Actualités :: Démocratie et promotion des droits humains au Burkina Faso : L’Etat des lieux (...)

Dans le cadre de ses missions d’information, de formation et de sensibilisation, le ministère de la Promotion des droits humains a organisé mercredi 30 mars 2005 à Kaya dans le Sanmatenga, une rencontre d’échanges directs avec les élèves des établissements secondaires dans la matinée, au lycée provincial et une table-ronde dans l’après-midi avec les membres d’associations et d’organisations de la société civile au siège de l’ADRK.

L’objectif de cette rencontre était de faire l’état des lieux de la démocratie et des droits humains au Burkina Faso et travailler à améliorer son application effective auprès des populations.

"Etat de la démocratie et des droits humains au Burkina Faso". C’est le thème consacré à la Journée du souvenir de la promotion des droits humains, instituée par le chef de l’Etat lors de l’historique Journée nationale de Pardon le 30 mars 2001 et qui commémore chaque année cet événement.

C’est pourquoi, le ministère de la Promotion des droits humains dans les missions qui lui sont assignées, a choisi Kaya, chef-lieu de province du Sanmatenga pour abriter ces rencontres après Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et Banfora. A cette occasion, les gouverneurs des régions du Centre-Nord, du Plateau central, représenté par son secrétaire général, des personnalités politiques gouvernementales, ainsi que des autorités provinciales, coutumières et religieuses ont prit part à cette rencontre.

Au menu des échanges directs qui se sont déroulés en milieu de matinée avec les élèves des établissements secondaires de Kaya, beaucoup de questions touchant aux principes des droits humains tels que : le droit fondamental (protection de la vie), le droit économique et socio-culturel tel que le droit à l’alimentation, au logement etc.), au droit civil et politique (liberté d’expression, d’opinion, de mariage etc.), ainsi que les droits des enfants...

Pendant deux heures d’horloge, les échanges ont été cordiales et les préoccupations soulevées par les uns et les autres consacrés à la majorité civile et pénale, au mariage forcé, à la question du genre (répartition inégale des tâches domestiques entre garçon et fille), la désobéissance civile ont été les points saillants. C’est dans une ambiance familiale que le ministre de la Promotion des droits humains, Mme Monique Ilboudo entourée de ses plus proches collaborateurs ont répondu à toutes ces questions. Pour Mme Ilboudo, son département travaille de sorte à ce que les gens connaissent leurs propres droits, mais aussi leurs devoirs. Cela doit s’enraciner dans les habitudes des plus jeunes à partir du primaire, du secondaire, tout comme du supérieure. Elle a, à cette effet suggéré l’introduction des curricula sur les droits humains dans les programme scolaires.

Des actions concrètes sont menées par département pour toucher un plus grand nombre d’individus à travers les théâtres-forums et le cinéma. Sur les droits de l’enfant, elle a souligné qu’un code de protection de l’enfance est en voie d’être achevé et ce même code est en conformité avec la convention universelle sur la protection des droits de l’enfant.

Les grands axes des débats de la table ronde

Le programme des activités de l’après-midi ont été à la projection d’un film documentaire de 30 mn sur "l’état de la démocratie et des droits humains au Burkina Faso" réalisé par une agence de communication de la place, à la demande du ministère de la Promotion des droits humains. Ce documentaire retrace le scénario sur l’histoire politique de l’indépendance, en passant par la période d’exception jusqu’à l’avènement de l’Etat de droit. Le pays a connu des bouleversements politiques qui l’ont basculé dans un cycle de violence ayant causé des préjudices à beaucoup de citoyens. Il a fallu à un moment donné, trouver des voies et moyens pour arrêter ces violences, réconcilier les fils de la nation, réparer les fautes et les préjudices commises, élaborer le dialogue entre les protagoniste de la scène politique et semer la graine de la démocratie. La projection de ce film documentaire qui retrace les péripéties sur l’histoire politique du Burkina jusqu’à l’institution de la Journée nationale du Pardon depuis le 30 mars 2001, a ouvert les débats de la table ronde. Cette table-ronde animée par trois ministres, dont celui de la Protection des droits humains, Mme Monique Ilboudo, du ministère de la Sécurité Djibrill Bassolé, du ministre de l’Énergie, des Mines et des carrières, Kader Cissé, de deux gouverneurs, celui du Nord, Dieudonné Yaméogo et du Centre-Nord, Mme Fatimata Legma, avait comme modérateur, le magistrat Kassoum Kambou. Les grands axes des débats ont été orientés sur la base du thème qui est en rapport avec l’état des lieux de la démocratie et de la Promotion des droits humains au Burkina Faso.

Ce panel d’échanges a porté principalement sur des questions ayant trait au fonctionnement des institutions démocraties, au droit économique, socio-culturel, (son application), à la garantie réelle des droits civils et politiques, au rôle de l’Etat dans cette ancrage des droits humains, la liberté pour les ONG qui travaillent ou qui œuvre à la promotion des droits humains, les problèmes de scolarisations liés au manque ou à l’insuffisance des ressources, la libéralisation économique, le PAS (Programme d’ajustement structurel, les privatisations, le manque d’infrastructures (barrages, routes, écoles, dispensaires...), l’insécurité ont été évoqué par les populations de Kaya.

Le ministre de la Sécurité, Djibrill Bassolé, son collègue de l’Energie, des Mines et Carrières, Kader Cissé et de la Promotion des droits humains ont tour à tour répondu à un certain nombre de questions touchant à la vie économique, à la mondialisation, à la répartition équitable sur les revenus de la croissance, et l’insécurité dans nos villes et campagnes ont eu des réponses satisfaisantes.

Deux heures et demie d’horloge ont également marqué le temps de cette table-ronde au cours de laquelle les préoccupations des participants ont été prises en compte par les autorités. "Le chemin est dégagé pour une véritable culture démocratique au Burkina Faso", a souligné Mme Monique Ilboudo. Malgré un certain nombre d’acquis enregistrés par son ministère, beaucoup d’efforts restent à faire pour la promotion des droits humains et le renforcement de la démocratie au Burkina Faso.

Privat OUEDRAOGO
Sidwaya

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