Actualités :: Fraudes aux examens du secondaires : « Ce sont les hommes qui sont mauvais, (...)

Le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique (MESSRS) a tenu à Ouagadougou, du 31 mars au 1er avril 2005, son XXIIe Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) autour du thème « Gestion efficace et efficiente des examens du secondaire et du baccalauréat ».

Le CASEM du département des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a réuni, les 31 mars et le 1er avril 2005 à Ouagadougou, ses membres statutaires, dans le cadre de son XXIIe conseil, sur le thème « Gestion efficace et efficiente des examens du secondaire et du baccalauréat » organisés par le MESSRS. Un thème dont la pertinence n’est plus à démontrer, dira l’hôte de la présente rencontre, le directeur régional des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique du Centre, Patindé Jean Bernard Thiombiano, surtout « aux lendemainx des mésaventures que le département a connues au cours de l’organisation du BEPC, session 2004, notamment les cas de fraudes qui ont fait l’objet de poursuites judiciaires ».

Trois commissions ont été mises en place pour réfléchir respectivement sur les textes et règlements régissant l’organisation des examens ; les stratégies pour une meilleure organisation des examens du secondaire et du baccalauréat ; les aspects matériel, financier et logistique. Les différentes commissions ont, dans leur diagnostic, après avoir dégagé à chaque niveau les forces et les faiblesses liées à l’organisation des examens du secondaire et du baccalauréat, formulé des propositions de stratégies en vue de pallier les insuffisances constatées.

Ainsi, l’une des conclusions de la première commission est que l’efficacité de l’organisation et de la mise en œuvre des examens dépend davantage des hommes que des textes. Au niveau des inscriptions et de la phase académique et administrative, les participants ont suggéré entre autres la carte d’identité burkinabè en lieu et place de la carte scolaire, l’informatisation du fichier d’examens ; la proposition de sujets originaux d’examen c’est-à-dire non tirés des annales.

Quant aux aspects matériel, financier et logistique, on retiendra des propositions faites : la dotation en matériel informatique adapté des services chargés de l’organisation des examens du secondaire et du baccalauréat ; le maintien de la procédure d’utilisation des cantines avec toutefois un renforcement de leur sécurité. Les participants ont formulé deux recommandations : l’une pour une concertation entre le MESSRS et le ministère de la Santé en vue d’une uniformisation du montant à payer sur le plan national pour la signature de la fiche sportive ainsi que d’une réduction du montant à une somme symbolique à la portée de tous les candidats aux examens scolaires ; la deuxième pour une utilisation des établissements privés dans l’organisation des examens du secondaire et du baccalauréat en raison de la croissance des effectifs des candidats.

De ce fait, ils souhaité une concertation entre le MESSRS et les responsables des établissements privés, surtout ceux de l’enseignement technique et professionnel, en vue de leur plus grande implication dans l’organisation des examens et concours du secondaire et du baccalauréat.

A la clôture des échanges, le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Laya Sawadogo, après avoir écouté la lecture du rapport de synthèse des travaux ainsi que les différentes recommandations, a laissé entendre, au sujet de la mauvaise organisation des examens du secondaire, qu’il ne s’agit pas en définitive d’une question de textes mais d’hommes. Car, expliquera-t-il, aucun élément étranger au département ne peut venir y organiser une fraude. Que ce soit des erreurs de sujets, de la divulgation des sujets, ... tout cela part des enseignants pour se répandre dans la société.

Il a par conséquent invité les enseignants à accepter de se regarder en face en vue de chercher à comprendre pourquoi le corps est arrivé à une telle déchéance intellectuelle. Pour lui, tant qu’ils ne seront pas revenus à l’observation rigoureuse de la discipline personnelle, pour ce qui est de la conscience professionnelle et du respect de la déontologie de l’enseignant, ce n’est pas un CASEM qui pourra venir à bout des insuffisances y relatives.

A défaut, même avec des états généraux et des conférences nationales, cela ne changera rien, selon lui. Il a invité les organisations syndicales à se rendre compte que la capacité de revendiquer de meilleures conditions de travail doit se marier à la volonté de faire bien son travail.

Si l’on vient à l’enseignement pour pouvoir remplir ses poches, a-t-il dit, on a beau se transformer en mercenaire, on mourra sous les balles rigides de la misère. C’est un discours inhabituel de CASEM, reconnaîtra-t-il lui-même, mais sciemment fait, a-t-il ajouté, pour créer un électrochoc. Sur les nombreuses propositions du CASEM, celle qui aura le plus retenu l’attention du ministre est l’appel des participants à un matraquage médiatique par des spots radiodiffusés de sensibilisation des parents d’élèves sur les risques des fraudes.

Hamidou Ouédraogo
Observateur Paalga

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