Actualités :: Permis de conduire : Les autos-écoles de Ouagadougou suspendent leurs (...)

Les moniteurs des autos écoles de la ville de Ouagadougou observent une suspension de leurs activités depuis mardi 11 janvier dernier jusqu’à nouvel ordre.

Ils protestent contre la Direction générale des transports terrestres et maritines (DGTTM) suite aux échecs "arbitraires", à la hausse "exagérée" des taxes et le niveau "douteux" des examinateurs.

La plupart des autos écoles de la ville de Ouagadougou ont entamé, mardi 11 janvier 2005, une suspension de leurs activités permettant d’obtenir le permis de conduire (PC) : code, créneau, conduite. Les moniteurs et les candidats au PC protestent contre les "échecs arbitraires", l’augmentation "incompréhensible" des taxes et le niveau "douteux" des examinateurs mandatés par la Direction générale des Transports terrestre et maritime (DGTTM).

Une centaine d’entre eux étaient rassemblés au lieu de passage du créneau à Boinsyaaré mardi matin, pour exprimer leur désarroi face à une situation qui perdure. Les examinateurs venus superviser cette étape de l’obtention du permis de conduire ont dû rebrousser chemin devant la détermination des "enseignants d’auto école". Pour Ramata Kaboré, monitrice à "Espoir Auto Ecole", une nouvelle "race" d’examinateurs est en train de "dévaloriser" au fil du temps leur profession.

"Les examinateurs veulent que les candidats conduisent comme des professionnels. Nous connaissons le niveau de nos élèves . Quand on organise un examen, on ne demande pas d’avoir 20/20 mais juste la moyenne", martèle-t-elle. Elle estime que le comportement de ces techniciens de la DGTTM ne peut s’apparenter à de la rigueur pour éviter des accidents de la circulation mais à de l’arbitraire.

La majorité de ses collègues remettent en cause le niveau des examinateurs. "Nous ne savons pas comment ils sont choisis ni formés. Il y en a parmi eux qui ont passé le permis ici devant nous", soutiennent-ils. Les moniteurs croient plutôt que les accidents ne sont pas liés à la facilité d’obtention du PC mais à la non-application des règles de la circulation après la réussite. D’aucuns indiquent avoir reçu la même formation que "ceux qui jouent aux experts en conduite".

"A notre connaissance, il n’y a pas d’ingénieur dans notre metier. Ce ne sont que des nominations" , rappellent-ils. Selon Adama Komboïgo moniteur contractuel, c’est le changement à la tête de la DGTTM qui a crée "ce désordre". "Le nouveau DG est arrivé avec ses hommes pour superviser l’obtention du permis de conduire. Il a mis les anciens qui étaient compétents au garage.

Et ce sont ses pretendus ingénieurs qui s’occupent des PC à Ouagadougou et Bobo Dioulasso", a t-il clamé. Les moniteurs déclarent être autorisés à enseigner dans les auto écoles après avoir obtenu la catégorie du PC exigée et reçu une formation au CFR avec un niveau minimum de troisième du secondaire. Candidat au permis à "Ben Auto école ", Allassane Iboudo a passé cinq (5) fois le code. Après son admission, il aurait échoué à la conduite pour une "défaillance mécanique" qu’il dit être bien connue du moniteur. "On ne m’a jamais racheté bien que j’avais 23/25 ou 24/25.

A la conduite, l’examinateur m’a fait échouer tout en sachant que l’erreur ne venait pas de moi", revèle M. Ilboudo. Il faut dit au minimum 150 000F CFA pour avoir le permis de conduire : une somme forfaitaire de 125 000F CFA payée à l’auto école et 25 000 pour les frais de dossier et d’examen. Ce montant connaît une augmentation due à la hausse des frais annexes. Ainsi, outre les aspects techniques liés aux échecs répétés candidats et au doute sur compétence des examinateurs, les moniteurs d’auto école exigent des explications sur les différentes taxes que la DGTTM a imposées depuis un certain temps.

A marque ou manque de clarification ?

Selon Ibrahim Niampa, moniteur à "Kadiogo auto école " les frais des dossiers et des fiches d’examen ont connu une augmentation vertigineuse sans la moindre explication. "Le dossier de candidature composée de trois fiches s’élevait à 3000F CFA. Le montant est subitement passé à 4 800F CFA. Or, chaque fiche porte toujours la valeur de 1000F CFA," a-t-il souligné. Les moniteurs affirment être dans une situation délicate car ils sont à chaque fois obligés de faire part des changements "brusques" de taxe aux candidats qui se sont déjà "sacrifiés" pour honorer les frais d’inscription à l’auto-école.

La DGTTM les aurait même mis dans une situation délicate en demandant aux moniteurs de collectionner la taxe spécifique de 1000 F CFA instituée pour le code. "La direction exige maintenant la somme de 1000F CFA non remboursable à tout candidat qui prend part au code. A cela s’ajoutent les prix de timbre (300F CFA)et de la feuille de composition (300F CFA). Imaginez les dépenses de quelqu’un qui échoue trois ou quatre fois".

La DGTTM nous demande de collecter cette somme à chaque examen. Oubliant que nous avons déjà reçu le montant de l’inscription. Donc certains candidats soupçonnent les moniteurs d’être de conivence", s’indigne Ramata Kaboré. Les moniteurs signifient que des mesures ont été mises sur pied pour "escroquer" simplement les candidats. "Il peut arriver que l’examinateur ne retrouve pas le jour de l’examen, le dossier d’un candidat qui a été pourtant déposé.

On lui demande de payer 5000F CFA avant toute recherche", avancent-ils. Notre quête de l’équilibre de l’information en vue d’infirmer ou de confirmer ces dénonciations nous a conduits dans les locaux de la DGTTM. Malheureusement, nous n’avons pas pu rencontrer le directeur général, M. Sibiry Ouattara, occupé, nous a-t-on dit, avec des membres de l’Inspection d’Etat.

Jolivet Emmaüs Sidibé PAG BELEGUEM

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