Le syndicat autonome des travailleurs de l’Education de Base (SATEB) était en conclave du 25 au 26 mars 2005 à Ouagadougou. Les participants ont relevé les acquis, décelé des écueils et procédé au renouvellement du bureau national.
"J’ai demandé à partir afin de marquer l’alternance au sein du syndicat". C’est sur ces mots que Eric Zabsonré, secrétaire général sortant, a passé le témoin à Bonaventure Séguéda. Après plus de quatorze années de présence remarquable dans le paysage syndical, Eric Zabsonré a été élevé par les congressistes au rang de membre d’honneur.
Dans son adresse aux militants, le secrétaire général sortant a fait un bref aperçu de son passage à la tête du SATEB qui, selon lui, a été jalonné de difficultés. Il a également exhorté ses collègues à poursuivre l’oeuvre.
Pour sa part, le secrétaire général entrant, Bonaventure Seguéda, a rendu un vibrant hommage à Eric Zabsonré qui a su donner un nouvel élan au syndicat. Car a-t-il affirmé, "il n’est pas simple de succéder à un tel camarade".
Il a rappelé qu’en dépit des problèmes qui minent le monde de l’éducation de base, le SATEB se fera toujours une opinion propre et libre qu’il défendra. A l’endroit des syndicats frères, il a affirmé la disponibilité du syndicat à engager un combat unitaire pour la défense des intérêts moraux et matériels des enseignants.
Ce congrès a été l’occasion pour saluer la combativité individuelle et collective en matière de revendications des syndicats du Burkina. En outre, il a reconnu les efforts fournis par le gouvernement pour améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs par la baisse de l’IUTS, l’augmentation des salaires de 4,5% , 5% et 8%, le relèvement des indemnités de logement et de sujétion, le relèvement de l’âge de la retraite...
S’agissant du thème principal du Congrès relatif à la mondialisation, les congressistes ont reconnu que la mondialisation est, "un ras-de-marée qui emporte tout le monde et qu’il ne sert à rien de ramer à contre courant". Par conséquent, il a préconisé que le SATEB s’y adapte en privilégiant les négociations pour le règlement des crises syndicats - patronat.
Concernant le second thème portant sur l’école bilingue, le congrès a reconnu l’importance et la pertinence de cette innovation en ce sens qu’elle contribue efficacement à résoudre un certain nombre de difficultés liées à l’inadaptation du système éducatif classique.
Ce congrès qui marque un tournant important de l’histoire du syndicat, a connu la participation de 54 congressistes venus de 20 provinces.
Le nouveau bureau
1) Seguéda Bonaventure, Secrétaire général
2) Bassourou Sorgho, Secrétaire général adjoint
3) Ignace Dondassé, Trésorier général
4) Elise Kam / Kambou, trésorier général adjoint
5) Clément Tapsoba, secrétaire à la formation syndicale
6) François d’Assise Gnoula, secrétaire aux relations extérieures et à la solidarité
7) Gaston Ouédraogo, 1er secrétaire chargé de la carrière
8) Abdoulaye Barry, 2e secrétaire chargé de la carrière
9) Florence Kaboré / Belemsigri, 1ère secrétaire à la promotion féminine
10) Pascaline Rouamba / Kaboré, 2e secrétaire à la promotion féminine
11) Moussa Kamèga, 1er secrétaire à l’organisation et à l’information
12) Lassida Nimbo, 2e secrétaire à l’organisation et à l’information
13) Abdoulaye Yacouba Maïga, secrétaire aux questions éducatives et pédagogiques
14) Bonaventure Y. Tankoano, secrétaire responsable aux activités sportives et culturelles.
Par Eliakim Abou NYAMBA (Stagiaire)
Le Pays
