Actualités :: Lotissements à Ouagadougou : Les doléances publiques pour régler les (...)

Le maire de la commune de Ouagadougou, Simon Compaoré a rencontré, le dimanche 20 mars 2005, à la Maison des jeunes et de la culture, les populations de l’arrondissement de Boulmiougou.

Mais une rencontre pas comme les autres, car elle constitue le début d’une série que le bourgmestre de Ouagadougou entend instaurer entre les populations des arrondissements et leurs responsables pour "parler" des problèmes de lotissement.

Des opérations de lotissement ont été entreprises ces dernières années dans la ville de Ouagadougou. Mais il faut dire que la conduite des ces différentes opérations a fait l’objet de critiques de bon nombre de citadins qui soutiennent qu’elles ne se déroulent pas, parfois de façon transparente. Le bourgmestre de Ouagadougou qui veut jouer à la transparence a alors initié ces rencontres qu’il appelle des "doléances publiques", une tribune où chaque citoyen de la commune se sentant ou ayant été brimé, peut venir y exposer son problème. Ces doléances publiques auront lieu tous les dimanches de 16 heures à 18 heures et tous les jeudis de 7 h à 9 heures.

Le bal a été ouvert dimanche 20 mars 2005 avec l’arrondissement de Boulmiougou. Avant de donner la parole à ceux qui se sont inscrits pour exposer publiquement leurs problèmes, Simon Compaoré a précisé l’esprit de ces doléances publiques. "C’est une façon pour nous d’être à l’écoute de ceux qui nous ont mandaté et aussi de couper court aux ragots. L’intérêt de ces rencontres est également de permettre à ceux qui disent qu’ils n’arrivent pas à voir le maire de le voir..." affirme-t-il.

Simon Compaoré pense également que ces doléances publiques sont des exercices qui vont apporter du baume au cœur des citoyens qui veulent s’exprimer sur les opérations de lotissement dans la ville de Ouagadougou. "Nous avons tout entendu sur les lotissements. A partir de ce jour, tous ceux qui cherchent la transparence ont une tribune pour s’exprimer", soutient-il. Finies donc les correspondances anonimes adressées à M. le maire et autres écrits dans les journaux.

Une session spéciale du conseil municipal sera consacrée d’ailleurs aux lotissements. Une session qui sera publique. "Nous devons faire en sorte que partout où des torts ont été causés, puissent être corrigés. Parmi nous, il y a des gens qui ont spolié des citoyens. Ces gens doivent payer..." a martelé le maire à la rencontre. La série a donc commencé avec l’arrondissement de Boulmiougou.

Pour la circonstance, la maire Séraphine Ouédraogo était là avec les différents membres de la commission d’attribution des parcelles. "On procédera toujours ainsi. Chaque maire d’arrondissement vient avec son équipe..." note le maire Simon Compaoré. Lorsqu’un arrondissement est programmé, l’information sera portée au public. Les plaignants doivent, quant à eux, passer s’inscrire au cabinet du maire Simon Compaoré.

La première rencontre avec l’arrondissement de Boulmiougou a débuté avec 15 personnes inscrites sur la liste. Chacune d’elle a exposé son problème. La plupart de ces problèmes ne pouvaient être réglée que sur le terrain. Telle cette dame recensée comme résidente dont la maison est tombée. Lorsque le maire Simon Compaoré a répondu à la dame que vérification sera faite sur le terrain afin de savoir si elle était vraiment résidente, Mme se rétractera pour avouer qu’elle n’était pas physiquement résidente. Solution : la priorité étant accordée à ceux-là qui sont résidents, Mme devra attendre pour l’instant.

Mme Zongo née Guissou Lili, elle, est venue défendre le dossier de la veuve de son défunt frère. Recensée légalement résidente, la veuve n’a pas honnoré la somme exigée comme contribution à l’opération. La commission n’étant pas informée de la situation de la veuve qui, d’ailleurs, est aujourd’hui elle aussi décédée, a refusé d’attribuer la parcelle.

Sur le champ Mme Zongo a été priée de prendre contact avec la responsable du service social de l’arrondissement. "Si nous étions informés de ce problème, il serait déjà réglé car nous sommes très sensibles aux cas sociaux lorsque nous les rencontrons...", expliquera le maire Séraphine Ouédraogo. Simon Compaoré précisera au public que tous ceux qui ne seront pas satisfaits par la résolution de leurs problèmes à cette tribune peuvent faire recours à d’autres instances, comme la justice par exemple.

Etienne NASSA (nassa-parate@yahoo.fr)
Sidwaya

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