Actualités :: Journées nationales du refus de la corruption : Les sales draps des (...)

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), a présenté son mémorandum sur la corruption, à l’occasion de ses deuxièmes journées nationales du refus dela misère.

Dans le cadre de ses deuxièmes journées nationales du refus de la corruption sur le thème : « Problématique de la lutte contre la corruption, et l’accès par tous aux soins de santé », le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), à travers un espace d’interpellation du gouvernement sur la corruption, a, le 9 décembre 2004 dans la salle de conférence du Liptako-Gourma, présenté son mémorandum sur la corruption, adressé au gouvernement burkinabè, qui a brillé par son absence.

Au niveau du présidium hier matin au Liptako-Gourma, en plus du secrétaire permanent (SP) du REN-LAC, Moctar Zonou, on notait la présence du Représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Mme Anna S. Coulibaly, et du porte-parole des partenaires techniques et financiers (PTF), l’ambassadeur des Pays-Bas, Han-Maurits Schaapveld. Après avoir attendu vainement le représentant du gouvernement, cet « Espace d’interpellation du gouvernement », qualifié de forme citoyenne contribuant au dialogue entre société civile, gouvernants et partenaires au développement, a finalement débuté, avec un retard, par le discours de bienvenue du SP/REN-LAC aux participants.

Moctar Zonou a rappelé que les objectifs des journées nationales du refus de la corruption (JNRC) sont essentiellement de demander au gouvernement le renforcement de la lutte contre la corruption dans un domaine particulier, et pour le présent espace d’interpellation, d’attirer l’attention du gouvernement sur « la problématique de la lutte contre la corruption et l’accès par tous aux soins de santé » ; d’inciter les partenaires au développement à soutenir les actions de lutte contre la corruption ; de procéder à une très large campagne de sensibilisation et de mobilisation de la population sur ce phénomène.

Pour ces deuxièmes journées, qui se tiennent du 7 au 10 décembre 2004, le choix du thème, a indiqué le SP/du REN-LAC, se justifie par le fait que, dans le rapport 2003 du réseau, les citoyens sondés ont classé le secteur de la santé au 1er rang en matière de corruption au regard d’expériences vécues. D’une manière générale, la santé est montée de la 8e place en 2002 à la 2e en 2003. Ce même secteur a été également classé au premier rang des secteurs où il faut mener en priorité les actions de lutte anti-corruption.

Les vérités de l’ambassadeur des Pays-Bas

Selon Moctar Zonou, dans les unités de soins surtout, la corruption est devenue quasi systématique, et y accéder est comme une aventure chimérique pour l’usager. Ainsi, toutes les catégories d’agents en sont concernés : infirmiers, médecins, formateurs. Les usagers eux-mêmes ne sont pas irréprochables. L’ambassadeur des Pays-Bas, dans son speech, entonnera le même hymne en martelant que des expressions telles que « tout le monde le fait », « nos salaires sont trop maigres » ne doivent pas être des prétextes pour justifier et encourager la corruption.

Et de se demander combien cela coûte à un agent de ne pas demander 100 FCFA à une personne plus pauvre que lui ? Certes, le diplomate des Pays-Bas relève que dans son pays aussi, il existe des scandales malgré des systèmes de contrôle minutieux, mais ces derniers font l’objet de publication et de sanctions. Le REN-LAC, après avoir diagnostic le fléau au niveau de la santé, a, dans son mémorandum adressé au président du Faso, proposé des solutions possibles pour traquer efficacement la corruption dans ce secteur.

A l’intention du gouvernement, le réseau recommande l’amélioration des conditions morales et matérielles des agents de la santé ; le renforcement des structures de contrôle du ministère, notamment l’Inspection générale des services de santé (qualifiée de défaillante) en moyens matériels, financiers et humains conséquents ; l’application des recommandations des inspections ; l’application effective des textes de lois en vigueur comme ceux relatifs à la pharmacie hospitalière ; la relecture des textes relatifs à l’ouverture et à l’exploitation des structures sanitaires privées ; la dynamisation des conseils de discipline au niveau des services de santé ; la création d’un corps d’inspecteurs de la santé avec pouvoir de police judiciaire.

L’adoption d’une loi anti-corruption, une nécessité

En direction des acteurs de la société civile, le REN-LAC recommande la dynamisation des ordres professionnels et leur implication effective dans la lutte anti-corruption ; l’implication effective des associations professionnelles dans le respect des règles d’éthique et de déontologie. Dans son document, le réseau de Moctar Zonou a réitéré la nécessité de l’adoption au Burkina d’une loi générale anti-corruption, face à la dispersion et à la disparité de l’arsenal juridique de prévention, de détection et de répression des pratiques de corruption.

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la corruption, célébrée les 9 décembre de chaque année, le Représentant résident par intérim du PNUD, Mme Anna S. Coulibaly, a laissé entendre qu’à la date du 3 décembre 2004, 113 pays, dont le Burkina Faso, avaient signé la convention contre la corruption, devant leur permettre de disposer d’un cadre juridique dans cette lutte. A ce jour, seulement 12 des 113 ont ratifié ladite convention, qui entrera en vigueur, a-t-elle ajouté, dès que 30 pays l’auront ratifiée.

Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur Paalga

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