Actualités :: Pèlerinage des reliques de Sainte Thérèse au Burkina

L’Eglise-Famille du Burkina, avec un fort soutien de ses évêques, a accueilli du 14 janvier au 9 mars 2005, les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Beaucoup de fidèles catholiques connaissent la sainteté de vie de cette religieuse, morte à 24 ans en 1897 et canonisée en 1925, 28 ans seulement après sa mort, puis proclamée patronne secondaire des missionnaires catholiques et docteur de l’Eglise.

La venue des reliques au Burkina avait un sens religieux profond : aider à faire connaître la vie de Sainte Thérèse et en tirer les fruits spirituels pour renforcer la conviction religieuse des chrétiens qui professent la foi catholique.

Beaucoup de pays et de diocèses dans le monde entier, ont demandé à recevoir chez eux les reliques de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

Plus de 80 pays et de nombreux diocèses (circonscriptions ecclésiastiques, catholiques) ont accueilli les reliques de la Sainte depuis la célébration du centenaire de sa mort en 1997. Les évêques du Burkina, depuis deux ans aussi, ont demandé d’accueillir au Burkina, les reliques de la sainte femme qui a même souhaité que ses restes se promènent à travers le monde.

Les reliques sont arrivées au Burkina le 14 janvier 2005 et un comité d’organisation a prévu leur passage dans chaque diocèse pendant une semaine environ. "Le délai était bien limité", souligne l’abbé Dieudonné Bandé, curé de la paroisse de Gounghin, qui indique qu’elles n’ont pas pu passer dans toutes les paroisses du diocèse de Ouagadougou.

Le curé Bandé souligne que "les reliques de Sainte Thérèse sont venues au Burkina sur demande des évêques de la Conférence épiscopale Burkina/Niger, en vue de stimuler la foi des chrétiens catholiques en l’amour miséricordieux de Dieu. Sainte Thérèse, explique-t-il, était une jeune fille qui voulait devenir religieuse à 16 ans, mais la mort l’a surprise à 24 ans par suite de tuberculose. D’une famille pas très pauvre, poursuit l’abbé Bandé, elle s’est laissée prendre par l’amour qu’elle avait pour Jésus, à tel point qu’on disait à son époque qu’elle était vouée comme la Vierge Marie à un amour de prédilection de la part de Dieu".

Une relique dans le sens religieux du terme, c’est ce qui reste d’une personne : ces ossements et tout ce qui appartient à sa vie. Ce qui est venu au Burkina de Sainte Thérèse, c’est son bras gauche, et cela représente pour la chrétienté une personne vivante et agissante.

Mais les avis sur ces reliques sont partagés

Si pour les uns l’arrivée dans notre pays des reliques est un évènement religieux majeur de l’année 2005, pour d’autres, elles ne revêtent aucun caractère à même d’approfondir la foi d’un croyant. Chantal Gamba de nationalité congolaise a vu les reliques, qui pour elle, n’ont aucun sens. "Il ne suffit pas de voir ou de toucher ces reliques, de les vénérer pour être sauvé. Si on a la foi sans les œuvres, c’est inutile", selon elle.

Seydou Oumarou Camara, journaliste, reconnaît que la vénération des saints est une pratique admise au sein de l’islam. Mais quand il s’agit de reliques ou d’objets de défunt, cela devient du fétichisme, et l’islam n’a pas de structure pour déclarer une personne sainte, ajoute-t-il, mais a seulement des sites où sont vénérés ses saints.

Les reliques interpellent notre jeunesse moderne

L’histoire de sainte Thérèse, fait remarquer l’abbé Dieudonné Bandé, révèle à chaque homme et particulièrement à chaque chrétien, ce qu’il y a de plus universel : l’amour. Ce que la sainte a été, ce qu’elle attend particulièrement des jeunes, c’est de les voir vivre en référence à Jésus, nous a déclaré ce prêtre, ajoutant que l’avenir est déjà dans leurs mains.

Sainte Thérèse a prêché l’amour miséricordieux de Dieu, selon les catholiques qui l’ont accueillie dans leurs pays. Elle a passé son ciel à faire pleuvoir une pluie de rose et les catholiques burkinabè en cette veille de Pâques sont convaincus pour la plupart qu’à travers elle, ils obtiendront des grâces précieuses pour leur foi.

Sainte Thérèse de Lisieux est né, rappelons-le, le 2 janvier 1873 et est morte le 30 septembre 1897. Ses parents qui étaient d’excellents chrétiens ont eu neuf enfants dont cinq survécurent. Ce fut un an après sa profession de vie de chasteté que Sainte Thérèse de la Sainte face du Christ aurait reçu "la grande grâce de Dieu, en conformité avec les paroles de Jésus : "si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux. Pendant qu’elle souffrait de tuberculose, elle vivait aussi mal sa fâcheuse hérédité, mais s’efforçait de montrer un parfait équilibre dans sa vie spirituelle et sa sainteté de vie".

Peu avant la fin de sa vie, elle a déclaré la tête dans l’oreiller : "Je ne désire pas moins souffrir moins ... Oh, que je l’aime (il s’agit de Jésus)", puis elle se redressa le visage illuminé, les yeux au ciel et mourut en pleine extase.

Augustin BANDE
Sidwaya

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