Actualités :: Police de proximité : Les responsables régionaux de la sécurité en (...)

Les responsables des services de la sécurité publique ont été conviés le mardi 15 février 2005, à un séminaire de sensibilisation sur la police de proximité. L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de la Sécuritén, Djibrill Bassolé en présence des membres du gouvernement.

"Face à l’insécurité, la prévention en partenariat avec les populations", tel est le thème du séminaire autour duquel les responsables des services de la sécurité publique ont été invités à réfléchir ce mardi 15 février 2005 au Conseil burkinabè des chargeurs à Ouagadougou.

Le présent séminaire qui regroupe les principaux responsables régionaux des services de la sécurité publique est le premier acte de sensibilisation et de formation des acteurs de la police de proximité. Il est la première d’une série de formations devant permettre à l’ensemble des personnels de la police et de la gendarmerie nationales d’être aptes à promouvoir la police de proximité, à savoir rapprocher le policier de l’usager. Un rapprochement qui devra se faire sur la base de la confiance, de l’acceptation et d’une meilleure connaissance réciproques, foi du ministre Djibrill Bassolé.

En tout cas, celui-ci est convaincu que c’est à cette condition que les forces de sécurité publique, plus nombreuses et mieux équipées, pourront nouer un partenariat stratégique avec les populations afin d’associer les différentes communautés à la recherche des solutions aux problèmes locaux de sécurité à l’aide de mesures préventives.

Le Burkina, compte tenu de sa situation géographique, de son progrès socio-économique ces dernières années, de l’accroissement de sa population, connaît aujourd’hui un développement de la criminalité qui se manifeste par des vols et des agressions à main armée en zone rurale et sur les routes.

Un déficit d’hommes

L’année 2004 par exemple a enregistré 285 cas d’attaques à main armée qui ont occasionné 20 morts. Et les provinces les plus touchées sont celles du Gourma, de la Kompienga, du Kourittenga et du Boulgou qui totalisent à elles seules, 94 cas d’attaques, soit environ 33% des cas constatés sur l’ensemble du territoire.

Mais ces statistiques ne sont, sans nul dout, que la partie visible de l’iceberg. Car, selon le ministre Bassolé, un nombre égal ou supérieur aux données connues n’a pu être porté à la connaissance des forces de sécurité à cause de la distance qui les sépare du lieu du crime, de la peur qu’éprouvent les témoins ou encore plus grave, à cause du sentiment de résignation qui se développe chez les victimes. "Elles sont de plus en plus nombreuses à se sentir abandonnées quand elles ne doutent pas tout simplement de l’efficacité du dispositif local de sécurité à assurer leur protection...", affirme-t-il.

Djibrill Bassolé soutient que l’un des facteurs expliquant la propagation et la persistance de la criminalité violente est aussi la faiblesse de la couverture sécuritaire qui se manifeste par un déficit des forces de sécurité dans toutes les localités.

En effet, le ratio national, selon lui est d’un agent pour 2000 habitants et dans certaines provinces, il est même d’un agent pour 8 102 habitants. Et ce déficit est aggravé par la taille disproportionnée du territoire de compétence de la plupart des unités territoriales. 97 brigades territoriales et 127 commissariats de district de police se partagent 350 départements.

Ajoutée à cela, l’immobilité des services de terrain causée par l’insuffisance en dotation de moyens roulants et en carburant crée logiquement à en croire le ministre, une absence quasi permanente d’un dispositif de sécurité sur les pistes rurales et dans les villages. "C’est pour améliorer la couverture sécuritaire du territoire national, afin de vous permettre de mieux prévenir la montée, somme toute normale de l’insécurité, que le gouvernement a fait l’option de la police de proximité, relative à la sécurité intérieure et récemment par l’adoption le 12 janvier 2004, du plan de mise en œuvre de la police de proximité ainsi que le décret portant création des comités locaux de sécurité...", a indiqué le ministre Bassolé.

Le ministre s’est dit persuadé qu’avec le nouveau dispositif de sécurité qui s’étendra jusque dans les secteurs, les villages et les pistes, le nombre d’agressions se réduira, surtout avec l’éclairage des comités locaux de sécurité. Il a donc invité ses hommes à se faire accepter et intégrer harmonieusement dans ces communautés. "C’est à cette seule condition qu’elles vous impliqueront dans la résolution de leurs problèmes de sécurité..." a noté le ministre.

Etienne NASSA (nassa_parate@yahoo.fr)
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