Actualités :: "Jean-Paul II est un Pape exceptionnel" Mgr Jean-Marie Untaani (...)

Le Pape Jean-Paul II s’est éteint dans la sérénité, samedi 2 avril 2005, à l’âge de 84 ans après 27 ans de pontificat. Le Burkina Faso a été le premier pays africain visité par cet homme d’Eglise en 1980.

Mgr Jean-Marie Untaani Compaoré, archevêque de Ouagadougou retrace les souvenirs qu’il garde du Pape, parle de ses obsèques, de la succession, des "papabilis" et des activités envisagées au Burkina.

Sidwaya (S.) : Comment l’Eglise-Famille du Burkina a accueilli l’annonce du décès du Pape Jean-Paul II ?

Jean-Marie U. Compaoré (J-M. U. C.) : L’Eglise-Famille de Dieu au Burkina a accueilli l’annonce du décès du Saint-Père comme toutes les autres Eglises et le monde entier. Cet accueil s’est fait, certainement, non pas avec surprise, car cela fait un bout de temps que l’on voyait venir la fin. Nous avons accueilli ce décès avec beaucoup de tristesse. Le Pape Jean-Paul II fut un Pape exceptionnel. Durant son pontificat, il a beaucoup parcouru le monde pour être auprès des hommes. Il est venu deux fois au Burkina Faso. Partout à travers le monde, l’on dit de lui qu’il est leur ami. Et les Burkinabè disent aussi que nous sommes des amis du Pape. Lors de nos rencontres, durant les séjours qu’il a eu à faire au Burkina, nous avons eu l’impression qu’il nous connaissait et nous aimait bien.

S. : Quels souvenirs gardez-vous des visites du Pape au Burkina Faso ?

J-M. U. C. : Le Pape est venu une première fois en 1980. Pour nous, cette visite était presqu’inespérée. Nous avons été parmi les premiers pays que le Pape a programmé de visiter. Il est vrai que la visite a été très courte, une demi-journée, mais elle nous a beaucoup marqués. Parce que recevoir la visite du Pape en 1980 était très important, puisqu’il venait de commencer ses sorties. Nous en avons été très fiers et très émus. Quand on a l’occasion de recevoir non seulement, son chef mais, son père, le père de toute l’Eglise-Famille de Dieu dans le monde, cela nous "fouette" dans notre foi. Nous avons eu aussi l’occasion de l’accueillir en 1990. C’est l’année où il est venu lancer le cri pour les pays du Sahel qui a eu pour effet, la mise en place de la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel. Cette Fondation recueille de l’argent pour aider les pays du Sahel.

En 1990, il est resté un peu plus longtemps puisqu’il est allé jusqu’à Bobo-Dioulasso. Là aussi, notre peuple a été vraiment très sensibilisé, surtout à Ouagadougou avec le pèlerinage de Yagma où tout le monde s’est mobilisé. Les Burkinabè se souviennent de ce qui s’est passé à Bobo sur la place de la gare. Les plus nombreux étaient certainement des musulmans. Il y a eu une liturgie très vivante qui a beaucoup frappé le Saint-Père. Il en parlait même souvent. Ces passages ont toujours été des moments de grâce qui nous donnent de nous sentir de l’Eglise et pas des petites communautés perdues de mission. Nous méritions la visite de notre père et cela nous a beaucoup renforcés. Cela nous a donné des ailes dans l’effort de foi afin de vivre la foi de façon réelle. Une foi qui puisse aider le monde à vivre comme Dieu le veut.

S. : Quelles sont les activités prévues pour les obsèques du Pape au Burkina Faso ?

J-M. U. C. : Pour l’instant, j’attends mes conseillers pour une réunion. Nous allons décidé de la conduite à tenir. Certainement, dès que sera connu le jour de son inhumation, nous tiendrons une messe à la cathédrale où nous nous associerons à l’humanité, en particulier au monde catholique pour prier pour notre Saint-Père le Pape.

S. : Comment se fait la succession du Pape ?

J-M. U. C. : Après le constat d’usage du décès du Pape, il se crée une sorte de Congrégation d’un cardinal avec trois autres cardinaux. Cette congrégation est présidée par le camerlingue (NDLR : le cardinal espagnol Edouardo Martinez Somalo). Elle règle les affaires courantes. A la vacance du poste du Pape ce sont les cardinaux qui gouvernent l’Eglise. Il y aura le décret des funérailles et je crois que cela a été déjà fait. Ces funérailles doivent durer neuf (9) jours, au cours desquels se fera l’inhumation du Pape. Cette inhumation se fera dans la crypte de la Basilique Saint Pierre de Rome sauf si un écrit du Pape Jean-Paul II relève un autre lieu. Et après l’inhumation du Pape, on donne aux cardinaux, à peu près quinze (15) jours pour rejoindre Rome.

A l’heure actuelle, le collège cardinalice est composé de 183 cardinaux dont 117 électeurs et 66 cardinaux de plus de 80 ans. Parmi les cardinaux, passés 80 ans, on ne peut plus élire. Donc, les cardinaux qui sont encore électeurs vont se réunir et entrer en conclave. Ils vont être "internés" dans le Vatican. Alors, commence le processus d’élections du Pape. D’après ce que nous savons le Pape Jean-Paul II a reformé un peu les modalités de l’élection du Pape. Les cardinaux auront un scrutin le matin et un autre le soir. Chaque matin et soir il y aura respectivement un vote jusqu’à ce que les conditions d’éligibilité soient remplies. Il est dit que dans les 3 ou 4 premiers jours, il faut au moins les 2/3. Passé ce temps, ce sera la majorité absolue qui élira le Pape. Pour savoir si le Pape a été élu ou pas, après chaque scrutin des fumées sont émises. Si le Pape n’a pas encore été élu, c’est une fumée noire qui est émise. Et le jour que le Pape sera élu, c’est une fumée blanche que l’on fera sortir. A partir de ce moment, on annoncera au monde que nous avons eu un Pape. On présentera le nouveau Pape qui donne ensuite le nom qu’il aura choisi.

S. : Selon vous quels sont les probables "papabilis" ?

J-M. U. C. : Le Burkina Faso ne participera pas aux élections parce que nous n’avons plus de cardinal. Mais en ce qui concerne les "papabilis", je crois qu’aux dernières élections, on a beaucoup spéculé sur eux. En ce moment-là, il y avait encore le cardinal Zoungrana, celui du Sénégal, etc. Ils avaient été vus comme "papabilis" en son temps susceptible d’être élus pape. Mais, cette fois-ci j’avoue que je ne me suis pas beaucoup intéressé à cela. Je ne connais pas beaucoup les cardinaux. Nous avons actuellement comme cardinal africain à Rome, Monseigneur Francis Arinze, le préfet de la Congrégation pour le culte divin. L’élection du pape est très important. Vous savez ce qu’a déclenché sa mort sur le plan international. Cela peut être dû à l’activité qu’a menée le Pape Jean- Paul II mais tout le monde est intéressé de savoir le nom du nouveau Pape. L’Eglise doit tenir compte aussi de beaucoup de paramètres d’aujourd’hui.

Personnellement, je pense que nous n’aurons pas un pape noir aujourd’hui. Parce que je pense que les circonstances et tout ce qui se vit actuellement dans le monde ne permettent pas à un Africain, comme le disait quelqu’un "Ce ne sera peut-être pas bon que ce soit un Africain parce qu’il va amener les divisions des Africains au niveau international. Puisque les pays africains sont aujourd’hui des pays où la guerre s’est installée, la division et autres. C’est difficile". Je ne pense pas du tout à cela et de toute façon nous nous en remettons tous à l’Esprit-Saint qui aidera ceux qui votent à trouver celui qui pourra, dans les circonstances actuelles, mener et aider l’Eglise à jouer son rôle dans le monde.

S. : Quels sont les symboles qui accompagnent la sortie de la fumée noire ou blanche ?

J-M. U. C. : Il n’y a pas de symbole particulier. Ce signe dit simplement si le vote a été négatif ou positif respectivement par la fumée noire et la fumée blanche. Si le vote a été positif, on va juste habiller le Pape en soutane blanche, culotte blanche et certainement ses autres habits de pape.

S. : Le Pape Jean-Paul II a écrit beaucoup de livres, quels sont les thèmes traités par ses écrits ?

J-M. U. C. : La contribution a été d’une grande portée. Voyez, depuis les années 1978, le monde continue d’avancer. Les découvertes se font et l’Eglise se retrouve aujourd’hui face à cette mutation du monde qui, chaque année, s’accélère. Les problèmes de chômage, des divorces au niveau du mariage avec le mariage homosexuel, le Sida avec le préservatif se posent. L’Eglise a dû prendre des positions. Notamment à l’égard des préservatifs. On sent donc que ce Pape a eu à affronter un monde qui s’éveille. Le Pape était comme celui qui voulait mettre les choses en ordre et ne pas laisser les gens aller dans le désordre dans l’évolution de la science. En fait, le rôle de l’Eglise n’est pas d’empêcher l’évolution de la science mais, son rôle est de veiller à l’éthique. Il y a effectivement des découvertes qui promeuvent l’homme. Mais il y en a aussi qui sont de promotion que de façade. Aujourd’hui, par exemple si l’Eglise accepte le mariage des homosexuels à quoi allons-nous aboutir. Si elle accepte que l’on crée des humains à partir de cellules, des gens sans père ni mère, que deviendra l’humanité à la fin ? L’Eglise s’est donc trouvée devant des choix à faire. Il est vrai qu’il y a des possibilités mais il faut limiter les derniers. Il en est de pas mal de découvertes qui sont un danger. C’est Dieu qui nous a donné le pouvoir de faire tout cela quand il disait de continuer la création.

La plupart des publications du Saint-Père ont été les différentes publications sur les synodes qui ont été tenus au niveau des différents continents : synode pour l’Afrique, l’Europe, l’Amérique, etc. A partir de ces travaux, il a écrit des lettres dans lesquelles il donne des orientations. Le synode pour l’Afrique en 1994 a traité de l’Eglise en Afrique. Le Pape a repris les problèmes que nous avons traités pour nous donner des orientations sur l’Eglise-Famille, l’inculturation, la gestion des églises qui doivent se prendre en charge. Ces derniers temps, le Pape a beaucoup écrit sur l’Eucharistie. Il a insisté sur le recentrage de toute la vie de l’Eglise sur le Christ. Il a proclamé cette année 2005, d’octobre 2004 à octobre 2005 année de l’Eucharistie.

S. : Que retenez-vous du Saint-Père le Pape Jean-Paul II ?

J-M. U. C. : C’est d’abord l’engagement du Saint-Père. Le fait de parcourir le monde pour être très proche de la vie des gens. Dans les pays du Sahel, il a pu faire naître cette Fondation Jean-Paul II qui est une source de financements pour les pays du Sahel. Je retiens aussi que son action, au niveau de l’Eglise, dans certains coins très contreversés permet à l’Eglise d’avoir quelque chose à dire au monde d’aujourd’hui. L’Eglise ne doit seulement pas suivre béatement mais savoir que ce qui doit être dit, elle doit le dire. Même si cela provoque des colères. J’ai trouvé que le Pape Jean-Paul II était un pape très courageux face au monde d’aujourd’hui. Voyez toutes ces situations de crise et de conflits dans le monde. Le Pape a été l’un des premiers à s’opposer à la guerre en Irak. Je retiens que le Pape a été quelqu’un qui a cherché surtout à s’émerger et aider les hommes d’aujourd’hui dans ce monde en mutation à suivre des chemins de sécurité ; des chemins qui puissent amener l’humain toujours plus avant que d’emprunter des chemins de facilité.

S. : Quel message adressez-vous aux fidèles catholiques de l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina Faso ?

J-M. U. C. : A l’occasion du décès du Pape, je présente à tout le monde, non pas seulement aux chrétiens mais à tout un chacun, car le Pape était ouvert au monde, mes condoléances. Je crois que quand on perd un chef qui a été aussi actif on peut avoir une peur pour la suite. On peut s’interroger en disant mais quelle sera la suite ? Qui va prendre la relève ? Est-ce que quelqu’un pourra poursuivre l’œuvre entreprise ? Mais nous, nous avons beaucoup confiance parce que, ce qui se fait à l’élection du Pape est l’œuvre de l’Esprit Saint. L’Eglise est avant tout l’Eglise de Dieu et nous pensons que c’est l’Esprit Saint qui va éclairer tous ces cardinaux afin qu’ils nous trouvent celui qui pourra continuer l’œuvre. Dieu a certainement disposé des gens à poursuivre l’œuvre. Donc nous avons beaucoup confiance à l’Esprit Saint. Personnellement, je suis heureux que le calvaire du Pape se soit terminé enfin. Nous rendons grâce à Dieu. Le Pape est venu, il a travaillé et a accompli ce qu’il avait à faire. Nous demandons à Dieu de le récompenser pour tout ce qu’il a fait.

Interview réalisée par Daouda Emile OUEDRAOGO (Ouedro1@yahoo.fr)

Sidwaya


Communiqué de la Conférence Episcopale : Aux fils et filles de l’Eglise-Famille de Dieu au Burkina

Le samedi 2 avril 2005 à 19 h 37, heure GMT, la nouvelle du retour au Père du Pape Jean-Paul II est tombée. A tous nos frères et sœurs Catholiques de nos différents diocèses, à tous ceux qui s’unissent aux catholiques dans cette épreuve, nous, vos évêques et pasteurs, présentons dans la foi et l’espérance, nos condoléances les plus attristées. Nous nous unissons à la peine et à la prière des catholiques du monde entier.

Nous avons suivi à travers la presse et la télévision, les longs jours de maladie et de souffrance du Saint Père. Nous avons suivi avec quelle grande sérénité il a affronté la maladie et la mort. Jean-Paul II s’en est allé en nous laissant un témoignage de foi et d’espérance et nous ne pouvons pas rester indifférents devant ces richesses spirituelle et humaine qu’il nous laisse après 26 années de pontificat.

Nous disons merci à Dieu de nous avoir donné un homme si grand. Les Burkinabè se rappelleront ses deux visites dans notre pays en mai 1980 et en janvier 1990 et la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel qu’il a initiée en faveur des pauvres, des déshérités. Jean-Paul II fut un Pape qui a su respecter chacun tel qu’il est, un apôtre qui a su être proche de tous, grands comme petits, chrétiens et non chrétiens, un croyant qui a su donner aux faibles, aux malades, aux sans voix, le courage de repartir et d’espérer, un pasteur qui a su refuser la médiocrité en conduisant les hommes vers des valeurs toujours plus hautes.

Jean-Paul II s’en est allé, mais nous restons pleins d’espérance face à l’avenir. Nous, vos Evêques et Pasteurs, nous vous invitons à organiser des prières et des célébrations eucharistiques pour le Pape, jusqu’à ses obsèques, dans tous nos diocèses, paroisses et Communautés chrétiennes de base (CCB). Prions sans relâche et que nos prières montent vers Dieu en action de grâce pour toute l’œuvre accomplie par le Pape Jean-Paul II, et pour le repos de son âme.

Accorde à ton fidèle serviteur, Dieu très bon, le repos éternel !

REQUIESCAT IN PACE

Ouagadougou, le 3 avril 2005

Pour les Archevêques et Evêques du Burkina - Niger

Président de la CEBN

Son Exc. Mgr Philippe OUEDRAOGO
Evêque de Ouahigouya


Hommage du président du Faso

Le président du Faso rend hommage au "Grand homme d’Etat" et à l’Eminent Homme d’Eglise" qu’a été le Pape Jean-Paul II.

Suite au décès du Pape Jean-Paul II le 2 avril 2005, le président Blaise Compaoré a envoyé le message de condoléances suivant au Cardinal Angelo Sodano, à la Secrétairerie d’Etat du Vatican :

"Eminence,

Nous avons appris avec une grande affliction la nouvelle de la disparition du Très Saint Père, Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II.

Au nom du peuple burkinabè, du gouvernement et en mon nom propre, j’adresse mes condoléances les plus émues à l’Etat du Vatican et à l’ensemble de la communauté catholique.

Le monde perd en Jean-Paul II un Grand Homme d’Etat, Eminent Homme d’Eglise qui, toute sa vie durant, a œuvré pour la paix, le dialogue et la tolérance entre les religions et les cultures.

Il a offert l’espérance à tous les peuples épris de justice. Sa générosité et son engagement humaniste se sont particulièrement exprimés en Afrique de l’Ouest, à travers les activités de la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel.

Les visites pastorales de Sa Sainteté au Burkina Faso ont constitué de grands moments de ferveur. Les messages qu’il a livrés aux croyants sont demeurés des prescriptions fondamentales dans leurs relations avec le Seigneur et avec autrui.

Puissent ces enseignements continuer de servir la construction de la paix et de la fraternité entre les hommes.

Je vous prie d’agréer, Eminence, l’expression de ma profonde compassion".

Direction de la Communication
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