plus précisément au Vatican, en compagnie du pape Jean-Paul II et de millions de jeunes du monde entier.

Il nous livre son témoignage sur la personnalité d’un souverain pontife qui aura marqué très positivement la foi de millions de jeunes et surtout du pèlerin qu’il fut à l’âge de 27 ans.

« Je voudrais avant tout propos préciser qu’outre la délégation officielle de jeunes Burkinabè presqu’au nombre de 200 qui se sont rendus à Rome en août 2000 pour les 15es JMJ, j’ai pu également faire le déplacement au même titre que sept autres Burkinabè grâce à une invitation de l’aumônerie des étudiants de Bordeaux.

Pour nous rendre à Rome, la délégation spéciale que nous constituions a donc été associée aux frères et amis pèlerins de Bordeaux.

Aux JMJ de 2000, la jeunesse a répondu massivement au rendez-vous avec le saint-père, et selon les statistiques du Vatican, il y a eu environ 2 millions de jeunes. Et pour se faire identifier, il fallait se munir du drapeau de son pays.

Bien que nous fissions partie officiellement de la délégation de Bordeaux, nous tenions également le drapeau du Burkina Faso. J’ai été frappé de voir des milliers de drapeaux au-dessus de cette grande marée humaine et c’était vraiment beau à voir. Ce fut une prouesse pour le premier pasteur de l’Eglise catholique de réunir tant de monde de toutes les contrées.

En outre, chaque jeune a reçu un sac de pèlerin composé d’une bible dédicacée par Jean-Paul II himself, d’un chapeau pour se protéger du soleil, une carte de la ville ainsi que d’autres commodités.

Le 15 août 2000, jour de la fête de l’Assomption, le pape était à nos côtés et il a demandé à la jeunesse de « ne pas avoir peur d’être les saints du nouveau millénaire ».

C’est un message de grande portée spirituelle, car le saint-père a voulu nous dire qu’être saint ne signifie pas forcément avoir été persécuté ou être un martyr. Selon lui, il faut cultiver et rechercher la sainteté au quotidien.

C’est très important quand on sait qu’en Occident, la foi de nos frères et sœurs et surtout de nous jeunes est chancelante.

En tout cas, cela a touché tous les pèlerins et me concernant, le pape a affermi davantage ma foi. Je lui en suis vraiment très reconnaissant.

En plus de la fête du 15 août, il y a eu la rencontre du 19 avec le saint-père à Torgovergata, une banlieue de Rome, au cours de laquelle le pape a pris un bain de foule. Il tenait coûte que coûte à toucher, parmi les mains qui lui étaient tendues, celles des Africains.

C’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué, et selon moi, même si Jean-Paul II n’était pas d’origine africaine, il a prouvé qu’il était le pape des Africains.

Ce jour, lorsqu’il a pris place sur l’estrade dressée pour l’occasion, des jeunes ont déjoué la vigilance de ses gardes pour se retrouver face à lui afin de se faire bénir.

Puis à la surprise générale le saint-père, en dépit de son état de santé précaire, esquissera des mouvements au rythme de la musique qui était distillée. Il lâchera : "Je me sens jeune quand je suis au milieu de vous ».

Nous sommes restés à ce lieu jusqu’au soir, où une veillée a eu lieu jusqu’au petit matin du 20 août 2000. Une messe célébrée par le pape, à laquelle ont participé des centaines d’évêques et des milliers de prêtres, est venue clore ces moments d’émotions et de joie.

Pour moi, Jean-Paul II est un homme hors pair, un réconciliateur qui connaît la valeur de l’humilité, du pardon et de la liberté des peuples. Il reste aussi ce grand rassembleur des peuples et des différentes communautés religieuses de notre planète. Tout le monde est unanime sur ce point.

Même si certaines de ses positions notamment sur l’avortement, la contraception, le célibat des prêtres ont fait l’objet de polémiques, il faut se dire qu’il a toujours eu à l’esprit le bien de l’homme.

C’est pourquoi je partage les positions de ce grand homme de foi. Je ne peux que lui demander, même au Ciel ,de toujours prier pour nous, surtout pour toute la jeunesse dont il est un monument... ».

Propos recueillis par Cyr Payim Ouédraogo

Observateur Paalga

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