La ville de Réo, chef-lieu de la province du Sanguié dispose désormais d’un orphelinat digne de son rang. L’inauguration de l’infrastructure s’est déroulée, le samedi 22 janvier 2005 sous la présidence de Mme Chantal Compaoré épouse du Chef de l’Etat.
L’orphelinat "Espoir des enfants" de Réo a été réalisé grâce aux efforts conjugués de plusieurs associations basées au Burkina et en France.
Il s’agit de l’Association d’aide aux enfants démunis de Réo (AAED) de l’Association finistérienne d’aide aux orphelins du Sanguié (AFAOS) et de l’Association distribution d’automobiles et d’aide humanitaire (DAAH), les deux dernières étant basées en France.
D’un coût de réalisation de 40 millions de F CFA, l’orphelinat "Espoir des enfants " de Réo comprend une salle de jeu, six dortoirs, une salle de bain, un magasin, une cuisinière interne, une direction et des douches interne et externe.
C’est un orphelinat qui en réalité existe depuis mai 1997, mais occupait une maison de fortune dans la ville de Réo.
Malgré des conditions d’existence difficile de par le passé, ils sont cent trente cinq (135) orphelins de mère qui ont déjà) séjourné à l’orphelinat.
A la date de l’inauguration de la nouvelle infrastructure, ils sont au nombre de vingt-sept 27 orphelins à occuper les locaux.
L’ensemble des associations qui font fonctionner l’orphelinat dont leur objectif commun est de garantir la sécurité et l’épanouissement total des orphelins vont effectivement jusqu’au bout à travers le parrainage des orphelins de la maternelle au secondaire en passant bien sûr par le primaire.
C’est pourquoi, au nombre des intervenants, il y a eu le représentant des élèves parrainés qui a su traduire la reconnaissance de l’ensemble de ses camarades à l’endroit de leurs bienfaiteurs.
Au total sept personnes dont les présidents des trois associations, le haut-commissaire du Sanguié et le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale se sont succédée à la tribune.
Le président de l’Association d’aide aux enfants démunis de Réo M. Eugène Bamouni a indiqué que l’AAED intervient dans trois domaines à savoir la santé, l’éducation et la formation socio-professionnelle des orphelins. Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour lancer un appel aux personnes de bonne volonté, notamment à Mme Chantal Compaoré, car l’orphelinat est en permanence confronté à des problèmes d’alimentation, de frais d’hospitalisation, de frais de fonctionnement et de scolarité...
Quant à la présidente de l’AFAOS Marie Louise Tertu, elle a rassuré que son association malgré les difficultés qu’elle rencontre aussi sera toujours aux côtés des orphelins de Réo.
Pour le haut-commissaire du Sanguié M. Justin Somé, il a salué la construction de l’orphelinat dont l’existence est plus qu’une utilité pour sa province.
Pour lui, le Sanguié compte plusieurs orphelins dont leur survie nécessite la mobilisation effective des personnes ou associations de bonne volonté.
Prononçant le discours inaugural , Mme Mariam Lamizana, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a félicité et encouragé les différentes associations dont leur action en faveur de l’enfance en difficulté cadre bien avec les missions de son département ministériel. Aussi, a-t-elle souligné la présence des membres du gouvernement à la cérémonie témoigne de l’intérêt que l’Etat accorde à de telles initiatives.
A la fin de la cérémonie et en réponse aux doléances qui lui ont été adressées par le président de l’AAED, Mme Chantal Compaoré a offert un million de F CFA à l’orphelinat "Espoir des enfants de Réo".
François KABORE
Sentiments de Mme Chantal Compaoré à l’issue de la cérémonie inaugurale
Comme je l’ai dit, je contribue pour un million de F CFA pour soutenir l’orphelinat .
En tant que première mère du Burkina, il faut dire qu’il m’est très difficile d’intervenir de façon très régulière car le Burkina Faso est trop vaste et partout il y a des orphelins. Je ne peux qu’apporter des contributions ponctuelles. L’aide à l’enfance malheureuse est très coûteuse et c’est avec les petits moyens que nous participons aussi à l’épanouissement de ces orphelins, de ces enfants en difficulté.
Personnellement j’ai aussi un orphelinat que je suis en train de mettre en place. C’est là-bas que je vais déployer tous mes moyens, mais je pense aussi à des régions où je dois intervenir en tant que première mère du Burkina.
S’agissant des gestes de nos partenaires venus de la France, je trouve que c’est une très bonne initiative parce qu’ils nous aident énormément dans l’éducation de nos enfants.
J’encourage de telles initiatives qui nous facilitent l’éducation de nos enfants, vu que nous n’avons pas de moyens pour donner l’éducation à nos enfants qu’ils méritent.
Nous avons des enfants formidables ici au Burkina et je trouve qu’il est normal de les accompagner.
propos recueillis par François KABORE
Sidwaya
